© Alexandre Boero pour Clubic
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La FCC, commission américaine en charge des technologies de communications, a ajouté cette semaine l'entreprise russe Kaspersky à sa liste des sociétés présentant une menace pour la sécurité nationale.

C'est une première pour une entreprise russe, mais ce n'est peut-être qu'un début. On apprend de The Verge que l'éditeur de solutions antivirus Kaspersky, basé à Moscou, a été ajouté par la FCC à la liste des sociétés pouvant présenter une menace pour la sécurité américaine. Cette mesure avait par le passé été adoptée pour plusieurs marques chinoises, dont Huawei et ZTE.

Kaspersky sur la même list of entities que Huawei

La liste de la FCC regroupe des entreprises posant un « risque inacceptable pour la sécurité nationale des États-Unis », lit-on. Elle se destine en réalité surtout aux entreprises américaines, qui n'ont pas le droit d'utiliser les subventions fédérales pour acheter des produits ou des services provenant des entreprises figurant sur cette liste.

Cette mesure peut toutefois aller assez loin. Dans le cas de Huawei, il avait été interdit à de nombreuses firmes américaines de fournir leurs services ou de vendre leurs technologies au géant chinois, du fait de son apparition dans l'Entity List des autorités américaines. Une situation qui avait eu de lourdes répercussions pour Huawei, l'empêchant notamment d'utiliser les services de Google sur ses smartphones et tablettes.

Une affaire politique pour Kaspersky

Dans un communiqué partagé sur son site officiel, Kaspersky a commenté cette décision de la FCC en dénonçant une action « basée sur un terrain politique », faisant suite à l'invasion russe en Ukraine. La firme se dit néanmoins « prête à coopérer avec les agences gouvernementales américaines pour répondre aux préoccupations de la FCC et de toute autre agence de réglementation ».

Cela étant, et comme le rappelle The Verge, la suspicion à l'égard de Kaspersky est ancienne. L'entreprise est notamment accusée d'entretenir des relations étroites avec le Kremlin. En 2017, les services secrets russes auraient par exemple utilisé le logiciel antivirus de la firme pour voler des documents classifiés à la NSA (National Security Agency). Si cette affaire avait été formellement démentie par Kaspersky à l'époque, les solutions logicielles du groupe avaient néanmoins été menacées d'exclusion des agences fédérales américaines par un projet de loi signé en 2018 par le président Trump.

Source : The Verge