La métropole et la municipalité ont toutes deux été victimes d'une importante attaque informatique, ce week-end.
La Métropole Aix-Marseille-Provence et la Ville de Marseille ont annoncé, samedi 14 mars, avoir été toutes deux victimes d'une cyberattaque massive, touchant ses systèmes informatiques. L'attaque, qualifiée de « massive et généralisée », a été décelée samedi matin par les services des deux institutions provençales. Elle a pris la forme d'un ransomware. Le tout le jour précédant les élections municipales contestées sur fond de coronavirus, mais déterminantes du côté de Marseille notamment, après 25 ans de règne de Jean-Claude Gaudin, qui a décidé de passer la main.
Aucune incidence sur les élections municipales
Selon l'Agence nationale des systèmes d'information (ANSSI), environ 300 machines auraient été touchées par l'attaque informatique sur la métropole Aix-Marseille-Provence mais aussi à Martigues, dans le département des Bouches-du-Rhône. Selon un communiqué de presse de la métropole, « le Territoire du Pays salonais, notamment, est particulièrement impacté ainsi que le Territoire Istres-Ouest Provence, qui a donné l'alerte pour mobiliser les équipes et limiter les dégâts ».Si la cyberattaque ne devrait pas avoir d'impact sur les résultats du premier tour des élections municipales, si ce n'est un retard dans le dépouillement des votes, le communiqué indique que « les équipes techniques de la Métropole sont à pied d'œuvre pour faire un diagnostic précis des systèmes compromis avec pour seul objectif d'arrêter la propagation de cette cyberattaque et d'en limiter l'impact ».
La métropole Aix-Marseille, dirigée par la candidate à la municipalité phocéenne Martine Vassal, a confirmé que le piratage avait bien pris la forme d'un rançongiciel, ce fameux logiciel malveillant qui bloque à distance l'accès à des systèmes informatiques, tout en réclamant une somme d'argent en échange d'un retour à la normale.
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Les collectivités, entreprises et établissements publics... des victimes idéales
La métropole, qui parle d'une attaque inédite par son ampleur et sa force de frappe, est comme d'autres collectivités locales et entreprises avant elle, à son tour tombée dans le piège. Bien que celle-ci évoque des « précautions extrêmes prises au quotidien pour protéger les équipements informatiques et se prémunir des virus et du piratage », il est bon de rappeler que le ransomware n'est un succès que si un humain ne le laisse pénétrer, en cliquant par exemple sur une pièce-jointe malveillante, contenue dans un courrier électronique. Ce qui pose, toujours et encore, le problème de la sensibilisation des salariés, dirigeants et fonctionnaires aux risques cybercriminels. Tout le monde se souvient de la cyberattaque dont a été victime le CHU de Rouen au mois de novembre.L'institution assure que les systèmes de sauvegarde et de récupération devraient limiter les dégâts et aider à récupérer les données potentiellement perdues. La mairie de Marseille, de son côté, indique que « tout est mis en œuvre pour restaurer l'ensemble des dispositifs dans les meilleurs délais ».
⚠️ La Ville de Marseille a subi une attaque informatique massive.
— Ville de Marseille (@marseille) March 14, 2020
Tout est mis en œuvre pour restaurer l'ensemble des dispositifs dans les meilleurs délais.