Paige Thompson, alias « Erratic », a été arrêtée lundi par le FBI pour fraude informatique. Elle avait exploité une faille dans le système de la banque Capital One pour accéder aux données personnelles de plus de 100 millions de personnes aux États-Unis et 6 millions au Canada.
Cette ancienne ingénieure informatique de 33 ans a été trahie par sa vanité. Elle n'a pas hésité à vanter ses exploits sur Twitter, Slack et GitHub, où elle a divulgué une partie des données volées.
Plus de 100 millions de personnes touchées
Paige A Thompson, alias « Erratic » sur Twitter, est accusée de fraude informatique. Elle s'est introduit dans la base de données de la banque Capital One et y a volé les données personnelles de plus de 100 millions de personnes aux États-Unis, mais aussi 6 millions de personnes au Canada.Ainsi, elle a eu accès aux noms, adresses, numéros de téléphone et dates de naissance de ces clients. Elle a également pu consulter les soldes et mouvements bancaires d'environ 140 000 clients, ainsi que leur numéro de sécurité sociale.
Lundi 29 juillet, le FBI l'a arrêtée à son domicile et a saisi son matériel. Les agents ont découvert des dossiers faisant référence à la banque Capital One, mais aussi à « d'autres entités qui auraient pu être la cible de tentatives ou d'intrusions réelles sur le réseau ».
Une faille de sécurité exploitée
Pour obtenir ces données, Paige A Thompson a exploité une faille dans la protection des serveurs de la société Cloud Computing Company, qui héberge les données de Capital One. En tant qu'ancienne employée de cette entreprise, elle s'est notamment servie de ses connaissances du fonctionnement interne pour parvenir à ses fins.Particulièrement vantarde, elle a bien vite partagé sa prouesse sur Slack et Twitter. Pire, elle a été jusqu'à diffuser une partie des données volées sur GitHub. C'est là qu'un internaute a remonté l'information à la banque, qui a alerté le FBI à son tour. Elle est actuellement en détention et attend que le montant de sa caution soit fixé.
Néanmoins, la facilité avec laquelle elle a pu accéder à une telle quantité d'informations interpelle. De son côté, la banque a jugé utile de préciser qu'il est « peu probable » que ces informations aient été utilisées à des fins frauduleuses...
Source : The Guardian