WhatsApp

WhatsApp va pouvoir enfin faire juger l'action de la société israélienne NSO, à l'origine du logiciel espion Pegasus.

La Cour suprême des États-Unis vient d'autoriser les poursuites judiciaires contre l'entreprise israélienne NSO.

Le logiciel Pegasus utilisé pour espionner des journalistes

Le moment de vérité semble enfin arriver pour NSO, la société israélienne qui a développé le logiciel espion Pegasus. La Cour suprême vient en effet d'autoriser les poursuites de WhatsApp contre cette entreprise, après un marathon judiciaire de plusieurs années.

Selon la filiale du groupe Meta, le logiciel aurait été utilisé pour espionner près de 1 400 personnes, parmi lesquelles des journalistes, des militants des droits de l'homme ainsi que des dissidents. Une accusation étayée par une enquête en date de 2021 du groupe de journalistes Forbidden Stories. Selon ce dernier, des représentants gouvernementaux auraient aussi été mis sous surveillance à l'aide de ce spyware.

Et les accusations vont loin, puisque Pegasus serait par exemple mêlé à l'affaire Jamal Khashoggi. Le logiciel aurait dans ce cas aidé à espionner l'entourage de la victime quelque temps avant son assassinat au consulat saoudien d'Istanbul.

NSO avait multiplié les appels

Cette décision clôt plusieurs années de bataille légale. WhatsApp avait porté plainte en 2019, accusant NSO d'être entré sans permission au sein de ses serveurs pour installer Pegasus dans les smartphones des victimes.

La firme basée à Herzliya de son côté estimait pouvoir bénéficier de l'immunité due aux officiels étrangers agissant dans le cadre de leur fonction. Elle expliquait notamment que sa collaboration avec les forces de l'ordre et les agences de renseignement dans leurs actions contre les pédophiles, les terroristes et les grands criminels aidait à défendre la sécurité nationale.

Une argumentation rejetée par les cours de première instance et d'appel devant lesquelles le dossier avait été présenté. L'administration Biden a de son côté blacklisté en 2021 NSO Group. Pour l'exécutif américain, la firme offre la possibilité à des gouvernements de « cibler de manière malveillante » les journalistes et les activistes.

Source : Reuters