Honda a confirmé avoir été victime d'une cyberattaque ayant entraîné l'arrêt d'une partie de ses activités.
Dans un bref communiqué relayé par la BBC, la firme nipponne a déclaré que l'attaque avait eu un impact sur ses systèmes de production au Japon comme dans le reste du monde.
« Problèmes techniques »
Honda a ainsi confirmé « qu'une cyberattaque a eu lieu sur son réseau », ajoutant que le problème affectait sa capacité à accéder à ses serveurs informatiques, à utiliser sa messagerie ainsi que d'autres services internes.
Le constructeur explique : « Des travaux sont entrepris pour minimiser l'impact et restaurer toutes les fonctionnalités des activités de production, de vente et de développement ». Une déclaration ensuite mise en avant par la société sur Twitter, où elle souligne rencontrer des « problèmes techniques ».
Honda fait partie des plus grands constructeurs automobiles mondiaux. La société emploie plus de 200 000 personnes et compte plus de 400 sociétés affiliées, avec des usines en Europe et en Amérique du Nord. Ses usines américaines, britanniques, turques et italiennes sont ainsi concernées par la suspension de ses opérations.
Une attaque de plus par ransomware
La société en dit peu sur la nature exacte de cette attaque. Divers experts en cyber-sécurité ont affirmé qu'il s'agissait d'un ransomware, ce qui signifie que les pirates ont potentiellement crypté les données de Honda. Pourtant, l'enseigne a affirmé qu'aucune donnée n'avait fuité jusque-là, ajoutant qu' « à ce stade, nous constatons un impact commercial minimal ».
Pour Morgan Wright, conseiller en chef de la sécurité chez Sentinel One, « Cela ressemble à un cas d'utilisation d'un ransomware Ekans. Ekans, ou Snake ransomware, est conçu pour attaquer les réseaux de systèmes de contrôle industriels. Le fait que Honda ait suspendu la production et renvoyé les ouvriers d'usine chez eux indique une perturbation de ses systèmes de fabrication ».
Il faut dire que les ransomwares ont le vent en poupe. Au début de l'année, BitDefender a averti que 2020 serait une nouvelle année propice à ce type d'attaque. À la fin de l'année, les rançongiciels avaient déjà frappé au moins 174 villes.
Sources : TechCrunch, BBC