Dans ce climat, la France et l'Allemagne ont proposé à l'ensemble des pays membres de l'Union européenne l'établissement, d'ici fin 2014 ou début 2015, d'un code de bonne conduite et de coopération entre Etats. Si le calendrier reste encore soumis à débat, la proposition semble faire consensus au sein de l'Europe.
Aucune règle stricte ne pourra cependant être adoptée sans l'accord des 28 membres. C'est pourquoi certains Etats penchent plutôt sur l'établissement de règles plus strictes en matière de protection des données et non sur un code de bonne conduite. Toujours est-il que celui-ci pourrait se heurter à l'opposition de certains pays, comme la Grande-Bretagne.
De même, les opposants à la mise en place de règles encadrant ces pratiques d'écoutes pourraient rétorquer que les pays à l'origine de cette proposition disposent également de capacités d'écoute. Toujours est-il que ce texte doit permettre, par exemple, d'obliger les Etats curieux à cibler leurs écoutes uniquement sur les réseaux terroristes, à exclure de leurs recherches les ministres ou bien encore les diplomates.
En attendant qu'un accord commun soit signé, François Hollande a tenu à faire part de son inquiétude au sujet des programmes menés par les service de renseignements américains auprès de ses homologues, en rappelant « qu'il y aura d'autres révélations » dans les semaines prochaines.