Quand la Nintendo Switch - Modèle OLED fut présentée au monde, peu de joueurs s'étaient emballés face aux innovations anecdotiques que la machine semblait embarquer. Mais si la puissance n'a pas bougé d'un iota, plusieurs aménagements sont pourtant d'actualité. Et comme nous allons pouvoir le constater dans ce test, les améliorations les plus marquantes ne sont pas nécessairement celles auxquelles nous pouvions nous attendre. Quoi qu'il en soit, il est temps de découvrir cette nouvelle Switch.
- L'écran bien évidemment magnifique et confortable pour les yeux
- Le système de ventilation plus silencieux
- Une console qui chauffe moins
- Haut-parleurs qui gagnent en puissance
- Autonomie vraiment correcte
- Un support ajustable pratique
- Un support qui paraît un peu fragile
- Aucune amélioration sur les performances malgré un prix très élevé
- Console forcément très imposante à prendre en main
- Mémoire interne encore trop chiche
Avant de commencer, précisons que ce test a été réalisé sur un exemplaire envoyé par Nintendo. Il s'agit de la console telle que vous pourrez l'acheter en magasin (ou sur internet) à partir du 8 octobre prochain. Contrairement à notre preview publiée en août et grâce à une prise en main prolongée, nous avons enfin pu juger différents aspects comme l'autonomie, la chauffe ou encore la solidité générale de la machine.
Rendez-vous en terre connue
Une fois sortie de son emballage, la Nintendo Switch OLED ne nous surprend pas. Nous y retrouvons ses traditionnels accessoires que sont les câbles (alimentation, HDMI), les deux dragonnes, les Joy-Con accompagnés de leur support, le fameux dock et bien évidemment la console en elle-même avec son bel écran OLED. Une fois les manettes clippées de chaque côté de la dalle, la machine est plutôt imposante au moment de la prendre en main. Elle est aussi plus lourde par rapport aux modèles précédents avec un poids culminant à 320 grammes contre 297 grammes pour la Switch « classique » et 275 grammes pour la version Lite. Ainsi, après une session de plusieurs heures en sa compagnie, nous avons pu ressentir de légers fourmillements dans les mains. Pour pallier à cette fatigue, le constructeur japonais a pensé à tout !
En effet, la Nintendo Switch OLED embarque un large support ajustable bien plus stable et pratique que la pauvre petite languette de la version datant de 2017. Une fois posée sur une table, la console ne risque pas de tomber et l'angle de vue peut être réglé selon les préférences de chacun. Combiné à la taille de l'écran (que nous évoquerons très bientôt), ce support favorise grandement les parties solo ou en local avec des amis sans avoir besoin de relier la console à une TV. Logée au dos de la console, la trappe servant à accueillir une carte microSD se veut aussi plus facile d'accès. Reste que ce cher support ne semble pas extrêmement solide. Il faut donc être prudent en le manipulant.
Quant aux boutons d'alimentation, de volume et à la prise jack, ils sont situés sur la tranche supérieure de la Switch. Seul petit bémol, les touches permettant d'augmenter / baisser le volume sonore sont extrêmement rapprochées. L'absence d'une séparation franche entre ces deux touches peut induire l'utilisateur en erreur.
Une formidable fenêtre sur vos jeux
Nous l'avions déjà expliqué dans notre preview, l'écran OLED est assez logiquement la grande star de ce modèle. Avant sa diagonale culminant à 7 pouces, la dalle met idéalement en valeur toutes les expériences du catalogue Switch. Si nous pouvions craindre une dégradation de la qualité visuelle sur une surface aussi large, force est de constater que ce n'est pas le cas. Les couleurs sont époustouflantes sur des titres comme Mario Kart 8 Deluxe, Super Mario Odyssey ou Metroid Dread. Par ailleurs, des titres plus nerveux comme Bayonetta 2 tirent pleinement parti de cet imposant écran puisque l'action y est bien plus lisible lors des combats épiques. Quant aux contrastes, ils sont inévitablement plus prononcés.
Repasser sur l'écran d'une Switch Lite après avoir goûté à celui de la Switch OLED est une véritable épreuve. Oui, la qualité visuelle n'est pas chamboulée puisque ce nouveau modèle n'est guère plus puissant, mais le gain en termes de confort est tout sauf négligeable. L'essayer, c'est clairement l'adopter. Reste qu'en plein jour, les reflets sont omniprésents et peuvent légèrement entacher la dimension nomade si chère à la console hybride de Nintendo. Dans son ensemble, l'écran OLED est très qualitatif et met exceptionnellement en valeur les jeux que nous avons pu lancer durant ce test.
Les surprises sont là où on ne les attendait pas
Si Nintendo a logiquement décidé d'appuyer sa compagne marketing sur la dalle de sa machine, d'autres éléments insoupçonnés attirent encore plus fortement notre attention. Nous l'avions remarqué à l'occasion de notre première prise en main, mais les haut-parleurs intégrés sont bien plus performants. Le son est nettement plus puissant si bien que pousser le volume au maximum n'est pas recommandé sauf si vous désirez réveiller tout le voisinage. Une fois encore, c'est l'immersion du joueur qui en ressort grandie. Même dans un environnement bruyant, la console saura se faire entendre sans aucun problème.
L'autre bonne surprise concerne la ventilation de la machine. Cet aspect a également été optimisé par la marque japonaise. Sur le modèle de 2017, il n'était pas rare d’entendre les ventilateurs souffler intensément au démarrage d'un jeu gourmand en ressources. La Switch OLED est quant à elle ultra silencieuse dans tous les cas de figure. Mieux encore, si une légère chauffe peut parfois être ressentie au dos de la machine durant de longues parties, des efforts ont aussi été faits par Nintendo dans ce domaine. Au final, la chaleur ne monte pas beaucoup et reste supportable pour nos mains.
L'endurance et la puissance d'une vraie championne ?
En suivant l'actualité vidéoludique, vous êtes sans doute au fait que cette Nintendo Switch OLED n'apporte pas d'améliorations en matière de performances pures. La machine peut donc lancer les mêmes jeux que les autres modèles sans apport visuel. Nous restons sur une définition maximale en 720p en mode portable et sur du Full HD (1080p) en docké. Une réelle déception qui pourrait bien freiner les joueurs surtout avec un prix fixé aux alentours de 350 €. Seul le stockage interne a été revu à la hausse puisqu'il passe de 32 Go sur les précédentes itérations à 64 Go. Cela reste malheureusement assez faible pour stocker de nombreux jeux. Un passage par la case « carte microSD » semble nécessaire pour ne pas avoir à effacer constamment les logiciels installés.
Passons à présent à l'autonomie assurée par la batterie 4310 mAh embarquée. Si elle est estimée entre 4,5 et 9 heures par le fabricant selon le jeu utilisé, il était important de tester cela un titre très demandeur en ressources. Nous avons donc lancé Metroid Dread et notre Switch OLED a abdiqué au bout de 5,5 heures de temps. Ainsi, l'endurance est relativement correcte et semble s'apparenter à celle observée sur la Switch sortie en 2019.
Une station toute neuve
L'ultime changement qui accompagne la Nintendo Switch OLED est son dock utilisé pour la relier à une TV. En termes de design, l'objet a subi de très légères modifications puisque l'emplacement dans lequel la console vient se loger arbore un revêtement laqué. Aussi, la trappe dorsale servant à accéder aux connectiques est dorénavant entièrement détachable. Une autre caractéristique de la nouvelle station d'accueil réside dans le fait que cette dernière est utilisable avec les autres Switch (sauf Lite) actuellement sur le marché. Voilà pourquoi cet accessoire sera aussi vendu séparément à une date ultérieure. Tous les joueurs auront alors la possibilité de bénéficier de ces nouveautés sans avoir à se procurer une OLED.
Et puisque nous évoquons les nouveautés, signalons bien évidemment l'arrivée du port Ethernet aux côtés de ceux réservés aux câbles d'alimentation et HDMI. Grâce à une connexion internet en filaire, le débit est forcément augmenté et les parties en ligne gagnent en stabilité. Difficile de parler d'une réelle innovation tant l'absence du port Ethernet faisait tache en 2017. Ajoutons à cela la présence des deux ports USB classiques sur le côté du dock.
À qui s'adresse la Nintendo Switch OLED ?
C'est la grande question que tout le monde se pose tant le positionnement de cette version est difficile à percevoir. Aussi, nous aurions tendance à recommander cet achat à deux catégories bien distinctes. Par exemple, un utilisateur doté d'un budget assez important et n'étant toujours pas propriétaire d'une Switch sera plus à même de craquer pour cette itération. Nous aurions également tendance à l'indiquer aux joueurs qui se seraient procuré la console hybride dès son lancement en 2017 et qui apprécieraient un plus grand confort en mode portable.
Par contre, la Nintendo Switch Lite reste selon nous la meilleure alternative pour les jeunes utilisateurs dont le temps de jeu serait plus réduit. De plus, le modèle OLED est déjà assez imposant dans nos mains d'adulte alors nous vous laissons imaginer la difficulté en termes de prise en main pour un enfant. Donc, pour faire simple, la Nintendo Switch OLED est d'après nous plus indiquée pour les joueurs vétérans (et assez fortunés) qui ne résistent pas à l'envie de lancer une partie quotidiennement.
Nintendo Switch OLED : l'avis de Clubic
Oui, les performances de la Switch OLED commencent à faire pâle figure face à la concurrence… La console de Nintendo se rattrape tout de même grâce à son écran à la fois spacieux et confortable pour nos yeux. Les couleurs, les noirs et les contrastes ressortent également mieux sur cette dalle. Notons aussi de nettes améliorations sur la ventilation (avec une chauffe moins importante) et sur la partie audio qui gagne incroyablement en puissance. Le nouveau large support ajustable est lui aussi très appréciable. Quant à l'autonomie, elle demeure très correcte sans atteindre des sommets.
Ainsi, la Switch OLED est un formidable objet de divertissement. Son tarif assez élevé, sa mémoire interne faiblarde et ses performances qui stagnent restent cependant des points négatifs impossibles à ignorer. Ainsi, nous ne la conseillons pas à tout le monde puisqu'elle n'apporte finalement que des aménagements assez mineurs. Il ne s'agit pas d'une révision à la manière d'une PS4 Pro par rapport à la PS4 ou d'une Xbox One X comparée à une Xbox One. L'expérience reste tout de même ultrasatisfaisante. La Nintendo Switch OLED est assurément la meilleure Switch du marché à l'heure actuelle, mais se la procurer aura un prix très salé.
- L'écran bien évidemment magnifique et confortable pour les yeux
- Le système de ventilation plus silencieux
- Une console qui chauffe moins
- Haut-parleurs qui gagnent en puissance
- Autonomie vraiment correcte
- Un support ajustable pratique
- Un support qui paraît un peu fragile
- Aucune amélioration sur les performances malgré un prix très élevé
- Console forcément très imposante à prendre en main
- Mémoire interne encore trop chiche