D'après Benson Low, Responsable Marketing de la firme singapourienne, la Roar est le fruit de deux ans de travail. Mais surtout d'un travail combiné entre les deux équipes SoundBlaster d'un côté et Signature de l'autre. Autrement dit, les ingénieurs électroniques et les spécialistes de l'acoustique. Au passage, cela signifie donc que ces équipes sont d'habitude cloisonnées, c'est inquiétant. Leur objectif avec la Roar : produire une enceinte de la taille d'un livre, qui soit autonome et assez puissante pour sonoriser un salon. Les deux premiers points sont validés : l'enceinte est effectivement de petite taille (20,2 x 11,5 x 5,7 cm pour 1,1 kg) et sa batterie lui assure une longévité de 8 h d'écoute au maximum.
Pour le reste, Creative a soigné sa formule. Niveau architecture, la Roar embarque deux voies en façade ainsi qu'un subwoofer sur le dessus, orienté vers le haut. Cette voie dédiée aux graves sert aussi à animer les deux haut-parleurs passifs situés sur les côtés de l'enceinte : ce sont alors les retours de la membrane active qui créent la pression. La finalité : donner au rendu davantage de spatialisation. Pour optimiser ce fonctionnement, Creative a développé ce qu'il appelle un « boxer design ». Autrement, une sorte de conception unibody très rigide, évitant au maximum les vibrations parasites. Dernier point important : les hautes et basses fréquences sont amplifiées indépendamment. D'après la démonstration que nous avons pu suivre en live, la Roar semble convaincante.
L'enceinte se distingue également sur le plan des fonctionnalités : NFC, Bluetooth compatible aptX et AAC (multi-points), entrée auxiliaire ou USB, commande de lecteur MP3 depuis une carte micro SD, port de recharge USB, mode conférence avec enregistreur, mais encore alarme ou fonction life saver. Ces deux dernières fonctions sont aussi inhabituelles que douteuses : la première déclenche une sirène type alarme de voiture, la seconde génère des bruits à intervalles réguliers, typiquement pour empêcher un conducteur de s'endormir au volant. Quelque chose qu'a demandé le PDG de Creative en personne, visiblement concerné par cette problématique nous confie Benson Low. Et bien sûr, la fonction Roar qui, quand on presse le bouton idoine, augmente le volume de 8 dB pour booster les basses et mécaniquement les membranes passives donc la spatialisation sonore. Mais la batterie se décharge alors plus vite. Des fonctionnalités qui sont amenées à s'étoffer, caractère SoundBlaster oblige. La Roar sera disponible cet été (pas de date plus précise) à 249 €.
L'autre nouveauté en cette édition 2014 du MedPi (le 20ème anniversaire du salon monégasque), ce sont les deux DAC mobiles E1 et E3. Le modèle d'entrée de gamme (E1 à 49 € disponible dès à présent) offre une amplification qui supporte des casques avec une impédance jusqu'à 600 ohms (rares en usage mobile...), avec un rapport signal bruit de 106 dB. Côté connectique, le E1 propose une entrée jack, une double sortie pour partager sa musique et une entrée USB qui transforme le module en carte son externe lorsque relié à un ordinateur. Tous les effets SBX sont alors disponibles. Doté d'un micro et grâce à sa pince, le DAC pourra être positionné assez haut sur le buste pour servir de kit mains libres. Sa batterie lithium autorise une autonomie de 25 h en usage nomade.
Le E3, un peu plus gros et cher (129 €, en juillet) passe sur un rapport signal bruit de 110 dB, et ajoute NFC et Bluetooth (compatible AAC). Mais surtout, le E3 intègre une entrée USB qui va, depuis un iPhone 5 (et plus) ou un iPad Air, pouvoir récupérer le signal audio numérique sans perte. L'autonomie est sans surprise plus faible ici : 8 h au maximum.