Les élections de mi-mandat arrivent à grands pas aux États-Unis. Pourtant, il semblerait que les machines utilisées afin de voter et comptabiliser les voix ne soient toujours pas sûres.
Le 6 novembre prochain se tiendront, comme il est de tradition aux États-Unis, les élections de mi-mandat consistant à renouveler les 435 sièges que compte la Chambre des représentants, ainsi qu'un tiers des 100 sièges qui composent le Sénat.
Pourtant, selon le dernier rapport du Def Con Voting Village (un événement faisant partie des plus grands rassemblements de pirates informatiques au monde), les machines utilisées lors des élections américaines ne seraient pas sûres. A tel point qu'il serait même très facile de truquer une élection.
Divers modèles seraient vulnérables
Parmi les machines les plus vulnérables citées dans le rapport, la M650 de Election Systems & Software, qui est actuellement utilisée dans 23 Etats des USA.Décrite comme étant « piratable à distance », les auteurs de l'analyse rapportent également qu'une faille de sécurité sur la machine, découverte en 2007, ne serait toujours pas réglée. Un problème plutôt sérieux « parce que l'appareil en question est une unité à grande vitesse conçue pour traiter un grand nombre de bulletins de vote pour un comté entier ; le piratage d'une seule de ces machines pourrait permettre à un attaquant de déterminer le résultat d'une élection présidentielle » comme le précise l'enquête.
Concernant l'AccuVote TSx, autre appareil utilisé quant à lui dans 18 Etats, c'est bien simple : deux minutes seulement suffisent à le pirater. « Moins de temps qu'il n'en faut pour voter », comme l'expliquent les spécialistes.
Le rapport souligne également d'autres failles dans le système de vote américain, notamment le fait que les cartes à puce utilisées par les électeurs aux États-Unis peuvent être reprogrammées grâce à un simple téléphone portable.
La démocratie en danger ?
Ce n'est pas la première fois que ce genre de problème est soulevé aux USA.En 2016 déjà, lors des dernières élections américaines, des vulnérabilités des systèmes électoraux avaient été mis en lumière, notamment suite à divers rapports qui indiquaient que les systèmes d'un certain nombre d'États avaient été attaqués.
Pour Alex Padilla, secrétaire d'État de la Californie, ce genre de rapport est très important et peut « aider à garder une longueur d'avance sur ceux qui cherchent à saper la démocratie ».