Notre dossier s'articule sur les conseils pour monter un ordinateur silencieux, mais que ceux qui possèdent déjà une configuration se rassurent : les conseils distillés tout au long de ce dossier peuvent leur permettre d'améliorer leur machine, et ce, sans parfois dépenser un centime.
Afin de pouvoir appréhender le pourquoi des modifications que nous vous conseillerons, il vous faut d'abord vous familiariser avec ce qu'est une nuisance sonore : d'où provient-elle ou comment la mesure-t-on sont des questions auxquelles nous répondrons dans cette introduction. Puis, élément par élément, nous tenterons de vous apporter quelques conseils afin que vous puissiez faire le bon choix le moment venu. Et lorsque cela sera nécessaire, nous donnerons un éclairage différent selon les envies de chacun, car monter un PC pour joueur ou un mediacenter ne requiert pas la même attention sur chaque élément.
Mais d'où vient ce bruit ?
Avant de se lancer dans la quête des éléments les plus silencieux pour monter votre ordinateur, il convient d'identifier les composants générateurs de bruit... et ils ne manquent pas ! Commençons par tous les éléments qui sont équipés d'un système de ventilation, à savoir l'alimentation, la carte graphique, le boîtier et le radiateur du processeur. Pour ceux qui voudraient rendre leur machine silencieuse et qui ne sont pas dans l'optique d'en acquérir une nouvelle, le meilleur moyen d'identifier la plus importante source de bruit est probablement de brancher les ventilateurs les uns après les autres afin d'entendre à l'oreille lequel se fait le plus entendre.Les nuisances sonores peuvent également provenir des vibrations du disque dur ou de l'alimentation. Les mouvements rapides des plateaux de l'unité de stockage ou ceux du ventilateur du bloc d'alimentation se propagent à la structure du boîtier et peuvent produire un bruit sourd assez désagréable. Dans le pire des cas, le boîtier peut même entrer en résonance et le bruit devient fortement gênant.
Flux d'air et choix des ventilateurs
L'air chaud s'élève au-dessus de l'air plus frais. De ce constat simple nait la façon dont doit être construite votre machine : l'air frais doit être injecté depuis le bas de la tour, tandis que l'air réchauffé par les composants doit être expulsé à l'arrière du boîtier, dans sa partie haute. Pour créer ce flux d'air, une ventilation est nécessaire. Celle-ci s'accompagne inévitablement de nuisances sonores. Car même si les constructeurs rivalisent d'ingéniosité pour diminuer les nuisances sonores issues du rotor de leur ventilateur, il n'en reste pas moins qu'un déplacement d'air crée une pression acoustique qui se propage inévitablement jusqu'à vos oreilles. D'où l'importance du choix des ventilateurs.La plupart des constructeurs utilisent deux types de données : les dB, pour décibels, sont une mesure absolue qui ne tient pas compte de la physionomie humaine, et en particulier de la sensibilité de nos oreilles à certaines fréquences. C'est pourquoi l'autre donnée la plus couramment apportée est fournie dans une unité pondérée, le dB(A), construite autour d'un son perçu à un niveau de 40 dB pour une fréquence de 1 kHz. De fait, vous pouvez parfois lire - à tort - que le seuil audible pour l'homme se situe à 40 dB. Si ce sont les décibels qui sont utilisés, sachez que 3 dB supplémentaires doublent en réalité le « bruit ».
Deux éléments caractérisent un ventilateur et expliquent son niveau de silence : sa vitesse et son débit, sa capacité de refroidissement en somme, donné en CFM (1 CFM équivaut à environ 1,7 mètre cube par heure). Plus un ventilateur tourne vite, plus il génère de nuisances sonores. Les ventilateurs les plus intéressants sont ceux qui possèdent une vitesse de rotation assez faible et un débit assez élevé : de manière générale, plus le ventilateur est grand, plus il sera à même d'offrir ces deux caractéristiques. Enfin, pensez toujours que les nuisances sonores engendrées par les ventilateurs ne s'additionnent pas, et qu'il vaut mieux utiliser deux ventilateurs tournant à vitesse réduite qu'un seul fonctionnant plus rapidement.
La problématique du boîtier
Pour produire une configuration très discrète, tous les composants sont à prendre en compte. Mais le boîtier (et tout ce qui le compose) est l'un des éléments auquel il faut attacher une importance particulière.Des conseils d'ordre général
Un boîtier le plus nu possible
Le premier conseil : procurez-vous un boîtier sans alimentation et avec un nombre de ventilateurs le plus petit possible. Pourquoi ? Afin de pouvoir modeler votre boîtier à votre convenance. Vous pourrez ainsi ajouter l'alimentation qui vous correspond le plus et le nombre de ventilateurs qui vous est nécessaire. Nul besoin des 3, 4 ou 5 ventilateurs fournis par le constructeur si ceux-ci sont trop bruyants à votre goût (ou plutôt à votre ouïe).Le ventilateur en façade, indispensable
Peu de ventilateurs sont vraiment nécessaires, mais un modèle d'assez grande taille situé à l'avant de la partie basse du boîtier serait l'idéal pour approvisionner la configuration en air frais. Ce ventilateur doit être, dans la mesure du possible, protégé par un filtre à poussière, afin de ne pas drainer un trop grand nombre de particules dans le boîtier. Celles-ci auraient en effet tendance à diminuer l'efficacité des éléments de refroidissement, augmentant leur vitesse de rotation et les nuisances sonores qu'ils occasionnent.Le boîtier Lian-Li PC60-FW ne possède qu'un ventilateur à l'arrière, et un à l'avant, muni d'un filtre à poussière
Des boîtiers avec isolation acoustique
Si vous souhaitez obtenir un silence vraiment poussé, d'autres éléments comme des dispositifs d'amortissement ou limitant les vibrations, la présence de caoutchouc ou de mousse isolante peuvent vous être utile. Tous ces artifices sont évidemment réservés à des boîtiers relativement onéreux, mais il est tout à fait possible d'effectuer ce travail vous-même, nous le verrons plus bas.Ordre et rangement
Dernier conseil : un minimum de rangement est nécessaire dans votre tour. Comme nous l'avons évoqué en page précédente, l'échange thermique entre le flux d'air apporté par la ventilation et les composants doit être optimal. Tout l'air qui vient frapper un câble ou un autre élément qui ne nécessite pas de refroidissement est un air dévié, qui ne permettra pas un échange bénéfique avec la carte graphique par exemple. Nous vous conseillons donc l'utilisation de colliers de serrage ou de tout autre accessoire qui vous permettront d'obtenir une configuration bien rangée.Pour les plus bricoleurs
Diminuer la vitesse des ventilateurs
Si acheter un boîtier spécialement conçu pour le silence est envisageable, c'est souvent une solution assez onéreuse. D'autres astuces existent, notamment en ce qui concerne les ventilateurs. En effet, il est assez simple de diminuer les nuisances sonores qu'ils occasionnent simplement en diminuant... leur vitesse de rotation. Pour cela, il faut savoir que les ventilateurs sont alimentés par une tension qui peut aller jusqu'à 12 volts. Il existe des adaptateurs qui vous permettent de sous-volter les ventilateurs (en 5 ou 7 volts) afin de les faire tourner moins vite.Vous pouvez également installer un potentiomètre entre votre alimentation (ou votre carte-mère) et le ventilateur, même si la méthode la plus esthétique consiste probablement en l'achat d'un rhéobus, grâce auquel vous pourrez contrôler la vitesse de nombreux ventilateurs. Reste le branchement, qui n'est pas toujours évident.
Optimisation du flux d'air
Autre moyen de diminuer légèrement les nuisances sonores causées par la ventilation, la suppression des grilles contre lesquelles l'air « cogne ». L'air sortira plus facilement de votre tour, sans rencontrer d'obstacle, et l'opération s'effectuera de manière plus silencieuse. Les habitués des forums sur ce type de manipulation auront évidemment pensé au terme « dremeliser », qui consiste à retirer ces grilles à l'aide d'un outil de découpe assez précis. Inversement, il est également possible de colmater des trous afin d'optimiser le flux d'air.La pose d'isolant acoustique
L'utilisation d'isolant acoustique (le fameux Amortson par exemple) peut également s'avérer payante, notamment s'il est placé sur les panneaux latéraux du boîtier. Les matériaux utilisés dans la fabrication de ces isolants emprisonnent le bruit et alourdissent également les parois, ce qui a étendance à diminuer leurs vibrations. Attention toutefois à ce qu'isolation acoustique ne rime pas être avec isolation thermique, sans quoi votre tour pourrait ressembler à un four !Il existe également des rivets en caoutchouc qui remplacent avantageusement les vis pour la fixation des ventilateurs. Ils évitent toute transmission de vibration des ventilateurs vers le boîtier. De même, il est possible d'ajouter des bandes caoutchoutées le long des parois du boîtier afin d'éviter que ces dernières vibrent. Enfin, il est possible d'ajouter, sous les boîtiers qui n'en sont pas pourvus, des patins qui éviteront à la tour de vibrer contre le sol.
Rivets et bandes en caoutchouc ont pour but d'amoindrir la transmission des vibrations au boîtier
Des choix différents selon l'usage
De même, un flux d'air englobant l'ensemble des éléments d'une configuration de joueur sera nécessaire (des éléments « chauds » étant situés partout dans le boîtier), alors que le flux d'air pourra se concentrer sur les disques durs du serveur ou du mediacenter, à l'aide d'une cage à disques ventilée, par exemple.
Des éléments à faire taire
Parmi les composants de votre configuration, la carte-mère est un cas à part. Si jadis les petits ventilateurs de 4 cm de diamètre qui surplombaient le northbridge étaient souvent très bruyants, ils ont maintenant laissé place à des refroidissements entièrement passifs. Pour ceux qui posséderaient encore une carte équipée d'un tel ventilateur, il est très avantageux de le remplacer par un composant passif ; il en existe de nombreux dans le commerce.Concernant le processeur
À l'achat
Un bon ventirad
Pour ceux qui montent une configuration ou ceux qui en possèdent déjà une, l'achat d'un ventirad performant est très important. Le principe est le suivant : plus la surface d'échange est grande, plus la chaleur du processeur va se dissiper simplement, sans lui appliquer une ventilation de tous les diables. La présence de nombreux caloducs (heatpipe en anglais) peut paraître une preuve d'efficacité, mais ce n'est pas toujours le cas. En revanche, le matériau à la base de ce ventirad a une grande importance, le cuivre étant l'un des métaux les plus conducteurs de chaleur. N'oublions pas l'utilisation de la pâte thermique qui, par son pouvoir conducteur, va améliorer le contact entre le processeur et le ventirad. Prenez garde toutefois : ces ventirads peuvent être de taille particulièrement impressionnante et il vous faut vérifier que votre configuration pourra abriter un tel monstre.Trois exemples de ventirads réputés sur trois sockets différents de chez Noctua, Zalman ou Thermalright
Enfin, le choix du processeur et du ventirad va beaucoup dépendre de la configuration que vous souhaitez monter. En effet, un mediacenter n'aura pas besoin d'un processeur puissant et pourra même, dans certains cas, supporter un refroidissement passif. En revanche, il est impossible d'utiliser ce type de refroidissement dans une configuration de joueur...
Réduire la tension d'entrée
Pour ceux qui ont déjà un processeur installé (et les autres), il existe un moyen de diminuer son dégagement thermique : il suffit d'abaisser la tension d'entrée de votre processeur. Mais qui dit diminution de la tension dit également baisse de la fréquence du processeur, et donc perte de performances. Ces manipulations sont accessibles via le BIOS de l'ordinateur ou via des logiciels spécialisés et ne nécessitent pas de transformation « physique » de votre ordinateur.Dans une optique un peu moins radicale, l'utilisation del'Intel SpeedStep ou du Cool n'Quiet d'AMD permettent de réduire la fréquence et la tension du processeur, et par conséquent les nuisances sonores.
À propos de la carte graphique
Avec le processeur, la carte graphique est probablement l'élément de votre configuration qui chauffe le plus. Or, qui dit chaleur dit ventilateurs qui accélèrent et nuisances sonores qui arrivent au galop.À l'achat
Pour éviter ces déboires, il est évidemment possible de se procurer une carte complètement passive. Mais cela risque de poser des problèmes aux joueurs, puisqu'à l'heure actuelle, la carte la plus puissante entièrement passive est une Radeon HD 4850 d'AMD. Si cette carte est à même de faire tourner de nombreux jeux dans des définitions intéressantes, les joueurs les plus exigeants ne pourront s'en contenter.Ceux qui comptent monter un mediacenter ou un serveur sont quant à eux plus chanceux, puisque ces configurations ne nécessitent pas de cartes graphiques puissantes. Pour le serveur, une puce graphique incluse dans la carte-mère est même préconisée.
L'utilisation d'un dissipateur
Les joueurs ont toutefois d'autres solutions, notamment pour ceux qui opteraient pour un modèle Radeon HD 4870, puisqu'il existe des dissipateurs en aluminium capables de remplacer ceux habituellement montés sur ce type de cartes, à savoir des modèles ventilés. Les GPU encore plus puissants comme les Radeon HD 4870 x2 ou NVIDIA GeForce GTX 295 sont en revanche condamnés, pour l'instant, à incorporer un système de ventilation.La Radeon HD 4850 est à l'heure actuelle la carte la plus puissante refroidie passivement
L'intervention logicielle
Ces dernières cartes ne sont pourtant pas forcément incapables de faire silence. En effet, les pilotes NVIDIA et AMD incorporent des gestionnaires avancés de la carte graphique et permettent de faire varier manuellement la vitesse des ventilateurs. Deux bémols tout de même : certains constructeurs ne prennent pas la peine d'incorporer une telle fonction dans leur BIOS, ce qui rend inopérante la gestion de la ventilation. Enfin, il faut toujours essayer d'établir un bon compromis entre nuisances sonores et températures : vous ne devez pas abaisser la vitesse de rotation des ventilateurs de la carte graphique et voir sa température grimper vers des valeurs inquiétantes, au repos comme en charge.La question du disque dur
À l'achat
L'unité de stockage n'est pas vraiment l'élément qui chauffe le plus dans un ordinateur. Et s'il nécessite un minimum de ventilation tout de même, ce n'est pas cette dernière qui sera source principale de nuisances sonores. C'est plutôt des vibrations du disque dur dont il faut se méfier. Elles ont pour origine la rotation des plateaux de ce dernier. Plus ces derniers fonctionnent à une vitesse élevée, plus le disque sera source de vibrations. Une solution consiste donc à se procurer des disques fonctionnant à 5 400 voire 4 200 tours par minute. Mais encore une fois, les performances ne seront pas au rendez-vous.Réduire la transmission des vibrations
Toutefois, il existe certains modèles à la fois rapides et relativement silencieux, ceux qui bénéficient de l'AAM (pour Automatic Accoustic Management) notamment. Reste à éviter que les vibrations ne se propagent à la structure du boîtier. Certains boîtiers possèdent des systèmes assez sophistiqués visant à réduire ces vibrations ; nous en avons eu un bon exemple avec le boîtier Lian-Li décortiqué dans notre dernier comparatif de boîtiers. Mais ces phénomènes physiques ne sont pas évidents à prévoir et dans le cas de ce boîtier, nous avions vu que le dispositif pourtant intéressant n'était pas du tout efficace.Reste des astuces assez peu onéreuses et relativement efficaces, comme l'utilisation d'élastiques comme support des disques durs, et d'autres un peu plus chers et pas toujours efficaces, comme les kits vendus dans le commerce pour atténuer les vibrations de vos disques. Certains sont toutefois relativement performants, surtout sur des disques bruyants, et leur capacité de refroidissement est parfois étonnante.
L'option SSD
Enfin, il existe une solution particulièrement efficace en ce qui concerne le bruit des disques durs : leur remplacement par des SSD ! Ces unités de stockage d'un nouveau genre ne chauffent pas, sont inaudibles car dépourvues de pièces mécaniques et sont donc les candidats tout trouvés pour entrer dans une configuration silencieuse. Oui mais... le prix au gigaoctet reste infiniment plus élevé que pour un disque dur.Et le lecteur optique ?
Que ce soit un lecteur, un graveur ou quelque autre lecteur optique que ce soit, la seule configuration qui nécessite l'achat d'un modèle silencieux (c'est à dire qui ne vibre pas trop en lecture) est le mediacenter. La lecture d'un film nécessite en effet un certain silence de fonctionnement. Pour la configuration de joueur, la lecture d'un disque et souvent synonyme de jeu ; dans ce cas, le silence n'est pas de mise...L'alimentation, un composant à part
À l'achat
Le rendement, une indication incomplète ?
Le rendement, c'est la capacité d'un bloc d'alimentation à ne pas dépenser plus d'énergie que nécessaire. Ce raccourci en amène un autre : les blocs à fort rendement chauffent très peu et s'autorisent une ventilation relativement faible. Pour résumer, une alimentation capable d'un rendement élevé devrait, en théorie, être plutôt silencieuse.Si importante soit-elle, cette information est cependant insuffisante, car le rendement n'est pas le seul paramètre à prendre en compte ici. En effet, l'immense majorité des alimentations voient leurs nuisances sonores augmenter avec la charge. Ainsi, il est parfois intéressant de se procurer un modèle dont la puissance est assez supérieure à ce dont votre configuration a besoin, afin de rester dans un domaine de consommation qui corresponde à un faible niveau de nuisances sonores.
La thermorégulation, qu'est-ce que c'est ?
La très grande majorité des blocs d'alimentation est maintenant équipée d'un dispositif de thermorégulation, c'est-à-dire d'un système qui ajuste la vitesse des ventilateurs présents dans l'alimentation en fonction de la température. Une sonde présente dans le bloc contrôlant cette dernière. Vous l'aurez compris, pour faire tourner le moins vite possible les ventilateurs du bloc d'alimentation, l'astuce consiste à faire en sorte que son capteur de température reste au frais. Il est évident possible de démonter l'alimentation pour déplacer cette sonde à un endroit plus frais, mais ce n'est pas ce que nous vous conseillons de faire !Dans le boîtier : emplacement et orientation
Importance du positionnement dans la tour
Pour laisser ce capteur au frais, notre proposition consiste plutôt à isoler l'alimentation dans le boîtier, pour la préserver des autres sources de chaleur, ou d'optimiser le flux d'air de sorte que le bloc soit le moins possible soumis aux sources de chaleur extérieures. Un constructeur comme Antec a tenté ce genre d'astuces avec un boîtier comme le P182, dans lequel :- l'alimentation est placée en bas de la tour, où l'air est plus frais,
- elle est située derrière un ventilateur qui lui assure une arrivée continue d'air à température ambiante,
- elle est enfin coupée des autres éléments par une cloison.
L'orientation aussi joue un rôle
Si l'emplacement de l'alimentation revêt une importance prépondérante, il ne faut pas oublier non plus son orientation, notamment pour les nombreux blocs qui possèdent des ventilateurs de 120 mm (voire plus) sous le bloc. Dans ce dernier cas, une alimentation placée dans la partie inférieure du boîtier aura tout intérêt à aspirer l'air frais et donc à ne pas tourner son ventilateur vers la carte graphique par exemple.Pour aller plus loin
Quelques accessoires utiles
Comme pour les boîtiers, il est possible de se procurer quelques accessoires afin de réduire au maximum les vibrations transmises par l'alimentation au boîtier. Ainsi, nous vous conseillons si besoin est des cousins ou des bandes anti-vibration, ces dernières étant parfois incluses dans le boîtier, comme dans l'Antec P182.Il est possible de diminuer grandement les vibrations de l'alimentation via l'usage de bandes amortissantes
L'option fanless
Dernière solution particulièrement radicale : supprimer tout système de ventilation du bloc d'alimentation. Ces modèles existent, ils sont appelés fanless (sans ventilateur) et ont pour particularité d'avoir un rendement très élevé, ce qui leur permet d'évacuer le peu de chaleur produite via un simple radiateur, même si ce dernier prend souvent des dimensions impressionnantes. Ces blocs sont tout désignés pour intégrer une configuration silencieuse, mais ont le très vilain défaut d'être particulièrement onéreux.La régulation logicielle des ventilateurs
Si vous ne connaissez pas SpeedFan, il est urgent de le télécharger, car cet « indispensable » de notre logithèque est un logiciel particulièrement utile dans le domaine de la gestion des nuisances sonores. Il vous suffit en effet de relier vos ventilateurs aux connecteurs situés sur votre carte-mère pour que le programme puisse modifier leur vitesse de rotation, simplement en précisant un pourcentage. La vitesse de chaque ventilateur est suivie par le logiciel, et vous pouvez observer les effets de vos modifications en temps réel.Évidemment, votre carte-mère doit être compatible avec ce logiciel, mais ce dernier est très souvent mis à jour et il est fonctionnel sur un grand nombre de modèles. Reste à posséder des ventilateurs avec des connecteurs 3 ou 4 pins et non une prise molex, et de nombreux connecteurs sur la carte-mère. Si vous souhaitez en savoir plus sur Speedfan et son fonctionnement, n'hésitez pas à visiter notre article consacré au monitoring.
Et si tout était automatisé ?
Speedfan est certes un excellent logiciel, mais il nécessite toutefois votre intervention pour gérer la vitesse des ventilateurs et donc le niveau de nuisances sonores de votre machine. Si certains seront tout à fait à l'aise dans cette situation, d'autres préféreront avoir un résultat performant et automatisé, de peur par exemple d'oublier d'ajuster la vitesse des ventilateurs lors d'une session de jeux.Pour ces derniers, Intel a introduit la technologie PWM (pour Pulse Width Modulation), qui consiste en une régulation non plus seulement au niveau de la tension, mais également au niveau de la vitesse des ventilateurs, via des cycles d'arrêt et de mise sous tension à fréquence variable. Pour être compatibles, les ventilateurs en question doivent comporter 4 broches. Autre avantage : reliés à une carte mère dont le chipset Intel est équipé de cette technologie, ces ventilateurs pourront voir leur vitesse de rotation descendre jusqu'à 10% de sa valeur maximale : intéressant du point de vue du silence. Même l'achat de la carte-mère peut donc être conditionné par votre désir de silence.
Le watercooling, une bonne solution ?
La façon la plus traditionnelle de refroidir une configuration consiste à utiliser un flux d'air créé par des ventilateurs. Cela occasionne des nuisances sonores que nous cherchons à réduire. Une solution évidente consiste à... supprimer un maximum de ventilateurs ! Il est effectivement possible de substituer une grande partie de ces derniers par un système de refroidissement par eau, le fameux watercooling.Bien entendu, il n'est pas question de mettre vos composants en contact avec de l'eau, mais d'installer dans votre tour un circuit dans lequel le fluide d'échange serait l'eau, qui possède un pouvoir caloporteur supérieur à celui de l'air, c'est à dire une capacité à évacuer la chaleur plus importante.
Pour quels composants ?
L'installation de ce circuit ne se limite pas forcément au seul processeur, puisqu'à la fois ce dernier, la carte graphique, le northbridge de la carte-mère et même les disques durs peuvent être refroidis par un unique circuit. C'est finalement une question d'argent ou de place dans votre boîtier qui pourra vous arrêter dans votre quête du silence.Les avantages, les inconvénients
Les avantages d'un watercooling se situent surtout au niveau des performances de refroidissement (pour les meilleurs modèles particulièrement) et au niveau des nuisances sonores. Cependant, il est un élément auquel vous devrez faire très attention, à savoir la pompe du dispositif. Celle-ci peut en effet s'avérer particulièrement bruyante selon les modèles, et viendrait vous gâcher votre plaisir. Une solution consiste à utiliser deux pompes (l'une en « aspiration », l'autre en « expulsion » si l'on prend comme référent une goutte d'eau du circuit) afin de maintenir un débit suffisant sans avoir recours au moteur trop bruyant d'une pompe unique.Le watercooling n'est toutefois pas une solution parfaite et divers défauts existent. Il faut tout d'abord prendre en considération le coût de ce genre de dispositif. L'encombrement n'est pas non plus à négliger et il faut souvent laisser une partie des éléments à l'extérieur du boîtier : pas très esthétique. Enfin, la compatibilité avec le boîtier et la carte-mère n'est pas systématique alors qu'une telle solution est souvent complètement à revoir à chaque évolution matérielle de votre machine.
Conclusion : le silence est d'or
Cet équilibre est difficile à atteindre et nécessitera un peu de patience de votre part, d'autant plus que les conditions évoluent et qu'un bon équilibre un jour peut devenir moins bon le lendemain. Les causes ? Des températures plus élevées (l'été) ou une accumulation de poussière, par exemple. C'est pourquoi il est impératif d'opérer un bon nettoyage de temps en temps, afin de conserver un niveau de performances intéressantes.
Évidemment, le principal inconvénient d'une configuration la plus silencieuse possible reste son coût, qui peut rapidement s'élever : un bon boîtier, un kit de waterccoling, une carte graphique refroidie passivement, un ventirad haut de gamme... tous ces éléments ne sont pas donnés et l'expression le silence est d'or prend toute sa valeur.
Toutefois, de petits compromis et un peu de débrouillardise peuvent vous amener à diminuer sensiblement le niveau de nuisances sonores de votre machine sans bourse délier. En modifiant l'emplacement de votre bloc alimentation, en opérant un bon rangement des câbles et en sous-voltant les ventilateurs, les résultats seront déjà très convaincants pour bon nombre d'entre vous.
Pour les autres, prenez beaucoup de temps pour vérifier la compatibilité des éléments entre eux, la place dans votre boîtier, n'hésitez pas à demander des retours d'utilisateurs dans le forum !
- Quelques articles qui pourraient vous intéresser :
- Venez discuter de cet article dans le forum.