Un rapport canadien met en évidence la hausse du nombre de cyberattaques visant plusieurs pays pendant les périodes électorales. Une accélération qui aurait démarré au moment de l'élection présidentielle américaine de 2016, influencée par des activistes russes.
Le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) du Canada a alerté cette semaine des dangers croissants pesant sur les élections des pays membres de l'OCDE. L'organisme a en effet publié un rapport dénonçant l'augmentation du nombre de cyberattaques dans un tel contexte.
La Russie pointée du doigt
D'après cette étude, la moitié des pays membres de l'OCDE (qui en compte 36) ayant organisé des élections en 2018 ont fait l'objet d'une ingérence étrangère. Selon le rapport, le nombre de cyberattaques visant des élections a ainsi « plus que triplé depuis 2015 ».Une hausse brutale qui s'expliquerait notamment par une volonté de reproduire les cybermenaces ayant pesé sur l'élection présidentielle américaine de 2016. Celles-ci semblent avoir influencé le résultat du scrutin, mettant ainsi au jour une véritable ingérence étrangère, finalement attribuée à la Russie. D'ailleurs, le rapport mentionne à plusieurs reprises le pays de Vladimir Poutine comme origine des cyberattaques observées.
Influencer le résultat des élections en manipulant les informations
A la différence des menaces qui pouvaient avoir cours par le passé, les électeurs sont dorénavant la cible privilégiée de ces actions malveillantes. Il s'agit principalement de manipuler l'opinion afin d'orienter le choix des citoyens dans les urnes et favoriser, par exemple, les intérêts de pays étrangers.Par conséquent, les autorités canadiennes s'inquiètent de subir une influence étrangère lors des prochaines élections législatives, prévues en octobre prochain. En mettant notamment en avant le fait que « des médias parrainés par des Etats étrangers ont déprécié des ministres » du pays. Le gouvernement canadien semble donc bien déterminé à inciter ses concitoyens à prendre du recul quant aux critiques pouvant lui porter atteinte.
Source : Notre temps