En novembre 2008, la justice américaine avait condamné l'éditeur CyberSpy pour la vente de son logiciel espion baptisé RemoteSpy. Ce dernier permet d'enregistrer l'historique de navigation, les frappes du clavier (keylogger), de récupérer les conversations de messagerie instantanée et de consulter les documents en cours de lecture.
Jusqu'alors, RemoteSpy était promu pour épier les machines de ses proches et la société mettait même à disposition un tutoriel pour l'envoyer par email déguisé au sein d'une image. Face à la vente de ce logiciel en toute impunité sur Internet, la FTC, l'organisme américain chargé de réguler les pratiques commerciales, avait lancé des actions judiciaires à l'encontre de l'éditeur. Après avoir temporairement interdit la vente de RemoteSpy, les autorités américaines en ont conclu que la stratégie promotionnelle de CyberSpy incitait à enfreindre les lois en vigueur.
Les deux parties ont finalement signé un accord. Désormais, le logiciel est présenté comme un moyen de surveillance à destination des parents et fait donc office d'outil de contrôle parental. RemoteSpy est également décrit comme un outil de surveillance du personnel au sein d'une entreprise ; autorisant alors le patron à épier l'écran d'un employé.
Les autorités américaines ont tout de même demandé à ce que les données transférées via Internet soient chiffrées. Par ailleurs, CyberSpy devra s'assurer que le logiciel n'est pas utilisé à des fins illégales. Enfin la société sera chargée de nettoyer les ordinateurs infectés à leur insu.