Cybersécurité : le top 10 des malwares les plus actifs en France

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 17 décembre 2018 à 09h38
Malware
Shutterstock.com

Dans sa dernière enquête, Check Point Software Technologies a identifié les 10 malwares les plus actifs au mois de novembre.

Chaque mois, pour mieux éclairer le public sur les malwares en activité, Check Point Software Technologies Ltd, l'une des entreprises mondiales de sécurité informatique de référence, publie son Global Threat Index dans lequel elle identifie les 10 plus grandes menaces. Parmi elles, l'arrivée d'un petit nouveau : Emotet, un cheval de Troie bancaire avancé, autonome et modulaire qui a tenté de profiter de divers événements commerciaux, comme Thanksgiving notamment.

Les malwares s'invitent dans la cryptomonnaie

Le premier de la liste est un cryptominier, Coinhive, qui a touché 24 % des organisations mondiales au cours des douze derniers mois (un peu plus de 14 % en novembre et 17 % en France). Celui-ci profite du fait que vous visitiez une page Web pour effectuer l'extraction de la cryptomonnaie Monero. Dans le détail, le JavaScript implanté utilise les ressources des utilisateurs finaux pour extraire de la cryptomonnaie et provoquer un crash du système.

Le second, Cryptoloot, est encore un cryptominier. Cette fois, il utilise l'énergie du processeur ou du GPU de l'internaute pour du crypto-mining. Il ajoute des transactions à la blockchain en libérant de nouvelles devises. Implanté sur des pages Web, c'est un concurrent direct de Coinhive.

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La carte de Check Point fait état du risque à l'échelle mondiale. En vert : le risque est faible. En rouge : le risque est élevé. En gris : les données sont insuffisantes

Le bot modulaire Andromeda, lui, est utilisé comme porte dérobée pour diffuser des malwares supplémentaires à des hôtes qui se trouvent être déjà infectés. Détecté pour la première fois en 2011, il peut être modifié pour créer différents types de botnets.

Le quatrième malware, Roughted, prend la forme d'une campagne de publicité à grande échelle. Il est utilisé pour diffuser divers sites internet et ainsi établir des escroqueries, des logiciels de rançon, des logiciels publicitaires ou des kits d'exploitation de vulnérabilité. Mais ce n'est pas tout, puisqu'il peut s'attaquer à tous les systèmes d'exploitation et à différentes plateformes. Roughted peut aussi se jouer de votre bloqueur de publicités.

Emotet, nouvelle terreur des virus

Le cinquième, Dorkbot, est un ver informatique basé sur un IRC (un protocole de chat sur Internet) assez pervers, qui permet l'exécution de code à distance, mais aussi le téléchargement de malwares vers un système déjà touché.

Dans le reste de ce top 10, dont l'intégralité peut être consultée sur le blog de Check Point, on retrouve à la 7e place un cheval de Troie, Emotet. Celui-ci, qui sévit sur Windows, exploite les failles de l'OS pour dérober des données sensibles, comme des mots de passe, ce qui lui permet de prendre le contrôle des ordinateurs touchés, qui forment ensuite un réseau utilisé par les hackers.

Virus smartphone
Shutterstock

Sur mobile, Triada, Hiddad et Lokibot étaient les trois virus les plus courants au mois de novembre. Triada, qui passe par Android, donne aux malwares téléchargés le statut de super-utilisateur pour les aider à mieux s'intégrer aux processus du système. Le malware Hiddad affiche des publicités et peut aussi accéder aux données de sécurité essentielles du mobile. Enfin, le cheval de Troie bancaire Lokibot est un voleur d'informations qui peut aussi se transformer en ransomware, en verrouillant le smartphone.

Alexandre Boero
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Commentaires (1)
Kriz4liD

“Dans le détail, le JavaScript implanté utilise les ressources des utilisateurs finaux pour extraire de la cryptomonnaie et provoquer un crash du système.”
Ce détail qui ne veut strictement rien dire :smiley:
extraire de la cryptomonnaie ?? vous êtes sûr ?

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