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La propagation de virus et malwares s’intensifie depuis le début de la guerre en Ukraine. Bitcoin, appareils Android et Windows, Mac… depuis plusieurs semaines tout y passe.

Cette fois, un malware russe s’attaque directement aux utilisateurs et utilisatrices Android en espionnant leurs conversations et en étant capable de les enregistrer grâce au micro de leurs smartphones.

Les pirates russes s'attaquent à Android

Les attaques informatiques se multiplient depuis le début de la guerre en Ukraine. Pendant qu’Anonymous se bat contre la Russie au travers d’une cyberguerre rondement menée, des pirates russes profitent de la situation pour répandre des virus, malwares et autres logiciels malveillants dans le but de s’emparer des données personnelles des internautes.

Les chercheurs en sécurité informatique redoublent de vigilance, et ceux de Lab52 ont découvert un nouveau malware particulièrement virulent qui s’attaque directement au système d’exploitation Android. À son origine, Turla, un collectif de hackers russes soutenu par leur gouvernement qui a été identifié en 2020. Le stratagème utilisé cette fois n’est pas sans rappeler celui de Sharkbot, le malware capable de voler des coordonnées bancaires qui se cachait dans de fausses applications antivirus sur le Google Play Store.

Un malware qui prend des photos à votre insu

Cette fois, le logiciel se terre au sein du code de l’app « Process Manager », dont la méthode de distribution auprès de ses victimes reste encore floue puisqu’elle ne semble pas s’être retrouvée sur une quelconque boutique. Une fois installé, le malware va s’emparer des données stockées dans le smartphone en demandant une multitude de permissions Android dont l’emplacement du téléphone, les SMS et appels, la liste de contacts, les paramètres audio, les coordonnées du GPS, les informations sur le Wi-Fi et réseaux de proximités.

Le logiciel malveillant va surtout s’approprier l’accès au microphone du téléphone et à l’appareil photo afin de les utiliser à l’insu de ses victimes pour prendre des clichés volés via les capteurs avant et arrière de l’appareil voire enregistrer des conversations. Toutes les données collectées seront ensuite envoyées sur un serveur à distance situé en Russie. Et pour se faire oublier des usagers piégés ou éviter qu’ils ne décident de supprimer l’application, le malware fait sournoisement disparaître l’icône de Process Manager pour mieux agir en arrière-plan. Les chercheurs s’accordent à dire que ce virus est unique en son genre puisque, en prime, il installe d’autres applications du Play Store sans l’accord du propriétaire, dont une détournée par les pirates et leur permettant de se remplir les poches rapidement. 

Source : AndroidPolice