Les municipalités américaines ont pris la décision de ne plus accepter de payer les rançons afin de décourager les hackers qui prennent pour cibles les plus grandes métropoles.
Les grandes villes américaines en ont assez des ransomwares. Cette pratique consiste pour les hackers à pirater le système informatique d'une municipalité puis d'exiger une rançon afin de fournir la clé de déverrouillage permettant de récupérer l'accès aux données présentes sur les ordinateurs.
Une attaque ciblée qui peut rapporter gros
Ce type d'attaque très lucrative est en recrudescence cette année. On compte pas moins de 29 infections par ransomware depuis le mois de janvier uniquement sur le sol américain.Réunis lors de la 87ème assemblée annuelle de la Conférence des maires américains, plusieurs élus des plus grandes métropoles ont décidé conjointement de ne plus céder à ce chantage et de refuser de payer les millions de dollars souvent demandés par les pirates informatiques.
Le refus de payer comme seule arme face à des hackers bien organisés
Les maires des communes américaines espèrent, en refusant désormais de dépenser le moindre dollar, décourager les petits malins qui ciblent exclusivement les administrations : « Le fait de payer des pirates encourage les attaques continues contre d'autres systèmes gouvernementaux, car les auteurs en retirent des avantages financiers », expliquent-ils dans une déclaration.« Les attaques par ransomware peuvent coûter des millions de dollars aux administrations locales et entraîner des mois de travail pour réparer les fichiers et systèmes informatiques endommagés » ont-ils ajouté à l'issue de cette réunion.
De fait, au montant souvent exorbitant exigé par les pirates s'ajoute le coût de la remise en fonctionnement du système informatique, qui peut souvent dépasser celui de la rançon. Reste à savoir désormais si les hackers trouveront une nouvelle astuce pour extorquer les communes américaines ou s'ils abandonneront progressivement leurs raids.
Source : Bitdefender