Le retour du ver Koobface qui sévi sur Facebook, le regain d'activité du réseau de robots Zeus ou encore l'arrivée de l'intrusif et offensif Stuxnet font partie des faits marquant de ce troisième trimestre.
Sur les 14 millions de malwares recensés en 2010, Zeus apparait comme l'un des plus présents. « En termes de sophistication, Zeus représente sans doute une classe de menaces à lui seul. Egalement appelé Zbot ou PWS-Zbot, Zeus se propage généralement via des téléchargement ou des attaques et sites de phishing. Bien qu'il s'agisse techniquement d'un cheval de Troie, Zeus présente de nombreuses fonctions propres aux robots » commente McAfee. Zeus aurait jusque-là coûté plus de 70 millions de dollars aux petites entreprises américaines, ajoute l'éditeur.
Stuxnet semble se tenir ex-aequo avec Zeus sur la première marche du podium en terme de menace et d'invasion. Très médiatisé depuis sa découverte en juillet, ce ver destiné à saboter des installations industrielles spécifiques s'est étendu rapidement à travers le monde, contaminant des millions d'ordinateurs en peu de temps. Si son objectif est désormais connu, son origine reste, quant à elle, un mystère à l'heure actuelle, et sa propagation s'avère inquiétante : « Stuxnet est devenu incontrôlable et a infecté des milliers, voire des millions d'ordinateurs qui n'étaient pas initialement visés. Aujourd'hui, des particuliers ou des sociétés du monde entier signalent des infections et les dommages provoqués par Stuxnet vont dépasser de très loin ceux prévus par ses auteurs ».
L'éditeur conclut tout de même son rapport sur une note positive, en rapportant une baisse de diffusion du spam sur la période. « A l'exception de la Biélorussie, de la Grèce, de l'Indonésie et de laRussie, tous les pays actuellement surveillés par McAfee Labs affichent une baisse des volumes de spam » commente l'éditeur, qui présente un graphique offrant une vision globale de l'évolution du spam depuis septembre 2009. Une évolution positive néanmoins noyée dans une actualité foisonnante concernant les menaces qui circulent actuellement sur la toile.