« Il y a eu ces dernières années un boom dans l'adoption des technologies de surveillance par les gouvernements à travers le monde (...) pour lire les emails personnels, écouter les appels audio privés, enregistrer les frappes au clavier et les mots de passe et activer à distance la webcam ou le microphone des ordinateurs », explique dans un communiqué l'Electronic Frontier Foundation, chargée de promouvoir la vie privée des internautes. Ces propos sont également repris par Amnesty International, Digitale Gesellschaft, et Privacy International.
Les quatre organisations ont décidé de soutenir Detekt, un nouvel outil anti malware précisément chargé de trouver ces mouchards. Le logiciel a été mis au point par le chercheur Claudio Guarnieri spécialisé en sécurité. Distribué en open source, ce dernier fonctionne pour l'heure sur Windows - sauf sur Windows 8.1 64-bit - et permet donc à n'importe qui de passer au crible sa machine.
Selon Amnesty International plusieurs sociétés privées mettraient régulièrement au point des spywares avant de les commercialiser directement auprès de différents gouvernements. Ces logiciels passeraient souvent inaperçus auprès des antivirus classiques. Ce marché aurait atteint 3 milliards de dollars.
L'éditeur de Detekt explique que lorsque son outil d'analyse identifie un spyware, l'utilisateur devra rapidement déconnecter son PC du réseau. En revanche l'outil ne permet pas (encore ?) de nettoyer la machine, ni n'indique l'emplacement du malware en question. Il faudra donc faire appel aux services d'un expert ou plus globalement formater l'ordinateur...