Le FBI annonce avoir procédé à l'arrestation d'un pirate versé dans l'espionnage informatique de certaines célébrités d'Hollywood. Les autorités mettent un terme à l'opération « Hackerazzi » durant laquelle ils ont enquêté sur les méthodes d'intrusion de ce pirate. Pendant plusieurs mois, le FBI s'est donc renseigné sur les cibles de ces attaques et a identifié plusieurs autres victimes comme Christina Aguilera ou Mila Kunis.
Selon les autorités, les méthodes de Christopher Chaney étaient plutôt simples puisqu'il recherchait le plus d'informations possibles sur une cible. Une fois ces données recueillies, il tentait de répondre à la question de sécurité d'un compte e-mail ou d'un réseau social afin d'obtenir un nouveau mot de passe. Après avoir obtenu ce sésame, il lui était donc possible de consulter les e-mails ou les informations personnelles de sa victime.
Une méthode dite « d'ingénierie sociale » des plus simples mais qui a déjà fait ses preuves. Par exemple, en mai 2010 aux Etats-Unis, David Kernell, fils d'un député démocrate aussi connu sous le nom de Rubico avait diffusé des copies d'écran du compte Yahoo de Sarah Palin ([email protected]). Pour ce faire, il s'était contenté de retrouver la « question secrète » d'activation du compte de la candidate d'alors. Cette dernière étant : « quelle est votre Highschool ? », Rubico avait alors simplement entré « Wasilla », ville d'Alaska dont la candidate avait largement parlé dans les médias. Dès lors, il eut accès aux messages privés mais aussi professionnels de la républicaine.
Concernant ce « pirate des stars », le FBI précise que Chaney est parvenu à s'introduire sans autorisation dans au moins 26 comptes de personnes célèbres. S'il est reconnu coupable, il encourt une peine pouvant aller jusqu'à 121 années de prison.
Mise à jour : Accusé d'être au centre de l'entreprise de piratage des comptes e-mails de plusieurs célébrités, Christopher Chaney a réfuté toute accusation. Cet homme de 35 ans a plaidé non-coupable devant la Cour de Los Angeles. Pourtant, suite à une enquête du FBI, la justice lui reproche non seulement le vol d'identité mais également d'avoir accéder sans autorisation à plusieurs postes informatiques. Il risque jusqu'à 121 années de prison si l'ensemble des chefs d'accusation sont retenus contre lui.
En attendant que chaque partie affute ses arguments, le procès est prévu pour le 27 décembre prochain
Version initiale de l'article publié le 13/10/2011 à 11h59