Le Congressional International Anti-Piracy Caucus (Réunion du Congrès Contre le Piratage International) ne fait pas dans la dentelle. En dévoilant sa liste des pays les moins soucieux de la préservation de la sécurité informatique de ses citoyens, le groupement en profite pour faire un tacle appuyé sur les méthodes qui permettent de télécharger illégalement du contenu. Il est donc clairement fait mention du suédois The Pirate Bay, de la société allemande RapidShare, du canadien IsoHunt mais également du moteur chinois Baidu, de mp3fiesta ou encore de RMX4U.com.
Toutes ces échardes dans le pied du Congrès américain sont censées être le reflet des motivations américaines puisque depuis 2003, ce groupe de 70 parlementaires américains, sénateurs et membres de la Chambre des représentants confondus, dresse une liste noire. Les Etats sont alors considérés comme des mauvais élèves de la préservation de la propriété intellectuelle des biens culturels américains. Force est de constater que depuis 2008, les 5 pays de « l'Axe du Mal numérique » sont restés les mêmes...
Ces Etats ne protégeraient donc pas suffisamment les auteurs et favoriseraient le développement de l'offre illégale de contenus culturels illégaux. Pour preuve, membre du Caucus, le sénateur Whitehouse explique que : « le piratage de nos propriétés intellectuelles dans le monde affaibli un segment de notre économie qui a longtemps entretenu l'innovation et la création d'emplois aux États-Unis doit s'arrêter, et vite ». Selon ce groupement, le « piratage »aurait représenté un manque à gagner de 25 milliards de dollars. Ambiance.
De son côté, la France n'apparaît pas dans ce classement. Les sénateurs ont, peut-être, déjà été séduits par l'approche de la riposte graduée et de l'Hadopi. Qui sait...