Attention, de fausses extensions de blocage de pub circulent sur le Chrome Web Store

Bastien Contreras
Publié le 18 septembre 2019 à 15h01
Adblock

Deux extensions dédiées au blocage de publicités et disponibles directement sur le Chrome Web Store du navigateur ne rempliraient en réalité pas leur fonction. Pire encore, elles seraient employées pour une technique de fraude appelée « cookie stuffing », qui pourrait rapporter gros aux développeurs de ces plugins.

AdGuard est un logiciel appartenant à la catégorie des adblockers, permettant de bloquer les publicités intempestives sur les sites. Cette semaine, ses développeurs ont publié un billet de blog pour dénoncer certains concurrents, ou plutôt certaines extensions se faisant passer comme telles.

Plagier le nom de véritables extensions

Pour parvenir à leurs fins, les plugins usurpent tout simplement le nom de véritables bloqueurs de pub présents sur le Chrome Web Store. Par exemple, si vous cherchez « AdBlock » dans le catalogue d'extensions, vous obtiendrez plusieurs résultats, dont un « proposé par AdBlock Inc. » Il s'agit en réalité d'un faux adblocker. Et il en est de même pour « uBlock proposé par Charlie Lee ».

D'ailleurs, plusieurs utilisateurs auraient signalé ces plugins à Google, en vain. Et plus grave, les développeurs tireraient profit des centaines de milliers de téléchargements déjà enregistrés, à l'aide de la méthode dite du « cookie stuffing ».


Des plugins bourrés de cookies

Cette technique de fraude à la publicité est relativement simple, mais peut être largement lucrative. Elle consiste à placer, sur votre navigateur, des cookies liés à des programmes d'affiliation auxquels les créateurs se sont inscrits. Ainsi, lorsque vous passez commande sur un site e-commerce, l'achat est référencé comme venant d'un affilié, sans même que vous vous en rendiez compte. Et cet affilié, c'est précisément celui qui a installé les cookies sur votre ordinateur.

En l'occurrence, les développeurs des faux adblockers n'ont aucune difficulté à procéder de la sorte, puisque les utilisateurs ont directement téléchargé les extensions frauduleuses. Et d'après, AdGuard, celles-ci seraient remplies de cookies liés à de grands sites web, ce qui permettrait aux créateurs d'empocher jusqu'à plusieurs millions de dollars par mois.


Pour l'heure, Google n'a toujours pas réagi. Par conséquent, AdGuard recommande la plus grande prudence au moment d'installer une extension sur votre navigateur. L'équipe à l'origine de la révélation vous incite ainsi à ne pas prendre pour argent comptant les descriptions du Chrome Web Store, ni même les avis des utilisateurs. Car dans le cas des faux bloqueurs de pub, les critiques étaient néanmoins excellentes...

D'après l'adblocker (le vrai), le seul moyen de s'en sortir consisterait donc à passer directement par les sites de développeurs de confiance. Mais après tout, peut-on leur faire confiance ?

Source : Tom's Hardware
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (3)
vbond007

Autant utiliser Opéra qui a un AdBlocker intégré qui fonctionne bien.

MPM2019

@vbond007
+1 et en plus un VPN gratuit !

notolik

Ça c’est sûr que ça peut pas arriver avec Safari (12)…

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles