Dans la gamme de barres de son JBL, vous avez le choix, du petit modèle 2.0 d'entrée de gamme jusqu'à la Bar 9.1 dont la référence indique le nombre de canaux. Contrairement à ses concurrents qui proposent une barre équipée d'autant de canaux, mais sans enceintes surround ou ceux qui ont ce type d'enceintes filaires en option à leur catalogue, JBL a condensé le meilleur des deux mondes. Ce kit est plus imposant qu'une barre autonome, mais il reste toutefois bien plus logeable qu'un amplificateur et ses différentes enceintes séparées. Une sorte de solution intermédiaire qui devrait plaire. Surtout si l'on ajoute un gros caisson de basses, bien dans l'idée que l'on se fait du son américain à la JBL. Le fabricant revendique pour ce produit une expérience sonore 3D ultime et des graves palpitants. C'est ce que nous allons vérifier.
Une construction sérieuse et bien pensée
La Bar 9.1 est particulièrement bien construite avec un châssis en métal rigide et inerte. Comme vous avez pu le voir sur les photos, elle se compose de trois éléments. La partie centrale correspond à la barre principale, celle destinée à être posée devant un téléviseur. Avec seulement 62 mm de hauteur, elle n'empiètera pas sur l'image. Sa largeur est contenue : elle correspond à la base d'un téléviseur de 40".Il faudra néanmoins prévoir 17 cm de plus à chaque extrémité pour les enceintes surround. Même si elles ont besoin d'être connectées uniquement pour être chargées. Le système de connexion repose sur des aimants assez puissants. Lorsque les surround sont retirées, des caches viennent protéger les connecteurs aussi bien sur la barre que sur les petites enceintes. Chaque cache est spécifique, il n'est pas possible de les échanger.
La barre reproduit cinq canaux : la voie centrale avec deux médiums et un tweeter, les voies gauche et droite équipées chacune d'un médium et d'un tweeter, et les canaux hauts avant via deux larges bandes orientées vers le plafond. Les enceintes surround reproduisent les canaux latéraux et les canaux hauts arrière via un tweeter et un large bande.
Nous nous trouvons donc dans une configuration 5.1.4 parfaite pour reproduire les bandes son immersives Dolby Atmos et DTS:X. Le .1 est confié au caisson de basses sans fil aux dimensions généreuses. Il ne sera pas facile à cacher. Dotée d'un revêtement gris foncé granuleux, son esthétique est plutôt technique.
Le caisson reçoit un haut-parleur de 25 cm installé face au sol. Il bénéficie d'un espace pour laisser les basses s'exprimer grâce à de gros pieds en caoutchouc. Ce 25 cm est complété par un large évent en face arrière. À ce niveau, on trouve également la touche de synchronisation avec la barre de son. Et c'est tout, les réglages s'effectuant via la télécommande.
Celle-ci est assez sobre avec le volume, la sourdine, l'accès aux trois sources que sont le HDMI ARC, l'entrée HDMI et le Bluetooth. Mais il y a aussi trois touches de réglage audio : Dolby Atmos qui accentue les effets sur 3 niveaux, « Rear » qui module le niveau des petites surround et « Bass » pour le volume du caisson sur 5 niveaux.
Quatre touches sont positionnées sur la barre pour la mise sous tension, le volume et le choix de la source. Notons la présence d'un gros afficheur textuel en façade, caché derrière la grille. Il indique le nom de l'entrée, le volume et le mode sonore en cours. Ce qui permet de confirmer en un clin d'œil que nous sommes bien en train d'écouter du Dolby Atmos.
Une installation en deux temps
La JBL Bar 9.1 n'a pas d'interface à l'écran comme les amplificateurs home cinema ou les barres haut de gamme Sony par exemple. Comme elle n'a pas d'application mobile non plus, il est important de se reporter à sa notice pour découvrir comment accéder à certaines fonctions. La mise à jour se force en appuyant sur deux touches sur le dessus de la barre par exemple.Il en va de même pour le calibrage audio automatique. Car les micros situés sur le dessus servent à cette fonction et non à un assistant vocal absent de la Bar 9.1. La procédure se lance en appuyant sur deux touches. Pour la première phase, il faut positionner les deux surround préalablement rechargées sur le canapé, à côté de soi. Cette phase analyse essentiellement le bruit de fond.
Puis la seconde phase nécessite de placer les surround dans leur position définitive. On serait tenté de les poser debout, mais elles fonctionnent à plat. Le calibrage va alors lancer plusieurs fois des bursts de fréquences sur les différents canaux. Cela dure environ une minute au total. Les enceintes surround ne sont pas interchangeables et une toute petite inscription les distingue. Cela aurait été plus pratique si JBL avait écrit « Left » et « Right » en plus gros sous les enceintes, où se trouvent déjà les nombreuses certifications et logos obligatoires.
Les enceintes tiennent dix heures maximum, selon l'usage qui en sera fait. Elles se rechargent en trois heures. Elles restent en veille continuelle, ce qui les décharge même si vous ne les utilisez pas. La touche sur le dessus permet de les éteindre manuellement. Les aimants étant assez forts, il est difficile de les attacher et détacher sans avoir à soulever la barre, ce que nous n'avons pas trouvé très pratique.
La barre est maintenant prête à fonctionner pour la partie cinéma, via l'entrée HDMI ou le HDMI eARC. Pour la musique, il y a le Bluetooth et Chromecast Audio. Ce dernier se configure via l'application Google Home afin de profiter de la musique en WiFi ou via la prise Ethernet. Pour ne pas faire de jaloux, la Bar 9.1 est également AirPlay 2.
Un triangle sonore immersif
Nous avons testé cette barre via différents Blu-ray en Dolby Atmos et en DTS :X, mais également avec des sources stéréo telles que YouTube. Dans ce cas, la barre JBL applique l'upmixer Dolby Surround. Sur les sources DTS classiques, il applique le DTS Neural:X. Dans tous les cas de figure, tous les canaux diffusent toujours quelque chose.Le système Bar 9.1 crée une belle ambiance en trois dimensions. Les effets de hauteur sont bien reproduits, même s'ils ne sont pas au niveau du plafond comme nos enceintes installées à demeure, mais un peu plus bas. Les voix restent intelligibles avec un canal central bien mis en avant, il n'y a aucun problème de compréhension. La scène sonore se concentre essentiellement sur ce canal central. Elle dépasse les limites de la barre et les voix collent bien avec l'action à l'écran, mais elle ne remplit pas tout l'espace face à soi. Ce qui au final nous donne une zone d'ambiance triangulaires entre la barre et les deux surround placées à chaque extrémité de notre canapé.
Le réglage de niveau des enceintes surrounds sur trois paliers seulement n'est pas suffisant à notre goût. Même au niveau le plus bas, les surrounds sont trop présentes. Il faudrait alors les éloigner, qu'elles se trouvent à la même distance d'écoute que la barre pour un meilleur équilibre. Cependant, c'est un type d'écoute avec trop de présence que certains apprécient ainsi, même s'il ne correspond pas à l'intention du réalisateur. Ce déséquilibre fait que les effets dont nous connaissons le placement dans l'espace se retrouvent soit trop présents sur les surround, soit trop présents sur la barre.
De par son rayonnement vers le sol, le caisson fait plus de vrombissement que d'impact. Il apporte ce soubassement nécessaire aux effets, mais l'ensemble manque d'attaque. C'est un son plutôt rond et profond, et pourtant agréable, car tous les caissons ne sont pas capables d'en faire autant dans ce registre ! Il faudra essayer plusieurs emplacements pour trouver le bon raccord avec la barre : coupé assez haut en fréquence nous conseillons de le laisser au plus près. Il arrive que sur certaines fréquences, le caisson tire la scène à lui en la déséquilibrant et en se faisant trop localisable. Attention à bien refaire la séance de calibrage à chaque fois que vous déplacez le caisson.
En écoute musicale, les surround sont toujours utilisées. Il faut bien se placer en face de la barre au centre si l'on cherche à obtenir une restitution fidèle. Dès que l'on bouge la tête vers la gauche ou la droite, la voix part tout de suite vers les côtés. Tout instrument joué à l'extrême gauche de la scène sonore où l'extrême droite se trouve également attirée en arrière vers la surround correspondante. Il est dommage que la désactivation des surround ne soit pas possible sur la musique.
Prix et concurrence
La JBL Bar 9.1 est disponible depuis mars 2020 au tarif de 999 €. Ce qui représente une somme importante pour une barre de son. Malgré cela, vous ne trouverez pas de système 5.1.4 en éléments séparés aussi accessible. Du côté de la concurrence, Sony ou Samsung proposent des barres de son avec enceintes surround séparées, à un tarif supérieur. Vous pouvez vous rabattre sur des barres Atmos sans enceinte surround, où vous perdrez cette sensation de bulle sonore de la Bar 9.1.Caractéristiques techniques
Barre de son 5.1.4Nombre de haut-parleurs : 13 & 1 caisson de basses
Puissance totale à 1% de distorsion : barre - 400 Watts, surround - 2x60 Watts, caisson, 300 Watts
Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, upmixers Dolby Surround et DTS Neural:X
Connectivité : 1 entrée HDMI, 1 sorties HDMI eARC/CEC compatible HDCP2.3 et HDR (Dolby Vision), 1 entrée optique, USB (service), WiFi ac, Ethernet, Bluetooth 4.2, Chromecast, AirPlay 2
Dimensions/poids barre : 884 x 62 x 120 mm / 3,64 kg
Dimensions/poids surround : 173 x 60 x 120 mm / 0,72 kg
Dimensions/poids caisson : 305 x 440 x 305 mm / 11,1 kg