Leader mondial des technologies et de la défense, Thales vient de rejoindre la liste des victimes du redouté groupe pirate Lockbit 3.0.
Le groupe russophone Lockbit 3.0 a mis en ligne un message sur le Dark Web indiquant avoir attaqué, avec succès, le géant français Thales, menaçant au passage de divulguer des données sensibles lui appartenant, et ce, dans les tout prochains jours. La communication n'est pas rassurante, puisqu'elle émane du même collectif qui était derrière la cyberattaque de l'hôpital de Corbeil-Essonnes, toujours pas remis du ransomware qui l'a frappé cet été.
Lockbit 3.0 promet de publier des données de Thales le 7 novembre
Le Cybermoi/s 2022 à peine terminé, voilà que Thales doit déjà gérer une première crise cyber d'ampleur. S'il dit être au courant des menaces, le groupe français ne livre pas de détails sur le reste, si ce n'est qu'il a ouvert une enquête en interne et informé l'ANSSI, et qu'il n'a pour le moment pas porté plainte.
De ce que nous savons, les pirates russes de Lockbit 3.0 n'ont pas publié de données, et ils n'ont pas encore précisé la nature des informations qu'ils ont potentiellement pu récolter. Mais cela ne veut évidemment pas dire qu'ils ne vont pas passer à l'acte.
Car les cybercriminels ont lancé un compte à rebours courant jusqu'au lundi 7 novembre à 6 h 29. À cette heure très précise et ce jour-là, Lockbit 3.0 promet de rendre disponibles toutes les données à sa disposition. Et compte tenu du secteur technologique dans lequel évolue Thales, on imagine l'importance des données dont certains pourraient s'emparer.
Pas de rançon réclamée
Du côté de Thales, la menace est prise très au sérieux, au plus haut point pourrait-on dire, puisque Lockbit a déjà prouvé sa dangerosité à plusieurs reprises par le passé. Outre l'hôpital de Corbeil-Essonnes, La Poste Mobile et le département de l'Ardèche font partie de ses dernières victimes françaises.
Thales est d'autant plus inquiet que Lockbit 3.0 ne réclame pas de rançon, et menace purement et simplement de divulguer les données qu'il a en sa possession. Le groupe va même jusqu'à inviter les clients de Thales à porter plainte contre l'entreprise française, brandissant le grief de la négligence des règles de confidentialité. De quoi placer plus que jamais l'entreprise dans l'embarras.
Le groupe installé à La Défense n'est en tout cas pas la seule victime revendiquée par Lockbit 3.0 le 31 octobre. Plusieurs autres structures auraient été piratées.
Source : RFI