En juin 2013, Edward Snowden, ancien analyste à la NSA, partageait à la presse britannique une série de documents mettant en évidence les activités de l'agence de renseignement. Il levait notamment le voile sur le programme PRISM visant à collecter des méta-données en passant au crible les serveurs des fournisseurs de messagerie.
Face à ses accusations, la NSA expliquait avoir mis fin à ce programme en décembre 2011 en précisant avoir manqué de ressources. Toutefois, selon un document récupéré par le New York Times, l'agence aurait trouvé le moyen de remettre en place une stratégie similaire sans avoir besoin de l'approbation de la cour FISA et en passant outre les protections de la Constitution américaine.
Ce rapport décrit ainsi deux autres méthodes légales permettant de collecter des données. La première vise à cibler les pays étrangers pour lesquels la FISA n'a aucune autorité. Ainsi, le New York Times explique : « au regard de la structure de l'Internet, les données domestiques (américaines) se retrouvent dans les câbles de fibres optiques à l'étranger ». Par ailleurs, l'agence est en mesure de surveiller les emails entrants et sortants de personnes étrangères vers des Américains.
Ces méthodes permettent à la NSA « d'aider à l'identification des terroristes communicant avec des individus aux Etats-Unis, ce qui répond à l'une des raisons originales » pour la mise en place d'un programme de collecte massive des métadonnées des emails.