1,5 billions de dollars de revenus annuels
Selon une récente étude publiée par Michael McGuire, expert en criminologie au Royaume-Uni, la cybercriminalité générerait des revenus annuels de l'ordre de 1,5 billion de dollars chaque année. Pour rappel, un billion correspond à 1 million de millions, soit 10 puissance 12. Beaucoup de zéro donc.Cette étude dirigée par le criminologue, d'une durée de 9 mois, avait pour but d'estimer les revenus réels empochés par les différents pirates de la planète.
Récemment publiée, l'enquête se révèle pour le moins édifiante. Nous y apprenons par exemple que, suite à l'interview de 50 cybercriminels en prison, ou toujours en activité, les principales sources de cybercriminalité leur rapporteraient jusqu'à 2 millions de dollars par an. Les pirates considérés comme étant de niveau « intermédiaire » empocheraient environ 900 000 dollars chaque année, tandis que les plus jeunes dans le domaine, toucheraient tout de même la bagatelle de 42 000 dollars par an, une somme toujours plus importante que ce à quoi peuvent prétendre les nouveaux diplômés des universités du Royaume-Uni.
Diverses sources de revenus pour les cybercriminels
Après avoir appris combien les cybercriminels gagnaient réellement, Mc Guire a logiquement voulu s'intéresser au comment. C'est ainsi que son enquête révèle que les principales sources de revenus de ces pirates proviennent des logiciels de rançon (ransomware), dont les revenus seraient cependant de « seulement » 1 milliard de dollars chaque année, de diverses manipulations concernant la crypto monnaie, mais aussi et surtout, de la vente de produits illicites (armes, stupéfiants etc), ainsi que de médicaments normalement vendus sur ordonnance. Les produits contrefaits ne seraient pas non plus en reste. D'après l'expert en criminologie, les « simples » ventes de ce genre de produits généreraient un chiffre annuel avoisinant les 860 milliards de dollars.D'autres marchés permettent également à ces cybercriminels de s'enrichir. Le vol de propriété intellectuelle par exemple, aurait rapporté 500 milliards l'année dernière, alors que le marché de données volées, de numéro de sécurité sociale ou de cartes de crédits dérobées aurait quant à lui généré des revenus estimés à 160 milliards de dollars.