Le gouvernement souhaitant faire preuve de transparence, tout un chacun pourra vérifier que l'application n'est pas une boite noire de l'État.
Cédric O en avait fait la promesse. Au moment où le secrétaire d'État chargé du Numérique avait annoncé le démarrage des tests en conditions réelles de StopCovid pour ce lundi 11 mai, celui-ci s'était engagé à ce que le code du projet soit diffusé en open-source, par souci de transparence. Et la promesse va être tenue.
Des lignes de code progressivement dévoilées
Alors que l'application mobile de suivi de contacts (contact tracing) sera disponible le 2 juin prochain, Cédric O a annoncé ce week-end la publication d'une partie du code source de StopCovid ce mardi, sur la plateforme open source alternative à GitHub, Gitlab, utilisée par l'INRIA (Institut national de recherche en informatique), qui permet aux développeurs et codeurs d'y partager leurs travaux avec la communauté.
La publication des premiers morceaux de code constitue « une étape importante » pour Cédric O. Pour lui, celle-ci était devenue impérative. Le 3 mai dernier, sur la plateforme Medium, le secrétaire d'État avait promis une diffusion du code, « dès qu'il aura atteint une majorité ».
Pour le membre du gouvernement, il s'agit d'un acte de transparence auquel il doit se livrer s'il veut (re)gagner la confiance du public avec un dispositif que beaucoup voient comme un moyen d'espionner les citoyens. Le partage des premières brides de code sera suivi par d'autres lignes, qui seront publiées dans les prochaines semaines.
Que chacun puisse vérifier que StopCovid n'est pas un outil servant de mauvaises intentions
La diffusion du code est considérée comme une condition nécessaire qui permettra aux développeurs et codeurs de constater par eux-mêmes que l'application ne bafouera pas la vie privée de ses utilisateurs et qu'elle ne sera pas un outil de surveillance mis à la disposition de l'État.
Quelques jours plus tôt, Cédric O expliquait que chacun pourra « vérifier par lui-même des informations aussi importantes que l’effacement des données et les modalités de fonctionnement réelles de l’application », allant encore plus loin en précisant que « la même transparence doit s’appliquer à l’ensemble de l’architecture du système, jusqu’au serveur back-end ».
Le gouvernement espère, en publiant le code source de l'application, convaincre les Français que la centralisation du projet n'est en soi pas une mauvaise chose si la transparence est au rendez-vous. Et le secrétaire d'État d'espérer que les retours positifs venus du Royaume-Uni sur une application semblable à StopCovid, centralisée et sans intervention de Google et Apple, sont de bon augure.
Sources : 20 Minutes, Medium