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À la suite de la décision européenne prise en début de mois, trois sénateurs démocrates implorent l’administration Biden de suivre le même chemin.

Comme en Europe, les arguments mis en avant outre-Atlantique évoquent une réduction des déchets et une baisse de la facture pour les consommateurs.

Bernie Sanders à la manœuvre

En début de mois, les instances européennes ont fièrement annoncé l’imposition d’un chargeur unique en 2024. Les principaux arguments mis en avant pour justifier cette décision sont une baisse de la facture pour les clients, de l’ordre 250 millions d’euros pour l’ensemble du marché européen, ainsi qu’une diminution de la quantité de déchets électroniques – les chargeurs jetés et inutilisés représentent environ 11 000 tonnes de déchets électroniques par an à en croire un rapport de l’UE.

Or cette décision semble faire des émules outre-Atlantique. Trois sénateurs démocrates, parmi lesquels un ancien candidat à la primaire – Bernie Sanders, Edward J. Markey et Elizabeth Warren – ont fait parvenir une lettre à Gina Raimondo, actuelle Secrétaire au Commerce, demandant explicitement de suivre l’initiative prise sur le Vieux Continent.

La décision de l’Europe saluée

Les trois sénateurs susmentionnés considèrent que l’industrie de l’électronique grand public n’est pas parvenue à établir une norme pour les accessoires de charge. Ce manque d’uniformisation se révèle « coûteux et frustrant pour les consommateurs, et entraîne la prolifération des déchets électroniques », selon eux.

La lettre s’appuie à plusieurs reprises sur la décision prise en Europe. Un passage stipule par exemple « qu’en vertu de la nouvelle législation européenne, d'ici 2024, les consommateurs européens pourront utiliser un seul chargeur pour alimenter divers appareils » ; ainsi, les auteurs de la lettre estiment que « l'UE a judicieusement agi dans l'intérêt du public en s'opposant aux puissantes entreprises technologiques sur cette question de consommation et d'environnement. Les États-Unis devraient faire de même ».

Une démarche pour la forme ?

Si Edward J. Markey, Elizabeth Warren et Bernie Sander s’appuient sur la mesure européenne pour soutenir leur argumentaire, ils ne se prononcent pas directement en faveur d’un standard (l’USB-C en l’occurrence pour l’Europe).

En outre, comme les Européens, les trois sénateurs se gardent bien de désigner Apple dans leur lettre. La marque à la pomme est pourtant la principale incriminée et ciblée avec sa norme Lightning.

Si certains tireront peut-être une certaine fierté de voir les États-Unis emboîter le pas de l’Europe aussi rapidement, dans tous les cas, et en supposant qu’Apple finisse bien pas remplacer le port Lightning de ses iPhone par de l’USB-C, on verrait mal l’entreprise opérer ce changement uniquement pour ses appareils destinés au marché européen.

Source : The Verge