FinSpy : Kaspersky découvre des versions du logiciel pouvant pirater des appareils iOS et Android

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 11 juillet 2019 à 09h42
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Telegram, Messenger et WhatsApp font partie des applications pouvant être visées par le logiciel espion découvert par la société de sécurité informatique.

Le spécialiste russe de la protection informatique, Kaspersky Lab, a annoncé le 10 juillet avoir procédé à la découverte de nouvelles versions de FinSpy, un logiciel espion particulièrement efficace capable de s'attaquer à divers systèmes d'exploitation ainsi qu'à certaines organisations internationales, policières ou administratives issues du monde entier.

Le logiciel espion aux capacités multiples

Dans le détail, FinSpy fonctionne comme un véritable couteau suisse, puisqu'il peut procéder à la surveillance de la quasi-intégralité des activités d'un smartphone. Le malware est ainsi capable d'examiner et espionner l'ensemble des appels entrants émis et sortants reçus ; toutes les données liées à la géolocalisation ; les fichiers multimédias présents sur le mobile comme les photos ou les vidéos ; mais aussi les SMS, MMS et les contacts de l'utilisateur.

Plus inquiétant encore (et comme si cela n'était pas suffisant), FinSpy peut capter les données de services de messageries très utilisées par le grand public tels Facebook Messenger, WhatsApp ou Viber. Et les deux dernières versions détectées par Kaspersky étendent même les pouvoirs de FinSpy aux messageries instantanées dites « sécurisées » comme Telegram, Threema ou Signal. Toujours pire : ces deux versions récentes sont d'autant plus intelligentes qu'elles peuvent masquer leurs traces.

Kaspersky livre ses précieux conseils aux utilisateurs

S'il n'est théoriquement possible pour les hackers d'installer FinSpy que sur les appareils physiquement accessibles, il leur est possible de le transmettre sur un appareil déjà jailbreaké (visant iOS 11 et ses versions précédentes) ou rooté (pour la nouvelle version Android). Enfin, les moyens d'infection traditionnels peuvent permettre aux pirates d'installer Fin Spy : la société moscovite cite le SMS, le courrier électronique ou la notification push comme moyens potentiels.

Alors que des dizaines de terminaux auraient été affectés depuis l'an dernier, la société moscovite délivre quelques conseils pour éviter aux utilisateurs de se faire piéger. Kaspersky vous encourage notamment à ne pas laisser votre smartphone ou tablette déverrouillé ; à faire en sorte que personne ne voit votre code PIN ; à ne pas jailbreaker ni rooter votre appareil ; à ne pas installer des appli mobiles qui ne proviendraient pas des boutiques officielles comme Google Play ou l'App Store ; à ne pas suivre les liens suspects envoyés dans des SMS émis par des numéros inconnus. La société conseille également de ne pas divulguer son mot de passe et de ne pas conserver sur son smartphone des applications ou fichiers que vous ne connaissez pas.

Source : Kaspersky
Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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jardinero

Et pour le détecter et l’éliminer ,on fait comment ?

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