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Au cours de l'année 2021, le nombre de malwares découverts quotidiennement a progressé de près de 6 %. La hausse des terminaux en circulation explique en grande partie cette tendance.

La cybermenace est de plus en plus grande, et les dernières publications de Kaspersky le montrent assez clairement. En 2021, les systèmes de détection du spécialiste de la cybersécurité ont découvert près de 380 000 fichiers malveillants par jour. On assiste ici à une hausse de 5,7 % des malwares découverts par rapport à 2020.

Les fichiers WinPE, un vecteur essentiel d'attaque

Les systèmes de Kaspersky ont donc découvert, en moyenne et par jour cette année, quelque 380 000 nouveaux fichiers malveillants. C'est environ 20 000 de plus que l'année précédente, près de 6 % donc, comme nous le disions.

La majorité des attaques (à hauteur de 91 %) utilisait des fichiers Windows PE (WinPE ou Windows Preinstallation Environnement), ce format de poche aux fonctionnalités limitées du système d'exploitation. Mais le nombre de programmes Linux malveillants et indésirables a bondi de 57 %, ce qui montre aussi que la surface d'attaque s'élargit d'année en année et touche d'autres systèmes d'exploitation.

« Nous ne sommes pas surpris [par l'augmentation des attaques], explique Denis Staforin, expert en cybersécurité chez Kaspersky. L'activité en ligne est toujours très importante en raison du recours au télétravail dans le monde entier. »

Le nombre d'appareils connectés a augmenté, celui des attaques également

En ce qui concerne la forme que prennent les malwares, un peu plus de la moitié (54 %) étaient des chevaux de Troie non spécifiques, précise Kaspersky. Et, si divers types de menaces ont vu leur volume de 2021 être inférieur à celui de 2020, les injecteurs ont affiché une hausse de 2,24 % sur un an. Ici, nous parlons de programmes capables d'installer des logiciels malveillants encore plus sophistiqués sur l'appareil de la victime, et ils sont souvent particulièrement redoutables.

Les vers ont, eux, connu une spectaculaire augmentation de leur diffusion en 2021 (+117,5 %). Ces programmes, qui se répliquent et se protègent de façon autonome une fois entrés dans le système, représentent mine de rien pas moins de 9 % des attaques. La part de virus a aussi progressé de 27 % en 2021, pour atteindre 10 % des attaques.

Pour expliquer la hausse de ces attaques, Denis Staforkin a une explication : « Le virage vers un fonctionnement dans le Cloud se traduit par un plus grand nombre d'appareils connectés. Cette plus grande surface d'attaque débouche logiquement sur une plus large exposition aux menaces. C’est pourquoi deux missions cruciales des utilisateurs consistent aujourd'hui à améliorer leur littératie numérique et à garder leurs solutions de sécurité à jour. »

Source : communiqué de presse