L'étude révèle par ailleurs sans surprise que ce sont les comptes protégés par des mots de passe faibles qui sont les plus exposés.
Plus de 3 milliards de comptes usurpés en un an
Dans le monde chaque année, un internaute sur six se fait voler le contrôle de sa boîte mail ou de l'un des ses comptes sur les réseaux sociaux. Le phénomène est tellement massif que Google a décidé de se pencher sur la question, afin de chercher des solutions. En partenariat avec l'Université Berkeley de Californie, le géant de Mountain View a analysé pendant un an, entre mars 2016 et mars 2017, les échanges sur plusieurs places de marché noir virtuelles, pour cerner les méthodes les plus fréquemment employées par les voleurs numériques et définir des parades.Premier enseignement, l'immense majorité des comptes dérobés le sont car le mot de passe est faible : beaucoup d'internautes se servent de leur adresse mail en guise de mot de passe. Sur un an, les auteurs de l'étude ont comptabilisé 3,3 milliards de comptes usurpés par des méthodes dites de violation par un tiers. 12 millions de comptes ont été piratés par des techniques de phishing (hameçonnage) et une infime quantité (788.000) grâce à des keyloggers, des logiciels qui espionnent vos frappes sur votre clavier. Ces deux dernières méthodes ont un bon rendement : 12 à 25 % de taux de réussite.
Le phishing est le plus dangereux
Google a également constaté que les outils des attaquants cherchent en plus à collecter des données sensibles, comme le numéro de téléphone associé au compte, l'adresse IP et la localisation de la victime. Les dégâts les plus élevés sont d'ailleurs le fait du phishing et des keyloggers, qui parviennent généralement à récupérer beaucoup d'informations sensibles en plus du mot de passe.En guise de conseil aux usagers, Google recommande donc certains outils, notamment son Google Safe Browsing, qui vous alerte en cas de visite sur un site réputé dangereux, ou lorsque vous cliquez sur un lien à risque. Google vous recommande également d'autoriser son navigateur Chrome à générer des mots de passe aléatoires à sauvegarder sur son outil Smart Lock. Google revendique avoir permis, grâce à ces contre-mesures, d'éviter 67 millions de "prises d'otage" sur les comptes Gmail de ses usagers.