Les cyberattaques russes contre l'Ukraine se sont multipliées l'an dernier.
Pas de quoi pourtant émouvoir les autorités de Kiev, qui se permettent même d'en rire à l'occasion d'une conférence de presse. Pourtant le nombre d'attaques provenant de l'autre côté de la frontière a été massif depuis l'entrée en guerre.
Moscou ne serait pas capable de grand-chose pour Kiev
Petit moment d'humour lors d'une conférence de presse à Kiev ce mardi 17 janvier. Le chef du service d'État pour les communications spéciales et la protection de l'information Youri Schygol, qui devait tenir une conférence de presse retransmise en direct vidéo portant sur les cyberattaques subies, a dû légèrement retarder l'événement. Et ce, du fait d'une offensive russe. Pas de quoi entamer le flegme de l'homme politique, qui en a profité pour moquer son adversaire.
« Tout ce que les hackers russes pouvaient faire était de retarder le début de notre briefing de 15 minutes » a-t-il ainsi ironisé devant les reporters. Le pays a pourtant été l'objet de très nombreuses cyberattaques l'an dernier, 2 194 exactement. Et selon Youri Schygol, elles proviennent presque toutes des forces de Moscou.
La Russie ne se cache pas
1 655 de ces attaques ont été enregistrées par Kiev après l'invasion commencée le 24 février dernier. Les institutions gouvernementales ont, elles, été la cible d'un quart de ces assauts, 557 au total, là encore en majorité en provenance de la Russie selon la même source.
« En gros, de tous les hackers qui travaillent avec la Russie, la plupart d'entre eux ne cachent même pas leur affiliation... Ils sont tous financés par le FSB (le service fédéral de sécurité de la Russie), et sont soit en service militaire, soit employés par ces agences », a précisé Youri Schygol.
L'espace cyber est en effet depuis l'hiver dernier lui aussi un champ de bataille entre les deux adversaires, qui s'affrontent à coup de ransomware, de hack de sites importants ou de vols de données.
Source : Reuters