Pointée du doigt par de nombreux gouvernements pour ses possibles accointances avec le Kremlin, bannie par les États-Unis, fustigée pour avoir changé de nom sans rien dire, Kaspersky disparaît encore un peu plus du paysage cyber.

Google fait le ménage : Kaspersky éjectée du Play Store sans préavis © Tatiana Belova / Shutterstock
Google fait le ménage : Kaspersky éjectée du Play Store sans préavis © Tatiana Belova / Shutterstock

Ce matin, impossible de mettre la main sur les applications Android de Kaspersky. Signalée aux abonnés absents du Play Store depuis quelques jours, la société russe continue de faire les frais d’une charge générale menée à son encontre. Cette fois-ci, c’est Google qui a choisi de ne plus la promouvoir, et de retirer du téléchargement l’intégralité de ses produits. Une décision radicale, prise du jour au lendemain, qui amoindrit considérablement les chances de survie de l’entreprise déjà bien affaiblie.

Une disparition (sans) surprise

Où sont donc passées les applis Kaspersky ? Les questions vont bon train sur Reddit comme sur les forums de la firme et de Google. Voilà plusieurs jours qu’elles ont disparu du Play Store sans que personne en soit averti, pas même la principale intéressée. Prévenue par les internautes, l’entreprise spécialisée dans le développement de solutions de sécurité a confirmé les faits, sans toutefois pouvoir apporter plus de précision concernant la situation.

Il aura finalement fallu attendre ce weekend pour que Google prenne la parole. Contacté par nos confrères et consœurs de Bleeping Computer, le géant du web a confirmé la suspension officielle des services Kaspersky de son magasin d’applications, rappelant que « le BIS (Bureau of Industrie and Security, agence du département du Commerce des États-Unis, NDLR) a récemment annoncé diverses restrictions concernant Kaspersky. En conséquence, nous avons supprimé les applications de Kaspersky du Google Play Store », y compris en France.

Privée d’un canal de diffusion international majeur, la société, plusieurs fois accusée d'agir comme un cheval de Troie pour le gouvernement russe, pourrait bien ne pas s’en remettre.

Sur le Google Play Store, Kaspersky a définitivement disparu © Clubic
Sur le Google Play Store, Kaspersky a définitivement disparu © Clubic

Un climat de méfiance de plus en plus prononcé

À défaut de pouvoir forcer Google à revenir sur ses positions, Kaspersky a enjoint les utilisateurs et utilisatrices qui le pouvaient à télécharger et mettre à jour ses applications à partir de stores alternatifs que sont les Galaxy Store, Huawei AppGallery et Xiaomi GetApps. Pour les propriétaires de smartphones d’autres marques, la société a rappelé qu’il était possible de récupérer les fichiers APK de ses différents outils directement sur son site web officiel.

Malgré les efforts de Kaspersky pour garder un pied sur les appareils des internautes, l’avenir de la firme semble de plus en plus compromis. Pour rappel, les prémices de la disgrâce remontent à 2017, alors que les autorités américaines s’étaient prononcées pour l’interdiction formelle d’utiliser les produits Kaspersky dans les agences fédérales. Le ton s’est nettement durci cet été, avec le bannissement définitif des services de l’entreprise sur l’ensemble du territoire nord-américain, y compris pour les particuliers.

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Cette décision intervient dans un climat général de défiance étatique à l’encontre de Kaspersky. Dès 2022, l’Allemagne avait déjà émis un avis défavorable concernant l’utilisation des outils de la société russe, suspectant qu’ils puissent être détournés par le Kremlin pour mener des cyberattaques dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Plus récemment, Kaspersky n’avait pas arrangé son cas en renommant son antivirus sans prévenir personne. Du jour au lendemain, ses abonnés US avaient en effet découvert sur leur machine un mystérieux logiciel nommé UltraAV, ex-Kaspersky Antivirus, que la société avait pensé rebaptiser discrètement dans l’espoir de contourner son interdiction. Une stratégie peu maligne, qui a davantage contribué à aggraver la situation qu’elle n’a aidé l’entreprise à sauver les meubles.

Bitdefender
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Les plus
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  • Très simple à administrer depuis la console web
Les moins
  • Une interface un peu trop grand public