L'ancien responsable de la cyber sécurité à la Maison Blanche met à nouveau en garde les autorités contre les risques de cyber attaques.
C'est en juillet 2001, devant l'administration de Bush, que Richard Clarke, siégeant alors au conseil national de sécurité, tirait la sonnette d'alarme. « Quelque chose de spéctaculaire va arriver, et cela va arriver très bientôt ». L'homme, dont la crédibilité fut plusieurs fois remise en cause, avait pourtant prévenu contre les attentats du 11 septembre.
Cette fois M. Clarke pointe la cyber défense des Etats-Unis. Selon le magazine ITWorld.com, il juge qu'une attaque pourrait facilement faire tomber les infrastructures civiles, militaires et commerciales du pays. S'il reconnaît que les autorités ont renforcé leur dispositif de cyber attaque, les investissements ne seraient pas à la hauteur pour faire face à une offensive. « Je vais dire quelque chose que les gens prendront comme une exagération, mais je pense qu'il y a assez de preuves. Chacune des principales sociétés aux Etats-Unis a déjà été hackée par la Chine », affirme l'homme.
Cette déclaration rappelle alors l'affaire opposant Google au gouvernement chinois. La firme de Mountain View affirmait avoir été la cible d'attaques sophistiquées provenant de la Chine. Plus récemment l'équipementier Nortel Network s'est rendu compte d'une intrusion orchestrée par des hackers chinois, laquelle aurait duré une dizaine d'années avant d'être découverte. En 2009 l'institut MonkCenter for International Studies affirmait avoir découvert un gigantesque réseau d'espionnage informatique chinois au travers duquel plus de 1200 ordinateurs auraient été infiltrés dans 103 pays différents.
Richard Clarke ajoute que le fabricant du F-35, le chasseur-bombardier de nouvelle génération, a également vu ses serveurs piratés avec plusieurs documents compromettant envolés. L'homme déclare par ailleurs que les composants informatiques importés de Chine et d'autres constructeurs étrangers ne sont pas fiables. Certains seraient truffés de « bombes logiques, backdoors ou chevaux de Troie près à être activés sur commande ».
Plus qu'une cyber guerre, l'ancien conseiller du cabinet national de sécurité redoute que la Chine ne s'empare de technologies au sein desquelles le pays a investi plusieurs milliards de dollars en R&D.