Selon une récente étude, les responsables de sécurité informatique en entreprise seraient de plus en plus nombreux à se sentir dépassés par les enjeux liés à leur poste. Les nouvelles réglementations et le volume croissant de menaces pèseraient fortement sur leur moral.
Symantec, entreprise américaine spécialisée dans la cybersécurité, s'est penchée sur la santé psychologique des RSSI (responsables de la sécurité des systèmes d'information). À cet effet, 3 000 professionnels britanniques, allemands et français ont été interrogés. Et le constat est pour le moins alarmant.
Des responsables au bout du rouleau
En effet, pas moins de 82% des sondés affirment « être au bord du burn-out » (85% en France). Un épuisement qui conduit les RSSI à envisager une reconversion professionnelle. 64% d'entre eux songent ainsi à démissionner (68% en France) et 63% à quitter le secteur de la cybersécurité (66% en France).Quels sont les principaux facteurs de stress pour cette population ? Parmi les causes les plus souvent citées, on retrouve sans surprise la multiplication des menaces et du nombre d'alertes à traiter (mentionnée par 82% des personnes interrogées).
Mais les nouvelles réglementations, telles que le RGPD, jouent également un rôle important dans l'augmentation de cette pression (86%). Les RSSI craignent en effet de voir leur responsabilité personnelle engagée en cas de problème, voire que leur poste ne s'en trouve menacé.
Des problèmes venant de la multiplication de solutions
Dans un tel contexte, les professionnels se trouvent démunis face au manque de compétences en cybersécurité au sein de leur entreprise (80 %).On pourrait alors penser que le recours à plusieurs solutions de protection les aiderait dans leur tâche. Mais en réalité, la multiplication des outils participe également au développement du stress au quotidien. 79% des responsables interrogés estiment en effet avoir trop de produits ou de fournisseurs de cybersécurité à gérer. Et un tiers d'entre eux considèrent que les alertes, prévues pour faciliter leur travail, s'avèrent en réalité trop nombreuses et trop difficiles à absorber.
Il reste cependant quelques rares points positifs. 90% des RSSI se déclarent ainsi ravis de leur environnement professionnel et 92% se sentir motivés par des situations à haute pression. Il semblerait que cela soit préférable, étant donné leurs conditions de travail.
Source : InformatiqueNews.fr