Parce que tout dans le SSD ne dépend pas du contrôleur, la mémoire NAND utilisée entre aussi en ligne de compte.
La « révolution » du PCI Express 5.0 doit permettre de considérablement augmenter les débits des SSD NVMe par rapport à ceux en PCI Express 4.0. Il y a toutefois un hic.
Des promesses difficiles à tenir
En novembre dernier, Intel lançait sa plateforme Alder Lake et, avec elle, le constructeur était le premier à commercialiser une solution PCI Express 5.0 accessible au grand public. Il aura cependant fallu attendre plusieurs mois avant que les premiers SSD à cette norme ne soient annoncés.
Les fabricants attendaient évidemment que le parc installé soit à peu près conséquent pour mettre en avant leurs produits. Récemment, les choses se sont toutefois accélérées : qu'il s'agisse d'ADATA, de Corsair, de Gigabyte ou de TeamGroup, tout le monde y allait de son SSD PCIe Gen 5.
Les plus observateurs d'entre vous auront toutefois remarqué qu'au cours de ces annonces, les performances évoquées étaient bien différentes et que, jamais, nous n'atteignions les débits évoqués initialement alors même que le contrôleur est identique, un Phison PS5026-E26.
Une question de mémoire embarquée
La différence observée entre les multiples produits annoncés tient en réalité en un acronyme : NAND, du nom des puces de mémoire utilisées sur les SSD et dont la technologie peut grandement varier.
Tout d'abord, il faut savoir que les premières présentations du contrôleur Phison PS5026-E26 ont été réalisées avec de la NAND 3D Micron sur 232 couches. Une mémoire qui ne permet par d'atteindre le débit théorique de 15 Go/s, mais s'offre un joli 12 Go/s. C'est ainsi que le fabricant Galax a été en mesure de présenter un SSD remarquablement rapide.
Problème, les SSD PCIe 5.0 qui seront commercialisés n'auront pas tous la « chance » de disposer d'une telle NAND, de puces capables d'atteindre les 2 400 MT/s. La production de ces puces est notoirement insuffisante et ne devrait progresser qu'au cours de l'année 2023.
De fait, pour les premiers SSD PCIe 5.0, il faudra se contenter de puces NAND 3D à 1 600 MT/s et des débits plus proches que ce qu'a annoncé Corsair avec son MP700, environ 10 Go/s : rien de dramatique donc, de tels débits sont encore largement supérieurs à nos besoins.
Source : Tom's Hardware