© Wall Street Journal
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Consoles, composants de PC, cartes graphiques… la liste des produits victimes de scalpers depuis le début de la pénurie de semi-conducteurs l'année dernière est longue. Mais la liste des joueurs et joueuses frustrés par ces pratiques l'est encore plus.

Le Wall Street Journal est allé interviewer l'un de ces scalpers, un lycéen de 16 ans nommé Max Hayden qui préfère le terme « revendeur » à « scalper ». Loin du cliché que beaucoup se sont fait de ces pirates du e-commerce, l'article nous dévoile le portrait d'un jeune homme entreprenant et soutenu par ses parents.

110 000 $ de bénéfice en 2020 grâce à la pandémie

Max passe en moyenne 40 heures par semaine à gérer son entreprise de « revente » qui a connu un boom durant la pandémie. Le jeune entrepreneur déclare avoir fait 110 000 $ en bénéfice sur un chiffre d'affaires d'1,7 million de dollars.

Les nombreuses pénuries attribuées à la crise sanitaire ont été salutaires pour les groupes de scalpers, qui ne sont d'ailleurs pas aussi soudés qu'on pourrait le croire. Max explique qu'il paye des abonnements mensuels allant de 20 $ à 100 $ pour accéder à des serveurs Discord où il obtient des tuyaux sur les prochains restockages de produits connaissant une forte demande comme les PS5. Ces groupes servent également à échanger les dernières nouveautés en termes de bots pour automatiser l'achat et les précommandes des produits en question.

Des prix mirobolants et des réponses pas toujours tendres

Avec un prix affiché de 1500 $ pour des PS5, Max n'est pas la personne qui attire le plus de sympathie sur eBay. Le revendeur n'utilise pas seulement les outils du web pour arriver à ses fins : il a fait ami-ami avec un employé de Walmart, une chaîne de supermarchés américains, pour obtenir des informations directement.

Même si le scalp reste un gros problème dans l'industrie du jeu-vidéo, le sérieux avec lequel des jeunes gens comme Max traitent leur activité et la façon dont ils font abstraction de la vague de haine qui déferle sur eux prêtent à sourire.