© Markus Mainka / Shutterstock
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Thierry Breton, commissaire européen à l'Industrie, rencontrera le P.-D.G. d'OpenAI, Sam Altman, à San Francisco le mois prochain pour discuter de la future réglementation qui régira l'usage de l'intelligence artificielle au sein de l'Union européenne.

L'Europe veut se positionner en tant que pionnière pour encadrer l'IA. Toutefois, sa législation pour le faire, l'AI Act, n'entrera en vigueur que dans quelques années. D'ici là, l'UE veut s'assurer que les entreprises de premier plan dans le secteur se conforment à des règles définies.

Discussion d'un pacte sur l'IA

Dans cette optique, Thierry Breton devrait inviter OpenAI à rejoindre un groupe d'entreprises européennes et non européennes dans un pacte sur l'IA qui vise à appliquer les règles de l'AI Act avant son adoption. « Breton discutera des aspects pratiques de la mise en œuvre de la loi sur l'IA. Il s'agira d'une session de travail, avec une discussion approfondie sur les ensembles de données », a précisé un fonctionnaire de l'UE à l'agence de presse Reuters.

La semaine dernière, le commissaire européen s'est entretenu avec Sundar Pichai, le patron de Google, autour de thématiques similaires. Ce dernier s'est engagé auprès de Thierry Breton à conclure un pacte sur l'IA. À voir ce qui ressortira de l'entretien du commissaire et de Sam Altman, sachant que les déclarations du P.-D.G. d'OpenAI ont agacé le régulateur européen la semaine dernière. Il affirmait en effet que son entreprise ne pourrait pas se plier à la réglementation européenne, menaçant de se retirer du Vieux Continent. Il est néanmoins vite revenu sur ses propos.

Thierry Breton © Alexandros Michailidis / Shutterstock
Thierry Breton © Alexandros Michailidis / Shutterstock

Sam Altman en faveur d'un encadrement de l'IA

À l'instar de Sundar Pichai, Sam Altman appelle à un encadrement clair de l'intelligence artificielle. Il souligne par exemple la nécessité de créer un organisme international similaire à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui assure un usage sûr et pacifique des technologies et des sciences liées au nucléaire, spécialisé cette fois dans l'IA.

Il est également le signataire, aux côtés de plus de 350 chefs d'entreprise et scientifiques, d'une petite lettre appelant à minimiser le « risque d'extinction » posé par l'intelligence artificielle, qui serait similaire à celui représenté par « les pandémies et les armes nucléaires ».

Pour sa part, l'UE espère que sa loi deviendra une norme mondiale, à l'instar du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Source : Reuters