La rumeur n'en aura pas été une très longtemps : Samsung vient d'officialiser le rachat de sa division disques durs par Seagate, pour un montant de 1,4 milliard de dollars divisé en liquidités et en actions.
Alors que le Wall Street Journal évoquait dimanche la possibilité pour Samsung de quitter le marché des disques durs pour recentrer ses activités sur d'autres secteurs, il semblerait que les choses se soient rapidement conclues entre la firme sud-coréenne et Seagate, rapidement évoqué comme repreneur potentiel. L'entreprise américaine versera à Samsung 45,2 millions de titres Seagate, pour une valeur de 687,5 millions de dollars (9,6% du capital). Le reste du total de la transaction, évalué à 1,4 milliard de dollars, sera versé en deniers sonnant et trébuchant.
Des disques durs, mais pas que
En fusionnant sa division disques durs avec celle de Samsung, Seagate pourra se rapprocher du leader actuel, à savoir Western Digital qui possède environ 50% de parts de marché depuis son rachat des disques durs Hitachi en mars dernier. La firme coréenne, dont les parts sur le marché du disque dur sont estimées à 11%, permettrait ainsi à Seagate de gonfler ses propres 29%.
L'accord passé entre les deux entreprises s'étend également sur les brevets, et Seagate a négocié une garantie d'approvisionnement en mémoire flash NAND destinée à équiper ses SSD : Seagate s'arme donc non seulement sur le marché des disques à plateaux, mais également sur le marché en pleine expansion du SSD. Enfin, Samsung obtient de son côté un siège au conseil d'administration de Seagate, et participera à l'élaboration de ses produits de stockages destinés aux entreprises.
L'accord doit désormais passer les vérifications d'usage, notamment auprès des régulateurs américains et internationaux, mais les deux entreprises estiment que tout devrait être finalisé d'ici à la fin de l'année 2011.