Le projet européen de radionavigation par satellite, Galileo, progresse. Moins d'une semaine après avoir conclu un accord de financement, les Etats membres de l'UE, à l'exception de l'Espagne, ont approuvé un accord portant sur le volet industriel du projet.
Le marché sera divisé en six lots : satellites (il reste 26 satellites sur 30 à produire), lanceurs, logiciels, relais, centres de contrôle, gestion. Une même entreprise ou un consortium pourra encadrer jusqu'à deux lots maximum. Par ailleurs, l'entreprise responsable d'un lot devra sous-traiter 40% de son contrat à des sociétés tierces, afin que les PME européennes puissent participer au projet.
Certains grands groupes, dont EADS et Thales, restent incontournables. Quant à l'Agence spatiale européenne (ESA), elle sera chargée de la supervision du projet. Rappelons, enfin, que le financement communautaire de l'infrastructure satellitaire de Galileo s'établit à 3,4 milliards d'euros, dont 2,4 milliards sur les fonds non utilisés en 2007 (agriculture).
Jeudi soir, lors d'une conférence de presse, Jacques Barrot, commissaire européen en charge des transports, a déclaré : « Nous sommes en mesure de mettre Galileo en bonne marche pour 2013 et offrir aux Européens de très nombreux services [...] Galileo va devenir le fer de lance technologique de l'Europe ». Reste que, à l'heure actuelle, le marché mondial du GNSS (Global Navigation Satellite System) est largement dominé par le GPS américain.