Pointé du doigt par Kaspersky en début de semaine, le malware Flame n'a pas attendu aussi longtemps pour attaquer ses cibles. En première ligne, l'Iran qui, une fois n'est pas coutume, a affirmé être confronté au problème depuis le mois dernier.
Généralement prompt à minimiser l'impact des cyber-attaques, l'Iran a rapidement pris la parole concernant le malware Flame, présenté comme le cheval de Troie de cyber-espionnage le plus performant détecté à ce jour. Le site Philly révèle aujourd'hui que les responsables du pays en matière de sécurité informatique luttent contre le virus depuis le mois dernier, notamment dans l'industrie pétrolière, visiblement très touchée.
Le ministère du pétrole d'Iran a notamment dû couper les connexions Internet des plateformes pétrolières le mois dernier, pour éviter une « fuite massive de données » résultant de l'infection des ordinateurs par Flame. Depuis, les autorités du pays sont parvenus à mettre au point « des outils destinés à reconnaître et supprimer ce malware », a déclaré récemment le ministre de l'information et des technologies du pays.
Si l'origine de Flame est pour le moment inconnue, l'Iran n'a pas tardé à accuser Israël et les Etats-Unis d'en être à l'origine : des soupçons qui rappellent ceux émis lors de la propagation de Stuxnet à travers le monde, et très largement en Iran. Des accusations qui n'ont jamais trouvé de réponse. Quant à Flame, s'il a, en premier lieu, été souligné qu'il ne touchait visiblement que le Moyen-Orient, l'éditeur ESET a de son côté tenu à préciser que des cas avaient également été détecté en Europe, notamment en Hongrie et en Autriche, ainsi qu'à Hong Kong. « Il n'est donc pas évident qu'il cible un pays spécifique car personne aujourd'hui ne peut affirmer, par exemple, que le vers Stuxnet a été détecté uniquement en Iran » précise un expert en sécurité.