Dix lecteurs MP3 à moins de 80 euros

Aurélien Audy
Publié le 27 avril 2009 à 11h23
Avec la sortie du nouvel iPod Shuffle, nous ne pouvions résister à l'envie de réaliser un comparatif de baladeurs MP3. L'occasion déjà de voir ce que vaut le microscopique lecteur d'Apple, mais aussi de faire un point sur ce que propose la concurrence dans cette gamme de tarif, à savoir sous la barre des 80 €. L'offre étant considérable, nous nous sommes limités aux principales marques, celles que vous retrouverez dans la plupart des magasins. Dix baladeurs ont ainsi été retenus, certains avec écran, d'autres sans. Mais tous seront jugés pour leurs qualités audio essentiellement.

Dans un contexte peu propice aux lecteurs MP3, sur fond de crise mondiale et avec une féroce concurrence des téléphones portables, les ventes du nouvel iPod Shuffle se portent bien si l'on en croit les chiffres annoncés par le cabinet d'analyse NPD Group : + 51 % pour la semaine du 21 mars, + 10 % pour la suivante. Alors que dans le même temps, les ventes de MP3 chez les concurrents se sont écroulées de 37 puis 21 %. Il faut pondérer l'observation en précisant d'une que le Shuffle vient de sortir, c'est donc normal que ses ventes augmentent autant, de deux que les ventes d'iPod en général suivent à peu près la même pente que le reste du marché du MP3. Mais quoi qu'il en soit, Apple domine toujours largement la concurrence, tous iPods confondus. Est-ce mérité dans le cas du Shuffle ? Le comparatif permettra de répondre à cette question !

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Pour tenir tête au fleuron d'Apple, des baladeurs Sandisk, Creative, Sony, Samsung, Memup ou encore Dane-Elec entrent en lice. Certains constructeurs que nous aurions souhaité voir rejoindre le comparatif manquent à l'appel. C'est le cas de Philips, en plein renouvellement de produits, ou de iRiver et Cowon, qui n'ont pas répondu à nos nombreuses demandes. Sur les dix produits testés, cinq sont dotés d'un écran, parmi lesquels quatre proposent des fonctionnalités photo et vidéo, entres autres. A vous de voir si une telle distinction constitue un plus ou pas. Pour notre part, nous avons décidé de nous concentrer sur la partie audio, la fonction première des baladeurs MP3. Surtout que dans cet ordre de prix, les capacités ne dépassent pas les 4 Go : c'est appréciable pour loger une bonne diversité musicale mais trop peu pour un véritable usage multimédia. Et ce n'est pas la taille de l'écran, une diagonale de 2 pouces maximum (5 cm), qui laissera penser le contraire, même si sa présence contribue à une meilleure ergonomie.

Les critères à observer

L'utilisation de ces baladeurs ultra compacts, qu'on porte en pendentif autour du cou, qu'on clipse à une veste ou qu'on glisse dans une poche, c'est de vous accompagner en musique sur tous les déplacements qui rythment votre quotidien : trajets au travail, promenades dominicales, après-midi de shopping, pratiques sportives, départs en weekend... Quelles vertus attend-t-on d'eux ? Déjà, qu'ils délivrent un son de bonne facture. Cela passe par les réglages audio (égaliseurs et effets), la qualité des écouteurs ou encore la puissance du baladeur. Autre caractéristique cruciale : l'autonomie. En lecture continue, les modèles testés tiennent entre 4h30 et 39h30 ! Ce fossé illustre l'ampleur de la problématique. Au passage, c'est aussi pourquoi bon nombre de mélomanes rechignent à utiliser leur téléphone portable pour écouter de la musique, par crainte de se retrouver à court de batterie au moment où il faut passer ou recevoir un coup de fil important. Il faudra également attacher de l'importance aux vitesses de transfert, étant donné que vous serez amené à renouveler votre musique régulièrement sur un baladeur de faible capacité. Passées ces considérations techniques, il reste essentiellement le critère de l'ergonomie, qui déterminera le plaisir que vous ressentirez à utiliser et manipuler le produit.

Terminons avec une précision importante. Généralement, la qualité moyenne des écouteurs fournis avec les baladeurs ne permet guère de profiter pleinement de sa musique. C'est d'autant plus vrai sur des produits vendus à moins de 80 €. Dans la majorité des cas, il faudra donc prévoir d'acheter un casque ou des écouteurs plus performants. C'est là que prend toute son importance la puissance du baladeur. En effet, les casques audio évolués comme le célèbre Koss Porta Pro, possèdent une impédance bien plus élevée (32 à 300 Ohms) que les écouteurs standards (8 à 32 Ohms). L'impédance se traduisant par une résistance électrique, cela veut dire qu'il faudra à ces casques beaucoup plus de puissance pour restituer un volume sonore équivalent. Une exigence que certains baladeurs de ce comparatif ne peuvent pas combler.

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De gauche à droite, les Sandisk Sansa Fuze et Clip, et les Samsung YP-S3 et YP S2


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De gauche à droite : Creative Zen Mozaic, Memup Divine, Dane-Elec Music et Sony NWZ-E436F


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De gauche à droite : Sony NWZ-W202 et Apple iPod Shuffle





Tableau récapitulatif

ModèlesSandisk Sansa FuzeSandisk Sansa ClipSamsung YP-S3JABSamsung YP-S2QBCreative Zen MozaicMemup DivineDane-Elec MusicSony NWZ-E436FSony NWZ-W202Apple iPod Shuffle
Capacité
4 Go4 Go4 Go2 Go4 Go4 Go2 Go4 Go2 Go4 Go
Ecran1,9 pouce (220 x 176 pixels)1 pouce bicolore (4 lignes)1,8 pouce (176 x 220 pixels)non1,8 pouce (128 x 160 pixels)nonnon2 pouces (240 x 320 pixels)nonnon
Prise casquejack 3,5 mmjack 3,5 mmjack 3,5 mmjack 3,5 mmjack 3,5 mmjack 3,5 mmjack 3,5 mmjack 3,5 mmnonjack 3,5 mm
Formats audioMP3, WAV, WMA, WMA DRM, Ogg, FlacMP3, WAV, WMA, WMA DRM, Ogg, FlacMP3, WMA, WMA DRM, OggMP3, WMA, WMA DRM, OggMP3, WAV, WMA, WMA DRMMP3, WMAMP3, WMA, WAVMP3, WMA, WMA DRM, AACMP3, WMA, WMA DRM, AAC
MP3, AAC, AAC DRM, Apple Lossless, AIF, WAV
Egaliseurs10 + perso (5 bandes)5 + perso (5 bandes)7 + perso (9 bandes)39 + perso (5 bandes)6non5 + 2 perso (5 bandes)nonnon
Lecture photo/vidéoouinonouinonouinonnonouinonnon
Radiooui
ouiouinonouinonnonouinonnon
Autresdictaphone, livres audio Audible ou Overdrivedictaphone, livres audio Audiblejeux, fichiers texte, alarmenondictaphone, livres Audible, haut parleur, alarme, horloge, calendrier, organiseurnonnonnonfonction Zappinlivres Audible, fonction VoiceOver
Fonction Holdouiouiouinonouinonnonouinonnon
Extension de mémoireport micro SD / micro SDHCnonnonnonnonnonnonnonnonnon
Ecouteurs fournisauriculaires standardauriculaires standardauriculaires standardauriculaires standard avec dragonneauriculaires standardintra-auriculaires avec dragonneauriculaires standardauriculaires standardintra-auriculaires intégrésauriculaires Apple avec télécommande
Autres accessoirescâble USB propriétaire, pochettecâble mini USBcâble USB propriétaireembout USB - jack 3,5 mm
câble mini USBcâble mini USB, pochettecâble USB intégrécâbles USB propriétairesupport avec câble USB intégré, étui, 3 tailles d'emboutsembout USB - jack 3,5 mm
Compatible UMSouiouiouiouiouiouiouiouiouinon
Dimensions78 x 48 x 7,5 mm55 x 35 x 16 mm
95 x 44 x 9,8 mm
42 x 40 x 17 mm
79 x 39 x 12 mm42 x 29 x 9 mm42 x 15 x 9 mm
83 x 43 x 8 mm51 x 20 x 35 mm (par oreillette, hors câble)45 x 18 x 8 mm
Poids58 g27 g53 g18 g43 g13 g20 g50 g35 g10,7 g
LogicielSansa Media Converter (à télécharger)période d'essai Rhapsody 30 j
EmoDio (à télécharger)EmoDio (à télécharger)Creative CentralenonnonMedia Manager, Content TransfertnoniTunes

Sandisk Sansa Fuze

Le spécialiste américain des solutions de stockage flash, très connu pour ses cartes mémoire d'appareil photo, conçoit également des baladeurs depuis 2004 avec la ligne de produits Sansa.

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Prise en main et ergonomie

Le Fuze dispose d'un format très pratique : ultra fin (7,5 mm) et doté d'un écran de 1,9 pouce de bonne qualité qui occupe quasiment la moitié du baladeur, l'autre moitié étant réservé aux commandes. Sandisk a choisi deux matériaux différents pour le boîtier : un métal au toucher caoutchouc pour la coque arrière, et une surface brillante en plastique pour l'avant. La prise en main est donc agréable, même s'il faut encore une fois préciser que la surface brillante est très salissante et exposée aux rayures. Le Fuze se manipule via une molette, à la fois rotative et pavé multidirectionnel, avec un bouton de validation en son centre. Un bouton avec un logo en forme de maison sert à revenir à la page d'accueil. Sur la tranche droite de l'appareil, on trouve un commutateur pour allumer le baladeur ou activer le blocage des touches, la fameuse fonction hold. Petit détail, la molette, très douce au contact, est bordée d'un anneau de lumière bleue.

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Molette rotative et commutateur ON/OFF - Hold


L'ergonomie, à défaut d'être totalement instinctive, s'avère très bonne après un court moment d'adaptation. On fait défiler les choix en tournant la molette avec une grande fluidité et on se balade transversalement dans le menu en cliquant à droite ou gauche. En cours de lecture, un clic en bas et vous faites apparaître le menu contextuel. Ce dernier permet d'ajouter la chanson à une liste de lecture ou encore de paramétrer les réglages sonores et les modes de lecture. Le bouton central lui propose différentes options d'affichage : barre de progression du temps, égaliseurs graphique, chanson suivante ou pochette en plein écran. Les autres directions du pavé, haut, gauche et droite, servent à la navigation : pause/lecture, retour rapide/chanson précédente et avance rapide/chanson suivante. Le tout s'effectue avec une réactivité instantanée. Pas de reproche particulier à formuler donc, si ce n'est l'apparence des menus, un peu vieillotte, ou la connectique USB qui nécessite le câble propriétaire fourni (mais commun à tous les baladeurs SanDisk).

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La connectique propriétaire du Fuze


Audio, transferts et autonomie

Sur ce point de la première importance, le Fuze s'en sort bien. Déjà, le baladeur délivre un volume sonore élevé, et ce sans la saturation qu'on atteignait rapidement avec les modèles plus anciens de la marque. Cela autorise une utilisation de casques audio tiers dans de bonnes conditions. Faut-il absolument envisager l'achat d'un casque ou d'écouteurs plus haut de gamme ? Ce sera comme toujours préférable, même si les écouteurs fournis avec le baladeur sont convenables. Ces derniers restituent un bon début de basses, une aptitude plutôt rare pour des auriculaires standards, mais manquent un peu de précision dans les aigus. Le rendu sonore est plutôt chaud (fréquences centrales rehaussées).

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Les écouteurs du Fuze


Côté réglages sonores, vous aurez le choix entre dix égaliseurs prédéfinis (normal, rock, pop, jazz...) ou une configuration personnalisable sur cinq bandes. Là aussi, le Fuze donne satisfaction, notamment en mode normal où le son bénéficie d'un rendu tout à fait équilibré. Les ajustements manuels, précis et dont l'effet s'applique en temps réel, sont rudement efficaces, même s'ils engendrent une très légère diminution du volume. Le Sansa Fuze lit sinon la plupart des formats audio, MP3, WAV, WMA, protégé ou pas, Ogg et Flac. Les transferts de musique se font par simple copier/coller à une vitesse moyenne de 3,77 Mo/s. Comparé aux autres modèles c'est très correct, cependant on serait en droit d'attendre mieux de la norme USB 2.0... Dès qu'un transfert est effectué, le Fuze actualise sa bibliothèque rapidement. En matière d'autonomie enfin, le constructeur annoncait 24 h et nous avons obtenu 24 h. Un très bon score !

Autres spécificités

Le Sansa Fuze intègre un tuner FM (40 stations mémorisables), avec possibilité d'enregistrer la radio. Comme d'habitude, c'est le câble des écouteurs qui sert d'antenne. La réception est bonne mais on regrettera par contre l'absence de RDS et également le fait qu'il ne soit pas possible de renommer les présélections. Il faudra faire sans les noms de radio et retenir les fréquences par cœur. Le Fuze se rattrape par ailleurs avec sa fonction dictaphone, qui capture une très bonne qualité de son (WAV PCM à 24 KHz sur 16 bits). Ou encore grâce à son port micro SD / SDHC qui permet une extension de mémoire confortable : jusqu'à 16 Go supplémentaires !

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Le port micro SD/SDHC et le micro


Enfin, le Sansa Fuze peut lire photos et vidéos, une fois le contenu adapté au baladeur via le logiciel Sansa Media Converter (à télécharger sur www.sansa.com/support). Les photos sont redimmensionnées à la taille de l'écran (220 pixels de large) et enregistrées en BMP tandis que les vidéos sont converties en AVI (MPEG-4 Visual, 20 ips). Le logiciel est un simple transcodeur : on apprécie que Sandisk ne cherche pas à imposer un énième lecteur multimédia. Ultra simple à utiliser, car aucune option à paramétrer, le logiciel semble toutefois refuser toute vidéo de long métrage. Etrange et plutôt frustrant... Nous avons contacté l'assistance technique mais sans réponse.

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Sansa Media Converter


Conclusion

Vendu à partir de 63 € pour une capacité de 4 Go, le Sansa Fuze représente un excellent rapport qualité/prix. Sandisk s'est appliqué dans la conception du triptyque performances audio - vitesse de transfert - autonomie. Et c'est le seul du comparatif à intégrer un port d'extension de mémoire. Son ergonomie, bien que fonctionnelle, mériterait cependant une interface logicielle un peu moins austère.

Sandisk Sansa Fuze

8

Les plus

  • Son puissant et de qualité
  • Bonne autonomie et réactivité
  • Dictaphone et radio FM
  • Port micro SD/SDHC

Les moins

  • Interface un peu austère
  • Câble propriétaire
  • Gestion des réglages FM à revoir

0

Qualités audio8

Ergonomie7

Autonomie7

Vitesse de transfert7

Samsung YP-S3

On ne présente plus le constructeur coréen, si familier tant il intervient avec brio dans une multitude de domaines. En ce qui concerne les baladeurs MP3, le choix ne manque pas. Dans la catégorie avec écran à moins de 80 €, vous trouverez le YP-S3 en 4 Go.

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Prise en main et ergonomie

Au premier coup d'œil on ne peut s'empêcher de dire que le YP-S3 en jette ! Il faut dire que Samsung a mis le paquet sur le design : boîtier ultra mince, lignes épurées, plastique brillant noir, bordure en métal chromé... Et absence de bouton, à l'exception du discret interrupteur ON/OFF/Hold sur la tranche de l'appareil, puisque toutes les commandes sont tactiles. L'écran, en position verticale contrairement au Fuze, occupe lui aussi approximativement la moitié du baladeur. Un bel objet tant qu'on ne l'a pas encore touché... traces de doigts inévitables et rayures probables si on ne prend pas un maximum de précautions ! Le démarrage du YP-S3, un peu trop lent à notre goût, fait apparaître un pavé tactile bleu, à quatre directions plus un bouton central, ainsi que deux icônes blanches, une pour revenir en arrière, l'autre pour accéder au menu contextuel.

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Pavé tactile et touche ON/OFF - Hold


Le tactile est-il mieux que des touches classiques ? En termes de longévité ou de douceur, peut-être, mais en termes d'ergonomie pas vraiment. On observe une légère latence entre l'action et la réaction. Rien de dramatique mais on a vu meilleure réactivité. Sans compter que la précision n'est pas la même non plus : on n'est pas toujours sûr d'avoir posé le doigt au bon endroit. Quant aux habitués des manipulations à l'aveugle dans la poche, ils passeront leur chemin. Ainsi, latence et manque de précision rendent l'ergonomie davantage hasardeuse et occasionnent quelques fausses manipulations. Dommage parce que les menus sont bien conçus, plutôt conviviaux et largement personnalisables (style graphique, police, économiseur d'écran...). Plus beau que le Sansa Fuze mais bien moins pratique en résumé. Enfin la connectique USB nécessite elle aussi le câble propriétaire fourni.

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La connectique propriétaire du YP-S3


Audio, transferts et autonomie

Si vous ne projetez pas de changer d'écouteurs, le YP-S3 vous donnera satisfaction sur le plan audio. La technologie DNSe (pour Digital Natural Sound engine) commence à être bien maîtrisée par Samsung. L'effet "Netteté" par exemple offre plus ou moins le même rendu flateur que le Crystalizer des puces X-Fi de Creative : graves et aigus boostés, sans nuire aux fréquences intermédiaires. Et parmi le choix d'égaliseurs, vous trouverez des modes tels ampli. basses ou studio plutôt réussis. Sans parler du réglage manuel sur pas moins de neuf bandes ! Mais bizarrement dès qu'on passe en égaliseur manuel, le volume sonore chute brutalement, sans commune mesure avec la discrète baisse notée chez le Fuze de Sandisk. Dommage que la précision se fasse au détriment de la puissance. Voilà qui nous ammène au constat suivant : cracher des décibels n'est pas le fort du YP-S3. Avec les écouteurs fournis, le volume sonore est suffisant, mais dès qu'on branche un casque un peu précis, type Sennheiser PX 100 ou Koss Porta Pro, il faut pousser le volume dans ses derniers retranchements, et encore... Cela a plusieurs inconvénients : apparition d'une légère distorsion, consommation importante d'énergie et absence de marge de manœuvre. L'idéal serait donc d'opter pour des écouteurs intra-auriculaires, des Jays ou Shure par exemple, qu'on a moins besoin de pousser du fait de leur proximité avec les tympans, et qui procurent une qualité audio de haute volée. Mais ils coûtent plus chers que le baladeur... Les écouteurs Samsung sont plutôt corrects, avec une restitution des basses renforcée et des aigus suffisamment perceptibles. Comparés aux écouteurs Sansa, ils sont légèrement plus qualitatifs, avec cette fois un rendu qui tire sur le froid (mise en avant des instruments par rapport aux voix).

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Les écouteurs du YP-S3


Le YP-S3 lit les formats audio MP3, WMA avec ou sans DRM, et Ogg. Pour transférer votre musique, soit vous optez pour le copier/coller (vitesse moyenne de 4,4 Mo/s, la plus rapide du comparatif), soit vous passez par le logiciel EmoDio (à télécharger). L'actualisation de la bibliothèque est rapide, contrairement au démarrage du baladeur, qui nécessite près de 12 pénibles secondes ! Enfin, l'autonomie est en deçà de ce qu'annonce le constructeur, avec 19h30 en lecture continue au lieu de 25 h. Mais ça reste une durée honorable.

Autres spécificités

Le YP-S3 a plus d'un tour dans son sac. Il ne possède certes pas de fonction dictaphone mais c'est lui qui gère le mieux la radio, en affichant automatiquement les noms de stations via le RDS. Et vous pouvez enregistrer la FM en paramétrant la qualité d'encodage. Le menu Prime Pack donne accès aux fonctions lecture de texte (fichier .txt), jeux vidéo (5), alarme ou horloge mondiale. Samsung propose par ailleurs la fonction datacasts, qui permet de rapatrier sur le baladeur des flux RSS convertis en fichiers audio via la technologie TTS (Text To Speech). Mais nous n'avons pas pu tester l'efficacité du dispositif puisque l'inscription préalable nécessaire sur le site d'EmoDio n'a jamais fonctionnée. Enfin, vous pouvez également naviguer dans le YP-S3 par arborescence de dossiers.

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Les menus radio et Prime Pack


Le YP-S3, avec son écran couleur de 1,8 pouces en 176 x 220 pixels, est aussi un baladeur photos/vidéos. Pour la conversion des fichiers, il faut utiliser le logiciel EmoDio, qui fait aussi office de lecteur multimédia. Une photo de 12 Mpix peut être lue directement par le baladeur mais non sans peine. Il sera donc préférable de passer par le transcodeur, qui les maintient en Jpeg mais les redimmensionne en 440 x 352. Les vidéos elles sont encapsulées dans un format propriétaire .svi et encodées en MPEG-4 Visual à 15 ips. Notez que pour visionner des vidéos, le baladeur doit alors être tenu à l'horizontale.

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Logiciel EmoDio


Conclusion

Le YP-S3, vendu à partir de 55 €, présente de sérieux atouts : design craquant, qualité audio, fonctionnalités sympathiques, mode radio performant, débit de transferts rapide... Si vous aimez le tactile et que vous écoutez votre musique à volume modéré, ce baladeur est un bon investissement. Mais attention, le manque de réactivité de l'interface pourra dérouter certains d'entre vous. Essayez de le manipuler en magasin si vous en avez l'occasion.

Samsung YP-S3

6

Les plus

  • Réglages audio et radio avec RDS
  • Vitesse de transfert
  • Fonctionnalités ludiques

Les moins

  • Réactivité du tactile
  • Puissance sonore limitée
  • Câble propriétaire
  • Pas de dictaphone

0

Qualités audio7

Ergonomie6

Autonomie6

Vitesse de transfert8

Sony NWZ-E436F

Sony, en tant qu'inventeur du Walkman, est le pionnier de la musique mobile. Les cassettes ont été remplacées depuis longtemps par les MP3, le multimédia s'est développé, mais le concept reste le même. Focus sur le baladeur audio/vidéo Sony d'entrée de gamme : le NWZ-E436F !

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Prise en main et ergonomie

En matière de design et de finition, Sony déçoit rarement. Le NWZ-E436F, joli nom au passage, ne déroge pas à la règle. Boîtier en métal brossé et plastiques brillants, superbe écran de 2 pouces (240 x 320 pixels), pavé multidirectionnel serti de métal argenté... Bref, dans un style différent des Sansa Fuze et YP-S3, le E436F est tout aussi séduisant (et salissant...) ! Son gabarit est idéal : plus compact et avec un écran plus grand que ses compétiteurs. La prise en main est intuitive, grâce à des boutons bien placés et explicitement nommés. De part et d'autre du pavé central (quatre directions plus la touche lecture/pause au milieu), on trouve les boutons back et option, qui deviennent home et power off avec un appui long. Sur la tranche du baladeur, la commande de volume et le commutateur Hold pour verrouiller le baladeur, et c'est tout !

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Façade et tranche du baladeur


La navigation dans les menus, très bien conçus et agréables visuellement, se fait avec une grande aisance. On apprécie particulièrement la recherche de musique par tranches alphabétiques (A-E, F-J...) ou par chiffres (0-9). Le baladeur s'allume instantanément, la réactivité est irréprochable. Sauf quand il s'agit d'actualiser la bibliothèque après un transfert de musique, où il faut patienter une vingtaine de secondes... Mais dans l'ensemble, l'ergonomie du NWZ-E436F est exemplaire ! Notez par contre que Sony aussi utilise un câble USB propriétaire.

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Page d'accueil de l'interface et connectique propriétaire


Audio, transferts et autonomie

En matière de qualité sonore, Sony a bonne réputation. Toutefois là, le constructeur nippon a décidé de brider son baladeur pour marquer la différence avec ses autres modèles plus haut de gamme. Exit les technologies d'optimisation du son Clear Stereo, Clear Bass et DSEE. Pour en bénéficier, il faut taper dans la gamme au dessus, avec le S638F à environ 120 € les 8 Go. Du coup, on se retrouve avec les réglages audio basiques, cinq égaliseurs pré-réglés et deux modes personnalisables sur cinq bandes. Heureusement, Sony maîtrise bien ce domaine : on peut modifier manuellement le spectre de fréquences sans qu'un voile ne vienne atténuer le volume sonore, comme sur le YP-S3. Le son reste donc de bonne qualité. Par contre, le NWZ-E436F délivre un volume encore plus faible que le YP-S3 de Samsung : trop juste pour un casque évolué. C'est regrettable, surtout que Sony ne fournit pas une de ses bonnes paires d'écouteurs comme il sait les faire mais un modèle très standard, sans mousse et peu agréable à porter. Le son, plus cristallin qu'avec les écouteurs Sansa ou Samsung, manque par contre de basses. Un passage par l'égaliseur s'impose donc. Le rendu est assez neutre, un point positif.

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Les écouteurs du NWZ-E436F


Le NWZ-E436F lit les fichiers audio MP3, WMA avec ou sans DRM, et AAC sans DRM. Les transferts de contenu se font par copier-coller, via l'explorateur ou le logiciel Content Transfer. Mais vous pouvez aussi utiliser le logiciel Media Manager pour synchroniser le baladeur. La copie des fichiers est assez lente par contre, avec un débit d'environ 1,66 Mo/s. Terminons sur une note positive : l'autonomie. Donnée à un gargantuesque 45 h selon le protocole de Sony, elle a tout de même tenu près de 40 h en suivant nos tests. Une performance de premier ordre !

Autres spécificités

Le baladeur Sony va à l'essentiel : musique, photo, vidéo et radio. Pas de dictaphone, de jeu ou d'autre fonctionnalité supplémentaire. On regrette par contre qu'il ne soit pas possible d'enregistrer la radio, comme sur les baladeurs concurrents. De même, le NWZ-E436F est dépourvu de RDS et vous ne pourrez pas non plus renommer les stations de radio. Côté multimédia, Sony s'est montré plutôt avare puisque le logiciel Media Manager, qu'il faut impérativement enregistrer en ligne avant utilisation, ne reconnait que les vidéos en 320 x 240 en MPEG-4/AVC ! Autrement dit, des vidéos qui n'ont pas besoin d'être ré-encodées... Pour bénéficier d'un vrai transcodeur, il faut passer à la version pro moyennant 9,95 € ! Le NWZ-E436F étant par ailleurs capable de lire des photos en résolution 4 000 x 4 000, le logiciel s'avère parfaitement inutile en l'état. Sauf si vous désirez l'utiliser comme lecteur multimédia, ce que nous ne vous conseillons pas. En résumé, c'est donc le baladeur qui a le plus bel écran du comparatif qui, faute de transcodeur, est le moins apte à lire des vidéos. Drôle de gâchis...

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Interface de Media Manager et Content Transfer


Conclusion

Ce baladeur Sony nous laisse un peu sur notre faim. Il a des bases solides pour faire un excellent Walkman MP3 mais Sony semble l'avoir volontairement bridé de sorte à ce qu'il ne marche pas sur les plates-bandes des modèles plus haut de gamme. Volume sonore insuffisant, traitements audio Clear Stereo, Clear Bass et DSEE absents, écouteurs peu péchus, vidéo quasi-inutilisable faute de transcodeur opérationnel... C'est frustrant parce qu'à côté de ça, l'ergonomie et l'autonomie sont excellentes.

Sony NWZ-E436F

4

Les plus

  • Ergonomie et autonomie excellentes
  • Superbe écran
  • Deux égaliseurs manuels effectifs

Les moins

  • Volume sonore trop bas
  • Ecouteurs un peu fades
  • Absence des traitements audio Sony
  • Pas d'enregistrement FM

0

Qualités audio6

Ergonomie9

Autonomie10

Vitesse de transfert4

Creative Zen Mozaic

L'audio est le cœur de métier de la firme de singapour. Cartes son, kits d'enceintes, casques et bien sûr baladeurs MP3 sont autant de domaines dans lesquels Creative s'est fait un nom. Des produits en quantité mais de qualité parfois discutable. Qu'en est-il du Zen Mozaic ?

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Prise en main et ergonomie

On comprend dès le premier coup d'œil pourquoi Creative a appelé son baladeur ainsi : les touches forment une mosaïque en camaïeu de gris. Un design pour le moins original ! Les formes arrondies sont agréables, tout comme les plastiques mates utilisés. Enfin un baladeur qui ne se salit pas dès ses premières secondes d'existence. La finition en revanche laisse sceptique. De prime abord tout semble bien assemblé mais lorsqu'on appuie sur les touches, des craquements peu rassurants se produisent. Et si l'organisation en mosaïque apparaît esthétique, sur le plan de l'ergonomie c'est une autre histoire. En effet, avec neuf boutons dans 4 cm², il vaut mieux avoir des doigts de fée. On retrouve les quatres commandes habituelles du pavé mutlidirectionnel, plus la cinquième au centre pour valider. Les quatres touches restantes servent au retour arrière, au menu contextuel, à la lecture/pause de la musique et à un raccourci paramétrable. Sur la tranche du baladeur, un petit interrupteur ON/OFF/Hold.

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Façade et tranche du baladeur


L'écran de 1,8 pouces, malgré une définition moindre (128 x 160 pixels seulement), procure un confort appréciable pour la navigation. L'organisation des menus en revanche n'a pas grand chose d'intuitif. Par exemple, pour se déplacer horizontalement dans les menus, on n'utilise pas les flèches gauche et droite mais les boutons valider et retour arrière. Sur la page d'accueil, où les déplacements se font à la verticale, lorsqu'on valide un choix, musique par exemple, une fenêtre apparaît (de la droite vers la gauche...) et liste un ensemble de sous-menus (lecture en cours, albums, artistes...) qui se superposent sur la page d'accueil avec les écritures qui parfois se chevauchent. Tout ça est assez confus et manque de cohérence. A quoi s'ajoutent parfois quelques saccades lors des transitions. Le baladeur reste utilisable parce qu'on finit par s'y habituer mais Creative devrait tout de même repenser ses notions d'ergonomie ! Bon point par contre sur le plan de la connectique puisque le Zen Mozaic embarque une prise standard mini USB.

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Connectique mini USB et page d'accueil du menu


Audio, transferts et autonomie

Le Zen Mozaic délivre une bonne puissance sonore et c'est tant mieux parce que pour profiter pleinement de ses capacités, il va falloir bancher des écouteurs de meilleure qualité que ceux fournis. Ils sont ni denses dans les graves, ni clairs dans les aigus, et apportent une coloration bien trop chaude. Côté réglages sonores, vous trouverez neuf égaliseurs plus un mode manuel sur cinq bandes, ainsi qu'une option pour amplifier les basses. Cette dernière assourdi le son plus qu'autre chose. Et les réglages manuels, trop discrets et pas appliqués en temps réel, ne sont pas aussi convaincants que sur le Fuze. Donc dans l'ensemble, le Zen Mozaic est moins qualitatif sur le plan audio. L'achat d'un casque équilibré permettra de pallier ces lacunes.

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Les écouteurs du Zen Mozaic


Le Zen Mozaic gère les fichiers MP3, WAV et WMA avec ou sans DRM. Pour transférer de la musique dessus, on peut procéder par copier/coller, ou synchroniser le baladeur avec le logiciel Creative Centrale. N'espérez pas un débit supérieur à 2 Mo/s. En revanche, la caractéristique qui tire le Zen Mozaic vers le haut, c'est son autonomie : le baladeur a atteint 34h de lecture continue, un excellent chiffre qui dépasse l'autonomie de 32h indiquée par Creative!

Autres spécificités

C'est ici que le Zen Mozaic se distingue. Déjà, il intègre un haut-parleur. Pas de quoi sonoriser une pièce mais suffisant pour faire découvrir un morceau à des amis. Ensuite, il fait dictaphone et enregistre au format WAV, compressé en ADPCM à une fréquence d'échantillonage de 16 KHz sur 4 bits. La qualité est moins bonne qu'avec le Sansa Fuze mais les enregistrements occupent moins d'espace.

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Haut parleur intégré et micro du dictaphone


Le Mozaic dispose d'un tuner FM, avec possibilité d'enregistrer. Pas de RDS mais vous pouvez renommer les stations de radio. En outre, le baladeur propose également un menu organiseur qui permet de synchoniser des données (calendrier, tâches, contacts) via le logiciel Creative Centrale. Ce même logiciel servira pour transcoder vidéos (M-Jpeg à 30 ips) et photos (Jpeg en 352 x 440). Le baladeur arrive à lire une photo de 12 Mpix sans trop broncher et peut même afficher quelques données Exif ! Mais avec sa faible résolution d'écran, le rendu pixelise visiblement. Notez enfin que le logiciel Creative Centrale est très gourmand en ressources, notamment lorsque vous ré-encodez une vidéo. Et lors de nos tests, il a planté plusieurs fois... Le software n'a jamais vraiment été le fort de Creative.

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Interface de Creative Centrale


Conclusion

Vendu sensiblement au même prix que le Sansa Fuze de Sandisk, le Zen Mozaic aura du mal à recueillir vos faveurs face à cet adversaire de poids. Le Fuze domine en matière de qualité audio, d'ergonomie, d'évolutivité, d'écran, de finition, et de vitesse de transfert. Pour faire pencher la balance, le Mozaic pourra mettre en avant ses nombreuses fonctionnalités, sa gestion de la radio FM plus complète et surtout ses 10h d'autonomie supplémentaire.

Creative Zen Mozaic

6

Les plus

  • Volume sonore puissant
  • Autonomie excellente
  • Fonctionnalités

Les moins

  • Réglages audio moyens
  • Ergonomie perfectible
  • Logiciel lourd et instable
  • Ecouteurs moyens

0

Qualités audio6

Ergonomie6

Autonomie9

Vitesse de transfert5

Sandisk Sansa Clip

Pour effectuer la transition entre les baladeurs audio/vidéo et ceux sans écran, rien de tel que le Sansa Clip, le petit frère du Sansa Fuze, toujours produit par Sandisk. En effet, le Clip possède un écran, mais bicolore et n'affichant que quatre lignes : pas de photo ni de vidéo mais juste une aide précieuse à la navigation.

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Prise en main et ergonomie

Le Clip a clairement un air de famille avec le Fuze : c'est un modèle réduit en quelque sorte. On retrouve les mêmes boutons aux mêmes endroits, à la différence près que la molette centrale n'est pas rotative ici, c'est juste un pavé tactile...rond. Du coup, Sandisk a dû ajouter une commande de volume sur la tranche du Clip. L'ergonomie suit la même logique que sur le Fuze, les rotations de molette étant remplacées par les flèches haut et bas. L'écran, bien que modeste, suffit amplement pour une navigation confortable et précise dans les menus. Les amateurs de menus colorés avec de belles icônographies seront déçus, mais ça n'est pas l'ambition du Clip. La réactivité est satisfaisante, avec une mise sous tension en un peu moins de 6 secondes et une réponse instantanée entre les commandes et l'affichage de l'écran.

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Côté droite et côté gauche


Le Clip se manipule plutôt bien compte tenu de sa petite taille. Mais si vous avez des grandes paluches les choses vont peut-être se compliquer... La finition, sur le plan de l'assemblage, est très propre, toutefois question matériaux, Sandisk a opté pour le tout plastique. Un peu de métal aurait été bienvenu pour atténuer le côté jouet du baladeur. D'autant que le design est un peu fade. Mais venons-en à la caractéristique qui a donné le nom au baladeur : le Clip. A la façon d'un iPod Shuffle, le Clip s'attache à n'importe quel bout de tissu grâce la pince située dans son dos. Pratique pour un baladeur de cette taille ! On note par contre que la pince épaissit manifestement le baladeur. Enfin, ce Sansa utilise une connectique mini USB standard.

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La pince du Sansa Clip


Audio, transferts et autonomie

Oreilles tendues vers le Clip, on s'aperçoit non sans étonnement qu'il est identique au Fuze ! Même puissance (un soupçon plus de distorsion), qualité de son et écouteurs identiques, autant de formats audio reconnus... Il propose moitié moins de pré-réglages d'égaliseurs mais ne fait pas l'impasse sur le mode manuel, tout aussi bien échelonné que sur le Fuze. Bref, si sa bouille innoffensive peut prêter à rire, le Clip n'a pas à rougir de ses performances. En termes de débit de transfert, le Clip est aussi rapide que le Fuze, avec 3,77 Mo/s. Il n'y a que l'autonomie de 15h30 (pour 15h annoncées) qui distingue véritablement le Clip du Fuze sur ces critères de base.

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Les écouteurs du Sansa Clip


Autres spécificités

Là encore, le Clip marche dans les pas de son grand frère en proposant les fonctions dictaphone et radio FM enregistrable. La qualité de la capture audio est similaire, à 24 KHz sur 16 bits au format WAV non compressé. Le Clip reproduit également les erreurs du Fuze, à savoir l'absence de RDS pour la radio et l'impossibilité de renommer les stations...

Conclusion

Vendu à partir de 45 €, soit environ 20 € de moins que le Fuze pour la même capacité de stockage, le Clip est une alternative intéressante pour qui n'a que faire des fonctionnalités photo et vidéo. Le Clip se concentre sur l'audio, proposant en prime dictaphone et radio, et remplit parfaitement sa mission. Son écran, bien que basique et petit, confère une ergonomie appréciable. Il n'y a que le design qu'on pourra trouver discutable.

Sandisk Sansa Clip

8

Les plus

  • Son puissant et de qualité
  • Autonomie raisonnable
  • Dictaphone et radio FM
  • Attache pince

Les moins

  • Ecran basique
  • Gestion des réglages FM à revoir
  • Finition plastique et design banal

0

Qualités audio8

Ergonomie7

Autonomie5

Vitesse de transfert7

Nous voilà maintenant arrivés à la deuxième catégorie de baladeurs, purement MP3 pour le coup puisque dépourvus d'écran. Une tendance inspirée du tout premier iPod Shuffle sorti en 2005 désormais largement reproduite par l'ensemble des constructeurs. Le concept étant de proposer le produit le plus simple possible, où l'utilisateur ne se soucie de rien, simplement d'appuyer sur lecture, de monter ou baisser le volume et éventuellement de changer de chanson. Le shuffle avait même poussé la notion jusqu'à suggérer la lecture aléatoire des chansons, en invoquant le slogan Life is random.

Memup Divine : le traquenard argenté

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Sorti du bel emballage, une boîte métallique, on s'attend à ce que le Divine soit lui aussi en métal. Que nenni ! 13 g de plastique recouverts d'une peinture chromée. La finition, en apparence luxueuse, est en fait très légère. Pour manipuler le baladeur, un bouton lecture/pause, qui sert aussi à allumer et éteindre le Divine avec un appui long, et deux flèches pour contrôler le volume et la navigation. Pour actionner les flèches, on pince les bords supérieurs gauche ou droit. La pression des doigts engendre un clic, mais fait aussi réaliser la fragilité du produit. Sur le côté gauche, une minuscule trappe, très difficile à ouvrir sans les ongles longs ou un objet pointu, cache la connectique mini USB. On ne donne pas cher de sa peau...

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La trappe à connectique et le Divine dans son emballage


L'ergonomie, tant qu'on reste dans le classique, est correcte. Mais dès qu'on veut changer d'égaliseur ou de mode de lecture, les choses se gâtent. Pour ce faire, il faut appuyer en même temps sur lecture et gauche ou droite. Résultat, on zappe la chanson ou appuie sur pause au lieu de parvenir au résultat souhaité. Une ergonomie exécrable qui donne franchement envie de jeter le baladeur par la fenêtre ! Note pour Memup : la prochaine fois, évitez les combinaisons de touches sur un produit aussi petit... Les qualités audio rattrapent-elles la prise en main déplorable ? Non, loin de là. Memup fournit pourtant des écouteurs intra-auriculaires, avec système de fixation autour du coup, mais le son est vraiment mal restitué. Un son de casseroles dirons-nous... Ni l'autonomie de 4h30, ni le débit de transfert de 1,50 Mo/s par copier/coller ne viendront améliorer le cas du Divine. Il ne lui reste finalement que le prix, à partir de 30 €, comme point positif, et encore, c'est cher payé !

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Ecouteurs du Divine


Conclusion

A part son design étincelant, le Divine n'a vraiment rien pour lui. Ergonomie horriblement mal pensée, prestation audio insuffisante, autonomie trop légère... Bref, un produit à éviter.

Memup Divine

0

Les plus

  • Design étincelant

Les moins

  • Ergonomie exécrable
  • Qualité audio
  • Autonomie courte
  • Finition légère

0

Qualités audio3

Ergonomie1

Autonomie2

Vitesse de transfert3



Dane-Elec Music : trop fragile et imprévisible

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Le Music est un baladeur tour de cou. C'est le câble USB qu'on attache derrière le cou qui sert de collier. La prise casque se trouve sur l'attache USB, donc derrière le cou, c'est pourquoi le fil des écouteurs est aussi court. Le baladeur lui, pend sur le torse. Une conception bien trouvée mais qui rend délicate l'utilisation d'écouteurs alternatifs, sous peine d'avoir un long fil qui traine dans le dos... Pour allumer le baladeur, il suffit de brancher le casque. On ne trouve ainsi que deux boutons sur le baladeur, avant et arrière, qui permettent aussi d'augmenter ou de baisser le volume si on maintient la pression. Notez que les touches sont tactiles... et très sensibles. L'ergonomie n'en souffre pas trop, même s'il arrive qu'on change de chanson alors qu'on voulait juste modifier le volume. Par contre il manque quelque part un petit témoin lumineux, histoire de savoir si le baladeur est bien allumé ou si la batterie devient faible par exemple.

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Le Music sous toutes les coutures


La qualité sonore est moyenne. Le son est clair, sans trop de coloration, mais manque vraiment de basses donc de punch. Côté autonomie, n'espérez pas les 8h annoncées par Dane-Elec mais plutôt 5h. Mais notre principal grief concerne la fiabilité du baladeur. La fiche USB, ultra fine puisqu'il n'y a que la partie avec les connecteurs sans le renfort métallique autour, est très fragile. L'ordinateur a d'ailleurs souvent eu des problèmes pour détecter le Music. Quant au taux de transfert, il dépasse péniblement 0,50 Mo/s... Il a fallu plus de 17 minutes pour copier/coller notre sélection de musique sur le baladeur, là où le Clip met 2 minutes 30 !

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A gauche une prise USB normale, à droite la demi fiche en plastique du Music


Conclusion

Pour à peine plus de 25 € les 2 Go, le Music est le moins cher des baladeurs du comparatif. Clairement plus intéressant que le Divine de Memup sur le plan de l'audio ou de l'ergonomie, le Music ne s'avère cependant pas assez fiable pour que nous puissions le conseiller les yeux fermés. Mais son concept est sympathique.

Dane-Elec Music

2

Les plus

  • Design pratique
  • Simple à utiliser
  • Son assez puissant
  • Prix

Les moins

  • Fragilité et fiabilité
  • Lenteur des transferts
  • Audio manque de punch

0

Qualités audio4

Ergonomie5

Autonomie2

Vitesse de transfert1



Samsung YP-S2 : le pendentif musical

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A l'instar des Music et Divine, le YP-S2 de Samsung est aussi un baladeur pendentif. De dos, on dirait une pierre précieuse, noire et brillante. Une forme originale. De face, on découvre les commandes du lecteur MP3. Samsung semble s'être bien inspiré de l'iPod Shuffle de 2ème génération : bouton lecture/pause au centre d'un pavé multidirectionnel rond où sont dispatchées les touches avant/arrière et volume +/-. Un cinquième bouton, incrusté à la circonférence du pavé, permet de changer d'effet sonore DNSe : normal, studio ou salle de concert. Si vous maintenez ce bouton enfoncé, vous passez d'un mode de lecture à un autre : répétition, aléatoire ou liste de lecture. Et pour ne pas se perdre en route, Samsung a pensé à munir son baladeur d'une diode qui prend des couleurs différentes selon le mode choisi : bleu en répétition, alternance bleu, vert, violet en aléatoire, et violet en liste de lecture. Simple et efficace !

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Le YP-S2 de dos avec les différentes couleurs de diode


Les écouteurs du YP-S2 sont attachés à une dragonne réglable qu'on passe autour du cou. Un système confortable. Samsung a ajouté une petite pince au bout du jack qui vient se clipser dans un minuscule orifice du baladeur afin de garantir une bonne fixation. Les écouteurs délivrent un son assez équilibré, légèrement chaud mais moins que les écouteurs Sandisk. Vous pourrez au besoin en changer car le YP-S2 est suffisamment puissant pour accompagner un bon casque. Mais dans ce cas, il faudra vous passez du système de dragonne et glisser le baladeur dans une poche.

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Système de dragonne, d'un bout à l'autre


Enfin, le YP-S2 peut lire de la musique en continu pendant 11h15 (contre 13h annoncé par Samsung). Et lors de copier/coller de musique, le débit atteint 1,66 Mo/s. Ce n'est pas sensationnel mais mieux qu'avec les Music et Divine !

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La connexion USB passe par la prise casque


Conclusion

Vendu à partir de 30 €, le YP-S2 écrase littéralement les Dane-Elec Music et Memup Divine, même si ce dernier propose 2 Go de plus pour le même prix. Ergonomie impeccable, construction sérieuse, qualité audio satisfaisante, autonomie décente... Bref, le meilleur rapport qualité/prix des baladeurs sans écran !

Samsung YP-S2

8

Les plus

  • Qualité et puissance audio
  • Ergonomie efficace
  • Autonomie suffisante
  • Prix

Les moins

  • Vitesse de transfert moyenne
  • Intérêt discutable du DNSe Salle de concert

0

Qualités audio7

Ergonomie8

Autonomie4

Vitesse de transfert5

Sony NWZ-W202 : le tout intégré

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Le NWZ-W202 vient juste de voir le jour. A l'heure où nous écrivons ces lignes, il n'a pas encore été recensé par notre comparateur. Vous le trouverez par contre sur la boutique Sony Style à 79 € en 2 Go. Pourquoi cette allure de mutant ? Parce qu'il s'agit d'un casque lecteur MP3, tout-en-un. Etant à la base destiné aux joggeurs, tous ceux qui courent ou pratiquent un sport régulier devraient suivre attentivement ce qui suit. En effet, le casque tient parfaitement bien en place. Il est de type neck lace, c'est-à-dire qu'au lieu du classique serre-tête, le casque est doté d'une armature souple qui contourne les oreilles et passe derrière la tête. Léger, le W202 s'avère plutôt agréable à porter. Il faudra cependant veiller à bien adapter les embouts intra-auriculaires (trois tailles fournies) à vos oreilles pour ne pas ressentir de gêne et pour optimiser la qualité sonore. Une fois posé, les gens autour de vous ont simplement l'impression que vous avez deux oreillettes Bluetooth : c'est un peu étrange mais pas ridicule comme c'est souvent le cas avec ce type de tout-en-un.

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Le W202 posé et les différents embouts intra-auriculaires


Les deux écouteurs sont reliés entre eux par un aimant : dès que vous les séparez le baladeur s'allume. En matière d'ergonomie, Sony a fait simple et c'est tant mieux. Déjà toutes les commandes sont sur la même oreillette droite. Un bouton double pour le volume, un interrupteur pour activer le mode aléatoire, et une molette multifonction. Cette dernière est plutôt bien étudiée. Quand on la tourne on fait passer les chansons. Si on la presse, on met le baladeur en pause. Et lorsqu'on la maintient enfoncée, on active la fonction Zappin. Késako ? C'est un mode où le baladeur survole rapidement toute votre musique, en vous faisant écouter de courts extraits, afin que vous retrouviez plus rapidement le morceau désiré. Dès que vous tombez sur la piste souhaitée, pressez la molette et la chanson repart au début. Par défaut, les extraits durent environ 4 secondes, mais vous pouvez paramétrer la fonction en mode long (15 secondes environ) en maintenant la molette enfoncée en cours de Zappin. Une voix vous prévient Zappin in, out, long ou short. Bien vu !

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Les commandes du W202 en détail


Grâce à ses écouteurs intra-auriculaires, le W202 délivre un son puissant, avec des basses profondes. Les amateurs de musique classique diront même que le son est trop typé, pas assez cristallin. Mais avec tous les autres styles de musique, le rendu est vraiment dynamique ! Par contre, le baladeur est dépourvu de sortie audio : impossible de le relier à des enceintes par exemple. Pour le relier à l'ordinateur, disposez le W202 sur son socle et copiez/collez votre musique. Le débit de 2,24 Mo/s est un peu au-dessus de la moyenne. Quant à l'autonomie, elle est meilleure que prévu : plus de 15h au lieu des 12 h annoncées par Sony ! Notez enfin que le constructeur fournit un étui en plastique, qui permet de solidariser les deux écouteurs.

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Le W202 sur son socle et avec son étui


Conclusion

Le prix du W202 est situé dans la fourchette haute de la limite que nous nous étions fixée. Pour 2 Go de capacité seulement, le W202 est un peu cher. Mais il offre une qualité d'écoute de haut niveau, malgré l'absence de réglages, et un confort étonnant. Ceux qui ont la bougeotte ou qui ne supportent plus de s'emmêler les pinceaux avec les fils des écouteurs apprécieront. Un concept particulier mais très réussi dans son genre !

Sony NWZ-W202

6

Les plus

  • Qualité audio
  • Ergonomie bien pensée
  • Dispositif confortable
  • Autonomie très correcte

Les moins

  • Prix au gigaoctet élevé
  • Concept particulier
  • Pas de réglage du son

0

Qualités audio8

Ergonomie8

Autonomie5

Vitesse de transfert5



Apple iPod Shuffle : la rigidité à toute épreuve

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Nous voilà enfin au tant attendu iPod Shuffle ! Commençons par les premières impressions, en détaillant apparence et prise en main. Apple n'a pas l'habitude de décevoir ses fans, et à priori, ça n'est pas avec le Shuffle que ça va commencer. Le baladeur est superbe, à la fois sobre et original. La finition, en aluminium anodisé pour le corps et en acier inoxydable pour le clips, dépasse tous les compétiteurs de ce comparatif. Pas un bruit parasite quand on actionne la pince, pas un millimètre de matière qui déborde à un endroit ou à un autre : la qualité de construction est parfaite. Et sa petitesse est stupéfiante ! Du grand art, signé Apple.

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Clips du Shuffle et aperçu de sa taille


On a beau chercher, et le tour est vite fait, le Shuffle ne dispose que d'un seul bouton à trois positions : OFF, lecture continue et lecture aléatoire. Comment fonctionne-t-il ? Tout passe par la télécommande incrustée sur le fil droit des écouteurs. Elle est tout aussi laconique : un espace au centre, deux logos + et -. Avec une pression au centre, vous enclenchez la lecture ou mettez le baladeur en pause. Une double pression, vous passez à la chanson suivante. Et attention, ça se complique, une triple pression pour revenir à la chanson précédente... Pas très naturel tout ça, ni franchement commode. Surtout que la télécommande est située très haut sur le fil, à 10 cm de l'oreille donc en dehors du champ de vision. Il aurait été plus judicieux de la placer au niveau où les fils se séparent. Mais l'autre problème majeur qui est posé, c'est que si vous voulez utiliser d'autres écouteurs ou un casque, vous ne pourrez ni contrôler le volume ni passer les chansons !

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Le bouton du Shuffle, ses écouteurs et la télécommande


L'autre fonction, moins indispensable, dont vous serez privés si vous optez pour d'autres écouteurs, c'est la bien nommée VoiceOver. Lorsque vous maintenez enfoncé le bouton du milieu de la télécommande, le volume sonore diminue en fondu et une voix vous communique le nom de la chanson et de l'artiste ! Détail amusant : si vous écoutez du Radiohead, c'est une femme qui parle en anglais, avec du Gainsbourg, c'est une femme française cette fois, et avec du Björk, c'est un monsieur qui roule les R, probablement en islandais. Assez bluffant ! D'après Apple, le VoiceOver parle 14 langues. Notez par contre que la technologie nécessite que vos MP3 soient bien taggués. Et parfois, même avec les bons tags, la voix ne sait pas trop comment prononcer le nom de la chanson et épelle lettre par lettre. Mais dans l'ensemble, c'est réussi.

Qu'est-ce que le Shuffle a dans le ventre ?

Le Shuffle délivre une bonne puissance sonore. La qualité des écouteurs est... comme d'habitude. Le son est très propre, avec un rendu sans coloration, mais manque franchement de basses. Si vous écoutez du hip-hop, du rock, du disco ou de l'électro (liste non exhaustive), vous serez vraisemblablement déçus. C'est donc là qu'on voit la vraie limite de l'iPod Shuffle : d'un côté le baladeur est quasi inutilisable avec un casque tiers, de l'autre les écouteurs fournis n'offrent pas une consistance audio suffisante. Pourquoi donc avoir tout architecturé autour d'une paire d'écouteurs aussi banale ? Reste à espérer qu'Apple va accorder des licences à des constructeurs tiers, comme Boose ou Sennheiser, pour proposer d'autres casques compatibles Shuffle...

Pour transférer votre musique (formats MP3, AAC avec ou sans DRM, AIF, WAV ou Apple Lossless), il faudra impérativement utiliser iTunes : pas de copier/coller chez Apple ! En guise de consolation, Apple autorise l'utilisation du Shuffle comme clé USB. Les synchronisations se font assez rapidement, avec un taux de transfert de 2,60 Mo/s. Côté autonomie, bonne surprise, le Shuffle a dépassé ses 10h théoriques de 2h30 !

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Connectique USB par la prise casque et iTunes


Conclusion

Apple nous avait habitués à une certaine rigidité en imposant son logiciel iTunes, maintenant la firme de Cupertino franchit un cap en inventant un concept baladeur-écouteurs siamois. Tout ça pour quoi ? La fonction VoiceOver ? Ludique mais pas indispensable. L'ergonomie d'une télécommande ? Pas si pratique que ça, le Shuffle 2G ou le YP-S2 de Samsung sont plus simples à manipuler. La qualité audio ? Propre mais trop lisse pour plaire à toutes les oreilles. Et à 79 € les 4 Go, on a franchement l'impression de ne pas en avoir pour notre argent. Au final, seuls les adeptes risquent de craquer pour la marque à la pomme croquée.

Apple iPod Shuffle

4

Les plus

  • Design et finition léchés
  • Autonomie raisonnable
  • Système d'attache par clips

Les moins

  • Télécommande pas si pratique
  • Ecouteurs moyens et imposés
  • Pas de transfert de musique en UMS
  • Prix assez élevé

0

Qualités audio6

Ergonomie7

Autonomie4

Vitesse de transfert6

Pour voir de quoi étaient capables ces baladeurs, nous avons testé trois caractéristiques précises : la vitesse de transfert, l'autonomie et la puissance de sortie. Voici les résultats dans le détail.

Vitesse de transfert

Pour réaliser ce test, nous utilisons la configuration suivante, sous Windows Vista Edition intégrale SP1 :
  • Carte mère Asus M2R32-MVP (Bios 1009),
  • processeur AMD Athlon 64 X2 5200+ (2 x 2,6 GHz),
  • 4 Go de mémoire DDR2 Kingmax 800 MHz,
  • Disque système Western Digital Raptor 150


Nous avons procédé à la copie chronométrée de 104 fichiers MP3 d'une taille totale de 565 Mo. Pour tous les baladeurs, le transfert s'est fait par copier/coller, sauf pour l'iPod Shuffle, où nous avons chronométré la synchronisation via iTunes des mêmes fichiers. Le résultat est exprimé en Mo/s.

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En première place arrive le Samsung YP-S3 avec 4,41 Mo/s. On est très loin du débit théorique de l'USB 2.0 de 60 Mo/s, mais si on considère qu'il lui faut à peine plus de 2 minutes pour copier près de 7h30 de musique, on s'accommode déjà bien du résultat. Suivent ensuite les deux produits de Sandisk, à 3,77 Mo/s. Le Shuffle, bien que lié à iTunes, s'en sort correctement avec 2,60 Mo/s. Deux autres baladeurs restent au-dessus du seuil des 2 Mo/s, les Sony NWZ-W202 et Creative Zen Mozaic, à respectivement 2,24 et 2,03 Mo/s. En dessous de 2 Mo/s, le temps paraît long lorsqu'on copie nos MP3 de test : 5min41 pour les Sony NWZ-E436F et Samsung YP-S2, 6min18 pour le Divine de Memup et 17min30 pour le Music de Dane-Elec !

Autonomie

Pour le test d'autonomie, les MP3 transférés précédemment sont mis en lecture continue sur chaque baladeur et nous chronométrons jusqu'à épuisement de la batterie. Pour que les résultats soient comparables, nous laissons l'égaliseur normal, le mode de lecture sur répétition (non aléatoire) et nous utilisons au minimum l'écran des baladeurs qui en sont munis. Le volume sonore, gradué différemment selon les baladeurs, est réglé approximativement à un même niveau d'écoute assez fort pour tous les concurrents, ce qui correspond plus ou moins aux deux tiers voire trois quarts de la puissance. Notez que la sélection de MP3 contient des fichiers encodés à des bitrates mixtes allant de 128 à 320 Kbps. Ces résultats ne peuvent en aucun cas être absolus, puisque l'autonomie dépend de l'utilisation du baladeur. L'autonomie est exprimée en heures (15,5 équivaut donc à 15h30min par exemple).

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Le Sony NWZ-E436F fini bon premier, avec quasiment 40h de lecture continue ! Les deux baladeurs Sansa se sont montrés fidèles aux prévisions de Sandisk, tandis que les produits de Samsung, Memup et Dane-Elec ont été surestimés par leurs fabricants. A l'inverse, le NWZ-W202, le Zen Mozaic et l'iPod Shuffle ont dépassé nos attentes, ce qui est plutôt rare en matière d'autonomie. On notera la très bonne prestation du Zen Mozaic à 34 h.

Puissance

Ce test ne révèle pas la puissance maximum théorique des baladeurs mais montre comment chaque produit se comporte sur un même exemple précis. Voici la démarche. Nous choisissons un morceau MP3 de référence encodé à 320 Kbps que nous analysons avec le logiciel MP3 Gain pour connaître son volume master : 97,8 dB. Le morceau est transféré sur tous les baladeurs. Ensuite, nous branchons chaque baladeur sur l'entrée de la carte son de notre machine de test : le morceau de référence est mis en lecture au volume maximum tandis que nous lançons un enregistrement via le logiciel Audacity sur toute la durée du morceau. Enfin, il ne reste plus qu'à analyser de nouveau les enregistrements obtenus à l'aide de MP3 Gain. Notez qu'il était impossible de réaliser ce test pour le Sony NWZ-W202, puisque ce dernier est dépourvu de sortie audio. De même pour l'iPod Shuffle, puisque le volume, ajusté par la télécommande, revient à un niveau donné dès qu'on débranche le casque Apple et qu'on on branche autre chose derrière. Pas moyen donc de le tester à pleine puissance. Notez toutefois que nous avons obtenu un enregistrement de 84,2 dB à un volume sonore environ aux trois quarts, d'après les indications d'iTunes (via l'option limiter le volume maximum qui indique le volume actuel d'écoute quand on la coche).

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En termes de puissance, le podium est occupé par les deux baladeurs Sansa ainsi que le Zen Mozaic de Creative avec plus de 92 dB. Suivent ensuite les Samsung YP-S2 et Dane-Elec Music à 90,6 et 90,7 dB. Les Memup Divine, Samsung YP-S3 et Sony NWZ-E436F ferment la marche avec respectivement 79,6 dB, 78,3 dB et 77,4 dB. Ces résultats se sont confirmés à l'oreille, lorsque nous avons branché tous ces baladeurs sur un même casque de référence (Grado Labs SR-60). Toujours à l'oreille, puisque là nous n'avons pas d'autre moyen, l'iPod Shuffle vient à priori se placer au niveau du Samsung YP-S2. Quant au Sony NWZ-W202, parce qu'il est intra-auriculaire et suffisamment puissant, sachez que vous n'aurez jamais besoin de le mettre à fond.

Conclusion

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Le nouvel iPod Shuffle ayant en partie motivé ce comparatif, c'est donc avec lui que nous allons amorcer cette phase de bilan. Faire la part des choses n'est pas toujours facile avec un constructeur comme Apple, qui sait faire preuve de génie aussi bien dans la conception de produits précurseurs (iPhone, premier iPod, Mac...) que dans l'élaboration de stratégies marketing redoutables. Alors de quel génie ce Shuffle relève-t-il ? Manifestement plus du second... En tout cas, quand on le confronte à la concurrence, si on s'en tient à un regard rationnel, le verdict est vite tombé. Si vous allez à la Fnac par exemple, vous trouverez le Sansa Fuze 4 Go FM et l'iPod Shuffle 4 Go vendus au même prix. Qu'allez-vous choisir ? Celui qui offre des bons réglages audio, un écran couleur, un port d'extension micro SD, un tuner FM et qui fait dictaphone, ou l'autre qui n'a rien de tout ça ? Sans parler du fait que le Fuze dispose d'une autonomie deux fois supérieure et qu'il est compatible avec n'importe quel casque ou paire d'écouteurs. Le Shuffle a pour lui sa petite taille, son attache par clips, sa finition tout métal... et l'image de marque branchée d'Apple. Une image qui se paye au prix fort (voir La fabrication de l'iPod Shuffle reviendrait à 22$! En résumé, ce n'est pas sur le rationnel que mise Apple mais sur l'affectif, l'émotionnel. Et ça se défend, puisqu'à voir le succès du baladeur, il y a beaucoup de personnes qui recherchent cela. A vous de définir vos priorités...

Passé le cas du Shuffle, ce comparatif aura apporté son lot de bonnes et de mauvaises surprises. Côté réjouissances, on notera d'abord les prestations équilibrées des deux baladeurs Sandisk, le Fuze et le Clip, qui ont donné satisfaction sur toutes les principales attentes : qualité audio, ergonomie, autonomie, fonctionnalités et vitesse de transfert. Et ce pour des tarifs très compétitifs. Bonne impression également du Samsung YP-S2, un petit baladeur simple à prendre en main, économique et qualitatif. Le Sony NWZ-W202 nous a également laissé une bonne impression, même s'il est vrai qu'il dénote un peu dans cette sélection. Un concept baladeur-casque séduisant.

A l'inverse, nous avons été déçus par les Memup Divine, Dane-Elec Music, Sony NWZ-E436F et Samsung YP-S3 : les deux premiers parce qu'ils sont simplement mauvais, les deux seconds parce qu'ils pourraient être bien mieux, à pas grand-chose près. Déjà les deux baladeurs manquent de puissance. Ensuite pour le E436F, on regrette que Sony ait bridé ses aptitudes audio pour maintenir une cohérence dans sa gamme de produit. Une sorte de nivellement par le bas en somme. Et pour le S3, l'interface tactile moyennement réactive confère une ergonomie qui ne sera pas du goût de tous. Plus qu'une véritable déception, disons plutôt que nous émettons quelques réserves pour ces deux baladeurs. Quant au Zen Mozaic, on hésite entre dire qu'il n'est pas totalement fini ou qu'il a été mal pensé... On sent une maîtrise indéniable de Creative derrière ce baladeur riche en fonctionnalités, mais on a quand même l'impression que le design original du damier a primé sur la question de l'ergonomie.

Enfin, quel que soit votre choix (sauf pour le Sony W202 et malheureusement le Shuffle), nous recommandons tout de même d'envisager l'achat d'un casque ou d'écouteurs plus performants si vous voulez profiter d'une véritable expérience musicale, puisque les écouteurs d'origine offrent dans l'ensemble une restitution sonore assez passable. A prévoir donc dans le budget !

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De gauche à droite, les Sandisk Sansa Fuze et Clip, et les Samsung YP-S3 et YP S2


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De gauche à droite : Creative Zen Mozaic, Memup Divine, Dane-Elec Music et Sony NWZ-E436F


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De gauche à droite : Sony NWZ-W202 et Apple iPod Shuffle


L'un de ces baladeurs vous intéresse ? Retrouvez-le dans le :
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Aurélien Audy
Par Aurélien Audy

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