© MIND AND I / Shutterstock
© MIND AND I / Shutterstock

Les données de 1 121 magistrats français ont été subtilisées et ensuite publiées par un groupe de pirates en ce début de semaine.

La mort du jeune Nahel continue de faire sentir ses effets. Alors qu'Emmanuel Macron a fait polémique en proposant de couper les réseaux sociaux en cas d'émeute, les données de magistrats ont été volées et révélées par des hackers, qui accusent la police de « racisme ».

Les données d'un millier de juges dans la nature

Ces derniers jours sont particulièrement agités en France, que ce soit dans la rue ou sur le Net. Dans la lignée des émeutes, un groupe de hackers du nom de KromSec vient d'entrer en action et a subtilisé, selon le ministère de la Justice, les données personnelles de 1 121 magistrats. Preuve de l'importance de cette attaque, une plainte pour « atteinte à un système de traitement automatisé de données » a été déposée.

Les pirates ont expliqué vouloir faire pression sur l'État français, dont ils accusent les forces de l'ordre d'être porteuses de racisme. « Le gouvernement français doit éradiquer le racisme de ses forces de police, sinon, le collectif Anonymous viendra en aide aux manifestants », a ainsi expliqué sur Twitter KromSec.

© Maksim Shmeljov / Shutterstock
© Maksim Shmeljov / Shutterstock

Des informations trop vieilles ?

Le vol des données a été revendiqué dimanche soir, alors que la publication a eu lieu dans la matinée du lundi 3 juillet. Cette action pourrait avoir pour cause la volonté d'autres groupes de s'affirmer comme les auteurs de cette entreprise. L'administration essaye de son côté de relativiser l'impact de l'attaque informatique.

Le fichier Excel dérobé, qui contient des noms, des adresses, des numéros de téléphone, des adresses mails et même des RIB, serait obsolète. Plus exactement, le ministère de la Justice parle de « données anciennes », datant d'il y a 4 à 5 ans. Pour illustrer ce propos, il rappelle que la liste comprend les identités de magistrats à la retraite ou occupant aujourd'hui d'autres fonctions. Le gouvernement a par ailleurs ajouté que « le piratage n'a pas visé les serveurs du ministère ».

Source : Franceinfo