Dali propose un grand nombre de gammes d'enceintes pour répondre aux besoins en Hifi comme en home cinema : Epicon, Rubicon, Opticon, Zensor... Des enceintes dans des formats plutôt classiques pour tous les budgets. Côté connectivité, la série haut de gamme Callisto se pilote via une application et fonctionne en multi-pièces. Mais Dali n'a pas encore de petites enceintes WiFi par exemple. Pour l'instant, la liberté se conjugue au Bluetooth. Dans ce domaine, la petite enceinte Katch bénéficie d'une excellente réputation : design, mobilité et qualités sonores. Dali a créé une esthétique très personnelle basée sur une façade aux extrémités en demi-lune, une grille stylisée et la présence d'une lanière en cuir. Qu'elle soit utilisée de façon nomade ou posée à demeure sur une étagère du salon, l'enceinte Bluetooth Katch est un bel objet. Pour aller au bout du concept, elle est proposée dans différentes couleurs originales comme le jaune moutarde ou le rose poudré. Dali a décidé de développer sa nouvelle barre de son au sein de cette série Katch pour en reprendre ses marqueurs.
La barre de son la plus originale
La barre de son Dali Katch One se distingue clairement de la production habituelle. Son format non conventionnel devrait aider à son adoption. Elle mesure seulement 86 cm de large. Mais il ne faut pas prendre cette dimension comme une indication d'association avec un écran plat plus ou moins grand. Elle paraîtra bien petite sous un téléviseur 65", pourtant le son qu'elle produit n'a rien à voir avec ses dimensions physiques comme nous le verrons plus loin.Trois coloris sont proposés pour la Katch One : blanc ivoire avec grille blanche, blanc avec grille grise et noir avec grille noire. Un espace arrondi est ménagé au bas de la grille pour laisser visible le récepteur infrarouge de la télécommande.
La grille protège un ensemble de haut-parleurs positionnés aux extrémités. Les deux canaux droit et gauche sont composés chacun d'un woofer de 8,9 cm à membrane en aluminium inversée et d'un tweeter de 21 mm à dôme textile. Mais ce n'est pas tout : deux autres woofers identiques rayonnent vers l'arrière. Tandis que le grave est renforcé par quatre radiateurs passifs de 11 cm : deux à l'avant, deux à l'arrière. Les membranes sur la face arrière sont protégées par des pièces de plastique moulées avec l'enceinte. Quatre amplificateurs de 50 Watts maximum s'occupent de tout ce petit monde.
La Katch One peut s'installer de deux façons. Si l'on souhaite la poser sur un meuble, deux petits pieds en bois s'insèrent dans des emplacements caoutchoutés prévus à cet effet sous l'enceinte. Pour la fixation au mur, deux lanières de cuir viennent se visser sur le dessus de la One. Des écarteurs sont intégrés à l'arrière de l'enceinte. Quel que soit le mode de pose choisi, les écarteurs permettent de conserver un espace suffisant avec le mur pour laisser les haut-parleurs arrières s'exprimer.
Connectivité HMDI ARC
Toujours à l'arrière, un renfoncement accueille la connectique. Il y a tout d'abord une entrée HDMI ARC et CEC. Cela permet de récupérer le son du téléviseur et de toutes les sources qui lui sont raccordées. Attention toutefois, la Katch One ne comprend aucun décodeur Dolby ou DTS. Il faut donc configurer le son de la TV en PCM, sinon il n'y a pas de son !Le CEC offre quant à lui un contrôle synchronisé avec l'écran : quand on l'allume, la barre s'allume. Et idem quand on l'éteint. La télécommande infrarouge de la Katch One devient alors moins utile. Cependant, même si son nombre de touches est limité, elle sert à passer d'une entrée à une autre et à choisir le mode de restitution sonore.
Les autres entrées de la One sont les suivantes : une analogique mini-jack, une numérique optique pour les TV sans HDMI et une numérique optique pour une autre source. Une barre de son avec deux entrées optiques, c'est assez rare pour être souligné. Le port USB ne peut pas être utilisé pour la lecture de fichiers musicaux. Cependant, il peut servir à alimenter un appareil peu gourmand comme un Echo Dot ou un Google Home Mini. C'est une façon élégante d'ajouter d'un coup la connectivité réseau et le contrôle vocal au système. Dernier connecteur, une prise RCA mono pour le caisson de basse de votre choix.
Le Bluetooth complète les possibilités de lecture. Il est ici accompagné des codecs, SBC, AAC et aptX. C'est plutôt pas mal, mais pourquoi ne pas avoir ajouté aussi l'aptX HD ? Ce serait justifié sur une enceinte venant d'un acteur de la haute-fidélité.
La Katch One ne possédant aucune connectivité réseau, elle n'a aussi aucune application mobile de contrôle ou de paramétrage. La seule possibilité offerte concerne le choix entre le mode audio direct « focus » et un mode élargi « wide ». Pour basculer de l'un à l'autre, il faut prendre la télécommande ou appuyer sur la touche dédiée sur le dessus de la One. Deux petites LED indiquent lequel des deux modes est actif.
Cinq autres touches sont présentes sur l'enceinte. Elles servent à l'allumer et à l'éteindre, à contrôler le volume, à l'association Bluetooth et au choix de la source. Là encore, de petites LED servent à visualiser quelle source est en cours d'écoute. Quatre autres LED encerclent la touche de mise en route : elles indiquent le niveau du volume. Pour des questions esthétiques évidentes, tous ces éléments prenant place sur le dessus de la One sont invisibles lorsque l'on est assis. C'est un peu dommage, car rien ne vient confirmer visuellement les ordres envoyés par la télécommande.
Une scène sonore grand format sans Dolby ni DTS
Nous avons relié la Katch One à notre téléviseur en HDMI. Pour les écoutes musicales, nous l'avons complété par un Chromecast Audio relié sur l'une des deux prises optiques et alimenté par la prise USB de la barre. Nous avons démarré les écoutes sur notre playlist Tidal puis nous sommes passés sur quelques Blu-ray. En écoute « focus », le son reste dans les limites de la barre. L'ampleur n'est pas vraiment là, alors nous nous concentrons sur le respect des timbres. Première réflexion, les haut-parleurs utilisés sont des unités de qualité. La restitution est précise, sans aucune coloration. Cependant, nous notons une signature plutôt montante. Le médium-aigu est certes respectueux des signaux originaux, mais il est un peu trop en avant à notre goût. Lorsque l'on monte assez haut le volume, cela peut devenir fatiguant à la longue. Malheureusement, aucun réglage audio n'est possible.À l'opposé du spectre, le grave se trouve lui un peu en retrait. Pourtant, là aussi les timbres sont respectés. Il y a de l'articulation, de la vitesse et de la profondeur. Des qualités que l'on trouve habituellement dans des enceintes au format traditionnel. Les quatre radiateurs passifs participent grandement au résultat avec cette rondeur agréable nous rapprochant de la réalité.
Passons maintenant dans le mode audio élargi. On pourrait croire que deux modes audio seulement, ça fait un peu léger. Il n'en est rien. Ce mode « wide » est tellement réussi qu'il n'y en a besoin d'aucun autre. Le son explose littéralement en sortant totalement de la barre. Elle s'efface devant la scène sonore en remplissant une énorme surface tout autour de l'écran. La scène sonore s'étend dans les trois dimensions avec un bel effet de profondeur.
Il n'y a pas de décodage ni d'effets virtuels, et encore moins de déplacements d'objets sonores dans l'espace. Mais la restitution est tellement ouverte qu'ils s'avèrent inutiles. Nous sommes tout simplement face à l'action en arrêtant de penser aux placements habituels sur telle ou telle bande son que nous connaissons par cœur. Le mode élargi renforce également les basses fréquences, ce qui est bienvenu pour la restitution des films. Malgré une bande passante démarrant à 46 Hz, ce qui est déjà intéressant, l'absence d'un caisson de basse se fait sentir. Même si beaucoup se contenteront des résultats déjà obtenus. Parce que ce grave reste qualitatif et articulé en toutes circonstances, que ce soit sur les films ou la musique. D'ailleurs, le mode élargi fonctionne très bien sur les écoutes musicales. Il développe la scène sonore sans ajouter de résonance néfaste, sans modifier les timbres. Comme ce mode joue pas mal sur la phase pour créer cette extension virtuelle, il arrive que le résultat soit un peu étrange sur des morceaux au déphasage exagéré.