Rokid pourrait bientôt déployer ses appareils aux États-Unis, où plusieurs entreprises ont montré un intérêt pour leurs propriétés étonnantes.
Dans la lutte contre le coronavirus, toute solution est bonne à prendre. Et en Chine, d'où est partie l'épidémie, on ne manque pas d'idées pour renforcer la protection des individus face au virus. Une start-up de Hangzhou, Rokid, dispose d'une gamme d'appareils portables d'imagerie thermique, qui permettraient de détecter les symptômes du Covid-19. Parmi eux, on retrouve les lunettes intelligentes T1.
Coronavirus : une société déploie des robots qui vérifient votre température et votre port du masque
Jusqu'à 200 contrôles en 120 secondes
Les lunettes intelligentes thermiques T1 sont équipées de capteurs infrarouges qui leur permettent de détecter, en temps réel, la température corporelle d'un grand nombre d'individus : jusqu'à 200 en deux minutes, et à une distance pouvant aller jusqu'à trois mètres. On imagine donc bien une utilisation à l'entrée des bâtiments, des écoles ou des usines, dans les aéroports, et plus tard pourquoi sur des lieux de grand rassemblement comme des salles de spectacle ou des stades.Les T1 de Rokid, qui sont des lunettes de réalité augmentée, embarquent un processeur Qualcomm ainsi qu'un petit appareil photo latéral de 12 mégapixels. Elles offrent une fonctionnalité de commandes vocales mains libres, qui donne à l'utilisateur la possibilité de prendre des photos ou de filmer une scène en direct. Il est possible, ensuite, de les relier à un ordinateur via son port USB.
Des négociations menées aux États-Unis
La start-up de l'empire du Milieu, qui a ouvert un bureau à San Francisco et a levé 100 millions de dollars en 2018, lorgne le marché américain pour écouler ses lunettes T1. Dans un premier temps, Rokid veut développer un produit plutôt B2B aux États-Unis, et pense notamment aux hôpitaux et aux autorités de police, qui pourraient se servir des appareils pour renforcer la prévention et protéger leurs personnels. Des accords seraient en cours de négociation, sans que nous ayons plus d'informations à ce stade.La firme de Hangzhou n'a pas la prétention de remplacer un médecin ni un diagnostic approuvé par les autorités sanitaires, mais propose une alternative technologique aux moyens déjà à disposition.
Mais aux États-Unis, et compte tenu des tensions commerciales sino-américaines toujours présentes, il n'est pas certain que l'État fédéral voit d'un bon œil l'arrivée d'une telle technologie, qui pourrait renforcer la crainte d'un espionnage de la Chine sur son sol.
Source : Tech Crunch