© Rawf8 / Adobe Stock
© Rawf8 / Adobe Stock

Selon les autorités allemandes, une attaque informatique menée contre l'hôpital universitaire de Düsseldorf serait à l'origine de la mort d'une patiente. À cause de l'attaque, celle-ci n'a pas pu être prise en charge par les services d'urgence et a dû être envoyée, tardivement, dans une autre ville.

Il s'agirait de la première fois qu'un décès est directement causé par une attaque informatique. Selon la presse allemande, le ransomware en question n'était pas destiné à l'hôpital et avait été mal orienté.

Trente serveurs cryptés, l'hôpital incapable de fonctionner

La clinique universitaire de Düsseldorf, en Allemagne, a été paralysée les 11 et 12 septembre par un logiciel malveillant de type ransomware. Celui-ci a bloqué l'utilisation d'un « logiciel largement présent sur le marché », selon les autorités allemandes, causant une panne graduelle sur l'ensemble des systèmes informatiques de l'hôpital. Trente serveurs de l'hôpital ont été cryptés, précise l'Associated Press.

Les pirates demandaient à prendre contact avec eux, sans préciser de somme, afin de fournir les clefs de déchiffrement permettant de mettre un terme à la situation.

Or, une femme, arrivée dans une situation de santé critique à l'hôpital, n'a pas pu être prise en charge par les services d'urgence à cause de ce blocage du système informatique. Les médecins ont décidé de la transférer dans une autre ville, Wuppertal, située à une trentaine de kilomètres. Celle-ci n'a pas pu être soignée dans les temps, causant son décès.

Une attaque commise... par erreur

Toutefois, selon la police locale, les pirates ont attaqué par erreur la clinique. La note demandant de prendre contact avec eux été adressée à l'université voisine, à laquelle l'hôpital est affilié.

Lorsque les enquêteurs sont entrés en relation avec les hackers, leur indiquant que l'hôpital avait été touché, mettant ainsi en danger les patients, les pirates ont fourni immédiatement les clefs de déchiffrement nécessaires pour rétablir le système.

Une enquête pour homicide a été ouverte et les cybercriminels n'ont, pour le moment, pas pu être identifiés.