T. Schneider / Shutterstock.com
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Après avoir tenu des propos véhéments à l'encontre de l'AI Act, future législation européenne qui encadrera l'usage de l'intelligence artificielle, le P.-D.G. d'OpenAI (ChatGPT), Sam Altman, a fait marche arrière.

Alors qu'il se trouvait à Londres, Sam Altman a déclaré qu'il avait « de nombreuses inquiétudes » concernant la loi européenne sur l'IA, qui est en cours de finalisation par les législateurs. « Les détails sont vraiment importants. Nous essaierons de nous conformer, mais si nous ne pouvons pas le faire, nous cesserons nos activités », a-t-il également affirmé.

Une belle marche arrière

Cette menace de quitter l'Europe a suscité de vives critiques de la part de Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, ainsi que d'un grand nombre d'autres législateurs. L'AI Act, qui pourrait être adopté dès 2024, devrait obliger, parmi pléthore de mesures, les entreprises d'IA générative à révéler quel matériel protégé par le droit d'auteur a été utilisé pour entraîner leurs systèmes à créer du texte et des images.

Sam Altman craint qu'il soit techniquement impossible pour OpenAI de se conformer à certaines des exigences de sécurité et de transparence de la législation. Néanmoins, le P.-D.G., qui effectue actuellement une tournée en Europe où il rencontre des dirigeants, a vite fait marche arrière. Dans un tweet publié ce 26 mai, il écrit : « Semaine très productive de conversations en Europe sur la meilleure façon de réglementer l'IA ! Nous sommes ravis de continuer à opérer ici et n'avons bien sûr pas l'intention de partir ».

© TechCrunch / FlickR
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La réglementation de l'IA accélère, l'implication des big tech aussi

Ce rétropédalage semble logique, alors que les dirigeants d'OpenAI venaient justement de publier une note dans laquelle ils appelaient à la création de régulations internationales pour l'intelligence artificielle.

Les dirigeants des entreprises leaders dans le secteur s'investissent de plus en plus auprès des autorités, alors que ces dernières accélèrent pour légiférer sur l'IA. Le président de Microsoft, Brad Smith, vient d'appeler le gouvernement américain à encadrer la technologie, tout comme Sam Altman l'a fait la semaine dernière devant le Congrès. Sundar Pichai, patron de Google s'est, quant à lui, entretenu avec plusieurs dirigeants européens sur une réglementation des systèmes d'IA avancés.

En plus de leur permettre de rassurer les législateurs, cette démarche aide également les entreprises impliquées à anticiper les prochaines mesures. Pour mieux les éviter ? Peut-être.

Source : Reuters

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