Sous la pression du conseil d'administration d'alcatel-lucent, Patricia Russo, directrice générale de l'équipementier réseau franco-américain, a présenté mardi un « plan d'urgence » pour tenter de rassurer les actionnaires frustrés par les mauvais résultats du groupe.
Dans ce contexte, le plan d'action engagé en février va être amplifié et se traduira par de nouvelles coupes sombres. En plus des 12.500 suppressions de postes d'ores et déjà annoncées, dont 1.468 en France, dans le cadre d'un plan d'économies de 1,7 milliard d'euros sur trois ans, « entre 5.000 à 30.000 postes » supplémentaires devraient êtres supprimés, « selon plusieurs sources », rapporte l'AFP.
Né d'une fusion finalisée en décembre 2006, le groupe Alcatel-Lucent a annoncé cet été des résultats décevants : un résultat d'exploitation négatif, -19 M€ au second trimestre 2007 (contre un bénéfice de 252 M€ un an plus tôt), un résultat net ajusté de -336 M€ (résultat dilué par action de -0,15 €). Malmené, l'équipementier a signalé le 13 septembre dernier abaisser ses prévisions de résultat annuel, entraînant une chute du titre de l'ordre de 8,7% sur la séance.
Ce recul s'explique notamment par l'essoufflement des investissements des opérateurs américains et européens dans la modernisation de leurs réseaux. Alcatel-Lucent n'est pas le seul à être touché. Mi-octobre, le suédois Ericsson, premier équipementier mondial d'infrastructures mobiles, a lancé un avertissement sur ses résultats pour le troisième trimestre.
Prêts pour un nouveau bras de fer, les syndicats d'Alcatel-Lucent (CGT, CFTC, CFDT) ont appelé à un « débrayage d'une heure » mercredi.