Deux compacts à l'eau
Certains appareils rompent avec la règle qui dit qu'un appareil photo est fragile et doit être tenu à l'écart de l'eau et de la poussière. Il en va ainsi des Olympus mju 770 SW et Pentax Optio W30, qui tous deux pourront vous accompagner à la plage cet été ou à la piscine le reste de l'année. Le premier se laisse ainsi immerger une heure jusqu'à 10 mètres de profondeur, et le second deux heures sous trois mètres d'eau.Robustes et submersibles, ces deux appareils n'ont donc pas besoin d'un caisson étanche - accessoire trop souvent proposé à un prix prohibitif -, pour aller sous les flots. Pour moins de 400 euros, ils permettent tous deux de photographier dans des conditions qui sortent de l'ordinaire.
Olympus Mju 770 SW | Pentax Optio W30 | |
S446806W150 | S461312W150 | |
Capteur | CCD 1/2,3" de 7,1 MP | CCD 1/2,5" de 7,1 MP |
Objectif | 3 x eq. 38-114 mm f/3,5-5,0 | 3 x eq. 38-114 mm f/3,3-4 |
Ecran / viseur | 2,5'' pour 230 000 pixels / Non | 2,5" de 115 000 pixels / Non |
Alimentation | Batterie Lithium Ion | Batterie Lithium Ion |
Carte | xD Picture | SD / SDHC |
Vitesse | De 1/2 000 à 1/2 seconde | De 1/2 000 à 4 seconde |
Sensibilité | De 80 à 1 600 Iso | De 64 à 3 200 Iso |
Dimensions | 91,8 x 59,2 x 20,6 mm / 155 grammes | 107,5 x 54 x 23,5 mm / 140 grammes |
Prix conseillé | 399 euros | 299 euros |
Olympus mju 770 SW
Le Mju 770, qui appartient à une longue lignée de compacts étanches, fait partie des appareils les plus robustes de sa catégorie. Il est ainsi annoncé comme étant capable de résister à une chute de 1,5 mètres de hauteur, de rester opérationnel par moins 10 degrés et de « survivre » à un écrasement de 100 kilos. C'est également - raison pour laquelle nous nous intéressons à lui aujourd'hui -, un appareil qui peut être emmené sous l'eau jusqu'à 10 mètres de profondeur pendant une heure.Prise en mains
Plus fin que le W30, le mju 770 SW a également un aspect plus raffiné du fait de sa finition métallisée. Il a un rendu plus classique, et quelque part moins rassurant que celui du W30 qui, avec ses touches larges et explicites, est capable de mettre en confiance même les plus débutants.L'objectif est protégé par un clapet. Contrairement à celui du W30 qui est parfaitement centré, ici sa présence dans l'angle supérieur gauche rendra inévitables les passages de doigt devant l'objectif.
En plus du classique pad à quatre touches, six touches sont réparties à l'arrière de l'appareil, ce qui est assez conséquent pour un compact. Il n'y a à première vue pas de molette de sélection des modes sur cet appareil. Toutefois, les différents modes sont bel et bien accessibles depuis le boîtier, comme une simple pression sur la touche portant la signalétique « SCN » le montre.
A cette interface un peu chargée s'ajoute celle des menus qui, comme toujours chez Olympus, sont peu attractifs et labyrinthiques. Le plus agaçant sera, après avoir sélectionné un réglage, de devoir presser deux fois la touche « Menu » pour revenir en mode prise de vue. En effet, contrairement aux appareils qui quittent les menus sitôt après une demie pression sur le déclencheur, le mju 770 oblige à des manipulations qui ont pour conséquence de limiter les possibilités de prise de vue spontanées. Seule lueur d'espoir, la touche « OK / Func » qui permet d'accéder aux principaux réglages (balance des blancs, sensibilité, mesure de lumière, cadence d'acquisition d'image), et qui de ce fait limite les incursions dans les menus.
Les menus sont d'autant moins avenants qu'ils gardent l'utilisateur prisonnier. Pour les quitter et revenir en mode prise de vue après avoir modifié un réglage, il faudra presser deux fois la touche « Menu » .
Du côté des modes
A défaut de l'habituelle molette, c'est au moyen de la touche « SCN » que nous sélectionnerons le mode qui nous intéresse. En bon compact tout auto qu'il est, le mju 770 fait le plein de modes scènes au point d'en proposer plus qu'il n'est possible d'en utiliser :- Portrait, paysage, paysage + portrait, scène de nuit, nuit + portrait, sport, intérieur, bougie, auto portrait, naturel, coucher de soleil, feux d'artifice, cuisine, vitrine, documents, enchère, prendre et choisir 1, prendre et choisir 2, plage et neige, photo sous l'eau, sous-marin large 1, sous-marin large 2, sous-marin macro et movie.
La sélection d'un mode plus complet n'est pas vraiment chose aisée. Il faudra en effet passer par plusieurs pressions successives sur la touche « SCN » de façon à faire apparaître le signe P dans l'angle supérieur gauche de l'écran. Il faut encore ensuite presser la touche « OK / FUNC » de façon à pouvoir sélectionner le mode Automatique ou Programme, chacun conditionnant l'éventail de réglages disponibles. Ainsi, en mode Automatique, c'est l'appareil qui aura la charge de l'ensemble des réglages, tandis que l'utilisateur du mode Programme pourra intervenir sur la balance des blancs, la sensibilité, la mesure de lumière et la cadence de l'image.
A côté des nombreux modes scène, le mju 770 donne accès un mode Automatique dans lequel l'appareil s'occupe de tous des réglages ainsi qu'à un mode Programme qui de son côté offre un meilleur contrôle des paramètres de prise de vue
Performances générales
Comme le Pentax W30, le mju 770 fait l'impasse sur le viseur optique, d'ordinaire si précieux pour nous permettre de viser malgré une forte luminosité. L'écran du mju 770 ne fait pas exception à la règle, en perdant sa lisibilité dès qu'il est utilisé dans une ambiance lumineuse forte. On notera également, mais à son avantage cette fois, qu'il est dispose d'une excellente visibilité angulaire et qu'il reste parfaitement utilisable lorsqu'on l'incline. Le zoom souffre également de quelques défauts. Mal dosé, il se parcourt par paliers et émet un bruit ressemblant à celui d'une petite voiture à laquelle on cherche à donner de l'élan. A noter que l'autofocus à son tour, lorsqu'il cherche la mise au point, se signale par un bruit un peu surprenant.L'un des principaux points faibles des compacts tient encore et toujours aux flous enregistrés lors de prises de vue à main levée et en faible lumière. Les dispositifs de stabilisation, qui se sont généralisés ces derniers mois chez la plupart des constructeurs, ont permis d'améliorer la donne. Que pouvons-nous nous attendre de la part du mju 770, qui fait l'impasse sur un stabilisateur mécanique pour se contenter d'un système logiciel ?
Prise de vue à main levée (1/3 sec - f/5 - 80 Iso), suivie de prises de vue avec stabilisateur puis avec pied
Pour capturer des images en continu ainsi que vous en ressentirez le besoin lorsque vous aurez à faire à des sujets en mouvement, modifiez le paramètre « Drive ». Le deuxième réglage vous permettra d'enregistrer trois clichés consécutifs au rythme poussif de 1,3 image / seconde, tandis que le troisième (Hi) enregistrera une dizaine d'images en continu lorsque le déclencheur est maintenu enfoncé à la cadence nettement plus convaincante de 2,5 images / seconde. Attention toutefois, notez que ce dernier appliquera automatiquement une limitation à la taille des images, qui de 7,1 millions de pixels passent à la résolution de 2 048 × 1 536 pixels (soit 3 millions de pixels). Pour capturer des images à un rythme plus élevé, il vous sera également possible de faire appel aux modes Prendre et choisir 1, qui sitôt après une prise de vue en rafale vous proposent d'éliminer les images qui ne vous conviennent pas. Ce mode présente un petit intérêt si vous disposez de temps pour effectuer ce tri, en sachant toutefois qu'il ne permet pas de zoomer dans l'image. A l'inverse, si vous devez vous consacrer pleinement à la prise de vue, délaissez-le pour faire votre sélection plus tard, au calme, et idéalement sur un PC de façon à pouvoir apprécier les images sur un écran digne de ce nom.
Au prix d'une importante perte de résolution (3 millions de pixels contre 7,1), vous pourrez enregistrer des images en continu.
Pour aller plus loin
Moins performant en macro que le W30, le mju 770 semble en mesure de se rattraper au moyen d'un mode « Super Macro ». Toutefois, derrière cette appellation, se cache un mode qui ne permet pas de s'approcher à moins de 7 cm du sujet (à comparer au 1 cm du Pentax W30). Seul petit plus qui permet à ce mode de se démarquer : la possibilité d'activer un faisceau lumineux qui éclaire de 7 à 20 cm de l'objectif pour fournir la lumière d'appoint dont on prive si souvent les petits objets en venant s'intercaller entre eux et la source de lumière principale.Quels autres petits réglages propose le mju 770 de façon à permettre de sortir de l'ordinaire des prises de vue ? Un mode 16:9 par exemple, intéressant pour la photo de paysage, mais limité à la résolution de 1 920 x 1 080 pixels (soit 2 millions de pixels). Le mju 770 dispose également d'un mode panorama, intéressant parce qu'il facilite la prise de vue d'images jointives, mais décevant en ceci qu'il est réservé aux seuls utilisateurs d'une carte xD Olympus ! En effet, si vous utilisez une carte d'un autre fabricant, l'option restera grisée, et donc inaccessible, dans les menus. Par ailleurs, en mode lecture cette fois, le mju 770 offre des réglages qui permettent notamment de corriger les yeux rouges, convertir l'image en noir et blanc ou sépia, ajouter un cadre fantaisie autour de l'image, etc.
Cet appareil qui répond présent lorsqu'il s'agit de fonctions ludiques reste a contrario muet lorsqu'il s'agit de proposer des réglages avancés. Il oublie ainsi de proposer une mesure des blancs manuelle et fait l'impasse sur des fonctions de personnalisation. Sur cet aspect, le Pentax W30 lui est incontestablement supérieur.
Conclusion
Disons-le d'emblée : il est beaucoup plus difficile de s'enthousiasmer pour le mju 770 SW que pour l'Optio W30 de Pentax. Certes à première vue cet appareil peut sembler prendre le pas sur son rival en permettant des plongées jusqu'à 10 mètres au lieu de 3 mètres pour le W30. Son caractère submersible est par ailleurs renforcé par la disponibilité d'un caisson étanche qui permet alors de descendre jusqu'à 40 mètres. Mais sa robustesse (il résiste à une chute d'1,5 m) et son étanchéité mis à part - deux arguments qui seront déterminants pour les baroudeurs qui pratiquent les sports nautiques -, le W30 prend l'avantage sur lui.Le caractère labyrinthique des menus du mju 770 SW est ainsi d'autant plus accusé qu'on les compare à l'interface aérée et explicite du W30. La question des modes tourne également à l'avantage du W30, qui sélectionne automatiquement le plus adapté à la prise de vue là où le mju 770 SW nous propose un éventail de modes scène dans lequel il est difficile de faire son choix. Seul l'écran, dont la lisibilité angulaire est à saluer, permet au mju 770 SW de prendre l'ascendant sur son rival. Il convient également de signaler la bonne autonomie des Batteries qui, parce qu'il y a une contrepartie, mettent un temps interminable à recharger, au point que bien souvent, las d'attendre, on partira photographier avec une batterie à moitié vide (ou à moitié pleine pour les optimistes ;-)). Robuste, mais limité au niveau des réglages et pas si simple à prendre en mains, le mju 770 SW ne peut pas compter sur la qualité de ses images pour s'imposer, les JPEG étant par trop compressés.
Galerie
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Pentax Optio W30
Conçu pour résister à une immersion de deux heures sous trois mètres d'eau, contre 30 minutes sous 1,5 mètres d'eau pour le W10, le W30 met clairement la barre un peu plus haut que son prédécesseur. Pour autant, corrige-t-il les principaux défauts que nous avions identifiés lors de son test (voir cet article), à savoir un zoom mal dosé et un écran illisible en plein soleil ?Prise en mains
On s'accommode finalement bien de la forme allongée du W30, pourtant à première vue déroutante. Elle permet en effet de maintenir fermement l'appareil des deux mains, et ce sans crainte de voir un doigt passer devant l'objectif : parfaitement centré, celui-ci est totalement à l'abri de ce type d'accident, et ce ne sont pas tous les compacts qui peuvent en dire autant !Bien construit, le W30 permet une prise en mains ferme, et se met à l'abri du risque du doigts devant l'objectif
Les touches sont larges et confortables. Elles émettent par ailleurs, lorsqu'on les presse, un cliquetis plastique très doux et bien plus agréable que tous les sons électroniques dont les constructeurs affublent généralement les appareils. Confortables, elles sont de surcroît très lisibles et explicites, et ne souffrent que d'un seul défaut, à savoir un léger manque de réactivité que l'on ressentira principalement au niveau du déclencheur qu'il faut profondément enfoncer pour prendre la photo.
Les touches sont larges, confortables et explicites
Du côté des modes
A défaut de molette, c'est au moyen d'une touche « Mode » que le W30 nous propose d'accéder aux différents modes de prise de vue, dont le désormais classique « AutoPict », activé par défaut, et qui permet à l'appareil de se commuter automatiquement dans le mode le plus adapté aux caractéristiques de prise de vue (normal, nocturne, paysage ou portrait). Cela signifie que l'appareil vous évite d'avoir à choisir vous-même le bon réglage en « reconnaissant » de lui-même le type de prise de vue auquel il est confronté. Ce mode « AutoPict » est directement suivi d'un mode « Programme » plus classique qui, tout en restant automatique, nous donne accès à la totalité des réglages de l'appareil.Le mode « AutoPict » s'adaptera aux principales conditions de prise de vue, tandis que celui de « Programme » permettra d'affiner les réglages
Sur cet appareil, comme sur la plupart des compacts « tout auto », les modes scène sont si nombreux qu'il est impossible de les passer tous en revue. A défaut, voici leur liste exhaustive : Nocturne, vidéo, enregistrement vocal, paysage, fleur, portrait, sous-marin, film subaquatique, digital SR, mer et neige, mouvements, animaux domestiques, composition - cadre créatif, mémo vocal, enfants, doux, auto-portrait, feux d'artifice, gastronomie, texte, musée, ton chair naturel, documents.
Que propose le plus énigmatique de tous, « digital SR » ? Ce mode assure simplement une montée en sensibilité élevée de façon à réduire le risque de flous, qui gâchent tant de photos prises en intérieur à main levée.
Le mode digital SR réduit les risques de flous au moyen d'une montée en sensibilité
Performances générales
La visée, qui n'était déjà pas le point fort du prédécesseur du W30, ne s'est pas améliorée avec ce nouveau modèle. Sachant que cet appareil sera principalement utilisé en périodes de vacances (qui comme tout le monde le sait riment avec beau temps), pourquoi ne pas l'avoir équipé d'un écran plus lisible, ou pour le moins d'un viseur ? Ici, toute photo prise en-dehors de l'axe de l'écran sera compromise par le fait que l'on ne voit pas ce que l'on photographie, tant est forte la solarisation (inversion de l'image négative). Or, contrairement aux prises de vue « terrestres », celles que l'on effectue sous l'eau nous obligent souvent à tenir l'appareil loin du corps et sous des axes divers et variés.Qu'en est-il de la photographie en basse lumière avec le W30 ? A défaut de stabilisateur d'image, on ne pourra compter que sur un pied pour obtenir des images nettes, la prise de vue à main levée en vitesses lentes (ici ¼ seonde) occasionnant effectivement son lot de photos floues. Reste qu'il est possible de solliciter le mode High Iso qui augmente la sensibilité de façon à bénéficier d'une vitesse d'obturation plus élevée. Assez efficace, ce mode occasionne toutefois une dégradation de la qualité de l'image sur laquelle chacun devra se faire un avis.
Prises de vue à main levée, en mode High Iso et avec un pied
Notez également, toujours au sujet de la photographie en basse lumière à main levée, que la plage de sensibilité couverte par la position « auto » du réglage de sensibilité peut être personnalisée. Si vous trouvez le bruit à 400 Iso trop important, vous choisirez la plage « 100-400 Iso ». Si le bruit à 800 vous semble encore acceptable, vous pourrez opter pour la plage « 100-800 Iso » de façon à ressentir un vrai bénéfice en photographie à main levée en intérieur, ces 800 Iso devant vous permettre de réduire confortablement le temps de pose, cause principale des flous de bougé.
Le zoom est silencieux et relativement bien dosé pour un zoom de type électronique (on parcourt la plage focale en quelques 8 pressions successives). D'une amplitude classique pour un compact (un simple 3 x), il permet toutefois de faire face aux situations les plus classiques - portrait et paysage - et de réaliser des macros très rapprochées.
Assez convaincant au niveau de la mise au point en forte lumière (on note un délai de l'ordre de 0,3 seconde), le W30 surprend toutefois lors des premières utilisations du fait de son déclencheur un peu « mou ». Il est également amusant de constater à quel point il est tenace. En effet, il continuera de chercher la mise au point même si l'on relâche le déclencheur avant qu'elle ait été obtenue, ce qui se traduira par un mouvement de va-et-vient jusqu'à ce qu'il accroche le sujet.
Pour aller plus loin
Très simple, le W30 fait preuve d'une intéressante astuce pour mettre à portée de nos mains les réglages du type sensibilité, zone de mise au point, correction IL et Balance des blancs. Il suffit en effet de pressions successives sur la touche verte située dans l'angle inférieur droit de l'appareil pour les faire se succéder et choisir la valeur qui nous intéresse.Le W30 met astucieusement quelques réglages à portée de vos mains
Simple et astucieux donc, le W30 n'est pas le moins du monde simpliste. Il permet en effet (et ce ne sont pas tous les compacts de type automatique qui peuvent en dire autant), d'effectuer une balance des blancs personnalisée ou encore d'opter pour un système de mise au point avec suivi du sujet. Même s'il « décroche » parfois (ce qui en fait un réglage globalement moins performant que celui du Casio Exilim EX-V7 par exemple), ce système de suivi reste intéressant pour tous ceux qui photographient des sujets dont les déplacements sont difficiles à anticiper.
Dans le même genre d'idée, pour photographier en supprimant le délai de mise au point, pensez aux modes « Infini » et « Centre hyperfocale » qui, sous des intitulés peu explicites certes, permettent de s'affranchir de l'autofocus et de ses lenteurs.
Le mode Infini permet de supprimer le délai de mise au point
Enfin, ceux qui sont soucieux de contrôler l'exposition (la répartition des zones sombres et claires dans l'image), pourront compter sur l'histogramme live qui affiche en temps réel la répartition des hautes lumières et des ombres, ainsi que sur la fonction d'indication des zones surexposées : si vous vous apprêtez à prendre une photo trop lumineuse, la ou les zone(s) surexposées clignoteront en rouge. À l'inverse, les zones d'ombres dépourvues de détail seront signalées en jaune.
N'hésitez pas à modifier le réglage d'économie d'énergie accessible depuis l'onglet « Réglages » des menus. Fixé par défaut sur 5 secondes, il pourra vous paraître trop contraignant, l'écran risquant de s'assombrir (il ne s'éteint pas complètement) avant que vous ayez trouvé le bon cadrage.
Un mot pour finir sur les réglages accessibles en mode lecture. Présentés de façon très claire et très aérée, ils permettent d'intervenir de nombreuses façons sur l'image, soit en la recadrant, soit en modifiant sa résolution, en lui appliquant un filtre ou un cadre créatif, voire en corrigeant les yeux rouges.
De nombreuses modifications, tant utiles que ludiques, peuvent être appliquées aux images en mode lecture
Conclusion
Même si des défauts persistent, comme l'écran qui devient illisible en plein soleil ou lorsque l'on change d'axe, d'autres ont été atténués par rapport au W10 qui l'a précédé (voir cet article), le zoom étant à présent mieux dosé et la capacité à aller sous l'eau multipliée par deux (jusqu'à 3 mètre pendant 1 heure pour le W30 contre 1,5 mètre pendant 30 minutes pour le W10).Toutefois, même sans cet aspect « tout-terrain », le W30 pourrait nous faire dire qu'il a tout d'un appareil familial, tant il est simple et d'évidence à portée de tous. C'est un appareil que l'on imagine très bien pouvoir confier à des enfants sans avoir à s'inquiéter de savoir s'ils sauront l'utiliser ou le manipuler avec suffisamment de précautions. Les touches sont en effet larges et explicites, la prise en mains peut se faire de façon ferme sans crainte de passer un doigt devant l'objectif, et la construction donne un sentiment de robustesse. On note également que, même s'il n'hésite pas à faire le plein de modes scène, le W30 nous facilite le choix grâce au mode « AutoPict » qui commute automatiquement l'appareil dans le mode le plus adapté aux caractéristiques de prise de vue (normal, nocturne, paysage ou portrait). Simple et astucieux, le W30 n'oublie pas les utilisateurs avertis auxquels il permet de débrayer l'autofocus, de passer en mode suivi du sujet ou encore d'effectuer une balance des blancs manuelle. Autant d'attentions qui devraient lui permettre de séduire également un public d'utilisateurs avertis à la recherche d'un compact baroudeur.
Galerie
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Performances
Dans cette partie, nous nous sommes intéressés aux performances des appareils. De la mise sous tension, aux délais de mise au point en forte et faible luminosité à celui d'attente entre deux images, nous avons confronté les appareils aux mêmes conditions de prise de vue.Olympus mju 770 SW | Pentax Optio W30 | |
Temps d'allumage | 2 sec | 2 sec |
Mise au point en forte lumière | 0,5 sec | 0,3 sec |
Mise au point en faible lumière | 2 sec | 1 sec |
Attente entre deux déclenchements | 2 sec | 1,8 sec |
Les Olympus mju 770 SW et Pentax Optio W30 sont à peu près sur un pied d'égalité pour ce qui est des delais de mise sous tension et mise au point en plein jour. Pour l'un comme pour l'autre, le délai de disponibilité après l'allumage n'est pas pénalisant, tandis que celui de mise au point est correct. On notera toutefois à ce sujet que, contrairement à la majorité des compacts qui affichent le collimateur central en vert lorsque la mise au point a été effectuée, le mju 770 se contente de faire apparaître un cercle vert dans l'angle supérieur gauche de l'image, ce qui a pour conséquence qu'on le remarque à peine lorsque l'on est concentré sur ce que l'on photographie.
Seul le délai de mise au point en faible lumière permet de les départager, l'avantage revenant au mju 770 SW, plus prompt que son concurrent à effectuer la netteté dans ce type de conditions.
On monte en sensibilité !
La montée en sensibilité est une des épreuves les plus délicates pour un appareil. En effet, monter en sensibilité (c'est à dire opter pour des valeurs du type 400 Iso, 800 Iso et plus) s'accompagne inévitablement d'une apparition de « bruit numérique », c'est à dire de pixels colorés parasites disséminés dans l'image. Ce bruit qui devient plus conséquent à mesure que l'on adopte des valeurs élevées prend une apparence différente selon les appareils. Très coloré chez certains, très fin chez d'autres... les appareils sont inégaux devant le phénomène. Certains seront pénalisés pour gérer le bruit par des pixels trop nombreux sur un petit capteur, tandis que d'autres se sortiront bien de l'exercice de montée en sensibilité du fait de la qualité du traitement du signal qu'ils reçoivent. Comme on le verra, la valeur à ne pas dépasser pour conserver une bonne qualité d'image est, le plus souvent, 400 Iso.Une question viendra à l'esprit de beaucoup : pourquoi monter ainsi en sensibilité si c'est pour rapporter des clichés dont les plus fins détails sont perdus au milieu de pixels de couleur ? Tout simplement, parce que sensibilité et vitesse d'obturation sont liées et que monter en sensibilité permet de diminuer de façon inversement proportionnelle le temps de pose. Essayez. Si votre appareil annonce un temps de pose de 1 seconde à 100 Iso, adoptez la valeur de 200 Iso et ce temps de pose passera à 0,5 seconde. Passez ensuite à 400 Iso et il ne sera plus que de 0,25 seconde, vous permettant ainsi de photographier à peu près sereinement à main levée, sans redouter de bouger pendant la capture et donc de rapporter une photo floue. Magique ! Monter en Iso permet ainsi de photographier en intérieur ou dès que la lumière manque tout en bénéficiant d'un délai d'obturation raisonnable, et donc de laisser le flash là où il est. Toutefois, avant de goûter au plaisir de la photo sans flash et en haute sensibilité, il convient de savoir quelle est la sensibilité limite à ne pas dépasser (oubliez les 800 Iso si les photos sont par trop bruitées). Ce type de photo est en effet toujours un compromis avec la qualité d'image, et les images que nous proposons ici sont là pour vous aider à caractériser le bruit de l'appareil et à identifier cette limite.
Olympus mju 770
Le mju 770 SW débute à 80 Iso sur une sensation de léger moutonnement. A 100 Iso, un léger bruit coloré cette fois se fait remarquer dans les zones sombres de l'image. Le bruit augmente peu entre 200 et 400 Iso « grâce » à un traitement anti-bruit qui en contrepartie s'attaque aux détails. A 800 Iso, le bruit éclate et se diffuse sur l'ensemble de l'image. A moins de tenir à tout prix à rapporter une image nette, quelle que soit sa qualité, les 1 600 Iso sont vraiment à déconseiller.
A 80, 100 et 200 Iso...
... puis à 400, 800 et 1 600 Iso
Pentax Optio W30
Un léger moutonnement se fait remarquer dans les images délivrées par l'Optio W30 dès 64 Iso et jusqu'à 200 Iso. A 400 Iso, un bruit coloré commence à apparaître pour devenir très présent à 800 Iso, tant dans les zones sombres que claires de l'image. A 1 600 Iso, se sont des véritables taches jaunes et violacées qui envahissent l'image uniformément en chassant au passage une bonne partie des détails. A 3 200 Iso enfin, l'image est entièrement bruitée et inexploitable pour une utilisation normale.
A 65, 100 et 200 Iso...
... puis à 400, 800 et 1 600 Iso...
... et enfin 3 200 Iso
Le face à face en images
Sous l'eau
De quoi sont capables les mju 770 SW et Optio W30 lorsqu'il s'agit de capturer des images sous l'eau ? A défaut de pouvoir les pousser dans leurs derniers retranchements - de façon à vérifier si le premier se laisse effectivement immerger une heure jusqu'à 10 mètres de profondeur et le second deux heures sous trois mètres d'eau -, nous les avons emmenés patauger sur les berges du Rhône à Lyon.Même si les appareils disposent de modes spécifiques (Sous-marin large, sous-marin large 2 et photos sous l'eau pour le mju 720 SW), les modes Automatique et Programme seront également adaptés à ce type de prise de vue.
Alors qu'aucune précaution ne s'impose lors de la prise de vue, il vous faudra penser à vérifier l'état de l'objectif au sortir du bain, dans la mesure où toutes les traces de gouttes d'eau non essuyées se remarqueront ensuite sur les clichés. On notera pour finir que le Mju 770 SW est compatible avec un caisson (référence PT-035) qui lui permet cette fois d'atteindre les 40 mètres de profondeur.
Olympus mju 770
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Pentax Optio W30
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En mode macro
Pour ce qui est de la photographie rapprochée, ces deux appareils ne jouent pas dans la même catégorie. En effet, alors que le Pentax W30 permet de s'approcher jusqu'à 1 cm du sujet, le mju reste distant de 20 cm en mode macro et 7 cm en mode Super Macro.Olympus Mju 770 | Pentax Optio W30 |
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En mode super macro Téléchargez ce fichier en pleine résolution : |
Le rapprochement important permis par le W30 n'est toutefois pas sans contrepartie : en effet, à une si faible distance du sujet, il est inévitable que l'objectif projette une ombre - parfois disgracieuse - sur le sujet. De son côté, le mju 770 reprend l'avantage grâce au faisceau lumineux qu'il permet d'activer. Contrairement à une classique lampe d'assitance autofocus, ce faisceau tient lieu de véritable éclairage d'appoint en projetant une lumière continue de 7 à 20 cm de l'objectif en mode super macro.
En mode Super macro, le mju 770 SW permet d'activer un faisceau lumineux qui fonctionnera comme une véritable lampe d'appoint
Photo de nuit
A défaut de mode manuel ou priorité, ces deux photos de nuit auront été enregistrées au moyen d'un mode de type Scène nocturne.Olympus Mju 770 | Pentax Optio W30 |
f/3,5 - 1 sec - 100 Iso - 38 mm | f/3,3 - 1/4 sec - 400 Iso - 38 mm |
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Détail à 100% | Détail à 100% |
On remarque que dans les deux cas, il n'y a pas de tentative de compenser la dominante orangée qui accompagne les éclairages électriques. On remarque également qu'à exposition égale, ces appareils font des choix différents, le W30 optant pour une montée en sensibilité (jusqu'à 400 Iso) tandis que le mju 770 préfère allonger le temps de pose. Ce second choix est le plus judicieux, en ceci qu'il permet de conserver un bon niveau de détail à l'image. Le W30 pâtira quant à lui de l'intrusion du bruit numérique qui donnera lieu à une image moins propre.
Paysage
Ces photos dites de paysage, l'une prise en position grand-angle et l'autre en position téléobjectif, sont destinées à permettre d'apprécier l'angle de champ de l'objectif et la portée du zoom. Les plages focales de ces deux compacts sont rigoureusement identiques, et équivalent à un 38 - 114 mm. Ce type d'objectif manque sérieusement d'argument de séduction : la portée (3 x), fait qu'il est impossible d'aller chercher des détails au loin, tandis que les 38 mm de début privent du recul indispensable pour photographier dans les espaces confinés.Olympus Mju 770 | Pentax Optio W30 |
f/5,6 - 1/500 sec - 80 Iso - 38 mm | f/6,6 - 1/200 sec - 64 Iso - 38 mm |
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f/5,6 - 1/500 sec - 80 Iso - 114 mm | f/4 - 1/400 sec - 64 Iso - 114 mm |
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Zoom 100% | Zoom 100% |
Zoom 100% | Zoom 100% |
Que nous apprennent ces prises de vue ? Elles nous permettent de remarquer la compression trop forte appliquée par chacun des deux appareils aux fichiers JPEG qu'ils produisent, compression qui se remarque par un manque de netteté au niveau des contours des objets. Des deux compacts, c'est toutefois le mju 770 qui est le plus affecté par ce défaut ainsi que par la présence d'aberrations chromatiques qui se signalent par des franges colorées à nouveau sur les pourtours des objets.
On tourne !
Même si ce n'est pas là leur utilité première, les appareils photo numérique sont souvent sollicités pour tourner de petites séquences, en particulier lorsque l'on juge qu'une vidéo en dira plus long qu'une ou plusieurs images. Les courtes séquences que nous vous proposons sont destinées à vous aider à vous aider à vous faire une idée des performances de l'appareil dans ce mode.Olympus mju 770 SW | Pentax Optio W30 | |
Prise de photos | Non | Non |
Résolution | 640 x 480, 320 x 240 ou 160 x 120 à 15 i/s | 640 × 480 ou 320 × 240 à 30 ou 15 i/s |
Son | Oui | Oui |
Format | AVI motion JPEG | QuickTime Motion JPEG |
Zoom actif | Non | Oui |
Olympus mju 770
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Pentax Optio W30
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Conclusion
De ces deux compacts aux caractéristiques assez semblables, lequel choisir ? Pour certains utilisateurs, en particulier ceux pour qui l'étanchéité est le principal critère de choix, il n'y a sans doute pas matière à hésiter. Limité à 3 mètres, le Pentax Optio W30 permettra de faire de la randonnée aquatique tandis que l'Olympus mju 770 SW visera plutôt les plongeurs, à plus forte raison s'il est associé au caisson étanche optionnel qui permet d'aller jusqu'à 40 mètres sous l'eau. On notera également que le mju 770 SW ne se contente pas d'une résistance à la poussière et à l'eau, et qu'il est également en mesure d'encaisser une chute de 1,5 mètre.
Moins baroudeur que l'Olympus mju 770 SW, le Pentax Optio W30 est toutefois en mesure de faire le bonheur de ceux qui cherchent un compact solide qui servira à toute la famille : vous pourrez le confier sans trembler aux enfants tant il est facile à prendre en main et tant son interface est claire. Il pourra également venir en complément d'un appareil plus abouti, et remplira d'autant mieux ce rôle de second qu'il dispose de quelques réglages qui permettent d'en avoir une utilisation un tant soit peu « avancée » malgré son caractère tout automatique.
Ce bref récapitulatif permet de montrer que, malgré leurs ressemblances, ces deux appareils sont susceptibles de séduire des publics différents : le mju 770 SW intéressera ceux qui privilégient la robustesse tandis que l'Optio W30 s'attirera les faveurs de ceux qui cherchent un appareil polyvalent. Ces différences d'orientation mises à part, il restera à ceux qui n'ont pas encore fait leur choix à considérer le prix pour trancher entre ces deux compacts. Et là, c'est sans conteste le Pentax Optio W30 qui s'impose avec un prix 25% inférieur.
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