Google a annoncé le 5 novembre dernier la création de la plateforme mobile Android cumulant système d'exploitation, interface utilisateur et logiciels mobiles. Alors que nombreux sont les constructeurs ou opérateurs mobiles qui se sont déjà exprimés au sujet de cette nouvelle plateforme, ce n'était pas le cas de , qui a récemment racheté MySQL pour un milliard de dollars.
Et c'est désormais chose faite en la présence de James Gosling, le vice-président de la société, récemment interrogé à ce sujet profitant de sa présence aux conférences « Java Mobile & Embedded Developer Days » de Santa Clara en Californie. Et le moins que l'on puisse dire est que ce dernier reste encore assez critique vis à vis de cette initiative qui pourrait concurrencer à terme les activités de développement de logiciels exploitant la solution Java Mobile (machine virtuelle J2ME y comprise).
Déclarant premièrement qu'il n'est « pas possible à cette heure de prendre une position sur la plateforme Android », celui-ci développe en précisant n'avoir pas pour le moment suffisamment d'informations de la part de Google pour juger de sa viabilité technique ou commerciale. « Il est impossible d'avoir une position sur Android parce qu'il n'y a pas assez de données. Ces dernières années, Google a montré ses téléphones lors de différentes conférences télécoms dans le monde et cela avec différents business models qui ont tous effrayé les constructeurs et opérateurs. Et avec Android, ils n'ont pour le moment lancé qu'une succession de lignes de code sans business model associé ».
Mais si les solutions de Google et Sun sont concurrentes sur certains aspects, elles sont également complémentaires du côté du développement de nouvelles applications. Selon Infoworld, le kit de développement du système Android utilise en effet à la fois la plateforme opensource Eclipse et les classes Java associées. De même, certaines applications Android peuvent être écrite en Java selon un document publié par Google en date du 14 décembre dernier.
Cela n'empêche pas le vice-président de Sun de surenchérir en déclarant que « en attendant de savoir précisément quand les équipes de Google sauront quoi faire avec le système Android, cela ne reste qu'une succession de lignes de code ».