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Les autorités américaines soupçonnent cet étudiant de 21 ans d’être un « membre important » du groupe de hackers ShinyHunters.

La police marocaine a annoncé à l’AFP avoir procédé à l’arrestation d’un étudiant en informatique de l’école d’ingénieurs Épitech Nancy. Le jeune homme, de nationalité française, est âgé de 21 ans. Il était en césure au moment de son interpellation et il est soupçonné par le FBI d’actes de cybercriminalité, ciblant notamment des entreprises américaines. Il encourt jusqu'à 116 ans de prison.

Incarcéré à la prison de Tiflet 2 depuis le 1er juin

L’arrestation de Sébastien Raoult remonte au 31 mai dernier à l’aéroport de Rabat-Salé. Depuis, le pirate présumé est incarcéré à la prison de Tiflet 2, non loin de Rabat. Il est soupçonné d’être un membre du groupe de hackers appelé « ShinyHunters ».

Un procureur américain de l’État de Washington demande l’extradition de Sébastien Raoult pour trois chefs d’accusation : complot en vue de commettre une fraude et abus électronique, fraude électronique et vol d'identité grave. Peine maximale encourue : 116 ans de prison.

Des ministres appelés à la rescousse

Sébastien Raoult nie les faits et argue que son identité a été usurpée. Son père, Paul Raoult, a déclaré à France Bleu Sud Lorraine que son fils était innocent, qu’il n’était « qu’un étudiant qui souhaite travailler plus tard dans la sécurité informatique ». Il appelle des membres du gouvernement à intervenir et à s’opposer à l’extradition vers les États-Unis : « Je demande à la Première ministre qu’elle prenne contact avec les Américains pour qu’ils arrêtent leurs poursuites en Amérique, de manière à ce que mon fils puisse être jugé en France et prouver son innocence ».

Philippe Ohayon, avocat de Sébastien Raoult, en a part pour sa part appelé au ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti. Il plaide : « C’est un immense problème. Cette affaire relève de la compétence juridictionnelle française car les faits auraient été commis en France par des personnes de nationalité française. Et pourtant, ce sont les États-Unis qui réclament cette affaire ». De plus, il précise que son client « n’a séjourné qu'en France et au Maroc. Si piraterie il y a eue, c'est depuis la France. Le juge naturel est le juge français ».

Le procureur du parquet d’Épinal a indiqué à l’AFP que le dossier était en cours de traitement. En France, ses infractions présumées exposent Sébastien Raoult à une peine de cinq ans d’emprisonnement maximum selon son avocat.