Comment faire jouer son droit à l'oubli de manière efficace ? © Ascannio / Shutterstock
Comment faire jouer son droit à l'oubli de manière efficace ? © Ascannio / Shutterstock

Anciens posts Facebook peu glorieux, numéro de téléphone personnel repris par des dizaines d’annuaires sans autorisation, adresse postale divulguée sur la toile malgré vous : il est temps de faire valoir votre droit à l’oubli. On vous explique comment le faire jouer pour protéger votre vie privée et renforcer votre confidentialité en ligne.

Le droit à l'oubli, ou plus précisément le droit de demander la suppression de certaines informations personnelles des moteurs de recherche, est une composante essentielle de la protection des données personnelles. À l’ère du tout numérique, alors que chaque clic et chaque interaction laissent une trace, cette disposition doit permettre aux individus de mieux contrôler leur empreinte numérique. Ce concept, bien ancré dans le Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l'Union européenne, s’étend progressivement à d'autres juridictions, reflétant une prise de conscience globale sur les enjeux de la vie privée en ligne. Mais qu’en est-il concrètement ? Car si le droit à l’oubli est une réalité, le manque d’informations et la toute-puissance des géants du web pénalisent bien souvent les internautes.

Droit à l’oubli : de plus en plus d’internautes informés

En Europe, l’année 2023 a été marquée par un nombre important de demandes de droit à l’oubli, avec environ 170 000 requêtes, dont 92% ont été adressées à Google. Si, dans les faits, on note une légère baisse des demandes en comparaison du pic de 2021, ce chiffre reste nettement supérieur aux volumes observés en 2022. On peut attribuer cette augmentation générale à divers facteurs tels que des efforts accentués fournis dans les programmes de sensibilisation des internautes, ainsi que des améliorations des politiques de gestions des données par les services web. S'il s'agit d'un constat plutôt positif dans l'ensemble, l’augmentation générale des requêtes et leur nombre toujours très élevé témoignent de la nécessité de poursuivre les travaux visant à rendre le droit à l’oubli plus facilement accessible au grand public.

Les requêtes liées au droit à l'oubli sont de plus en plus nombreuses en Europe ©Ivan Marc / Shutterstock
Les requêtes liées au droit à l'oubli sont de plus en plus nombreuses en Europe ©Ivan Marc / Shutterstock

Autre fait remarquable : la répartition géographique des demandes de droit à l’oubli révèle des disparités intéressantes. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont en tête des pays ayant formulé le plus grand nombre de requêtes dans l’absolu. En revanche, si l’on s’attarde sur le détail de ces chiffres et qu’on les rapporte au nombre d’habitants, on constate que la France reste en tête des pays les plus moteurs, au même titre que la Suède (8 requêtes pour 10 000 habitants), suivies de près par la Norvège, les Pays-Bas, l’Islande et l’Estonie (6 requêtes pour 10 000 habitants). Une prévalence que l’on peut attribuer à une plus grande sensibilisation et à des cadres réglementaires solides qui encouragent les citoyens à exercer leurs droits.
A contrario, certains pays affichent des taux de demandes beaucoup plus faibles, soulignant des différences culturelles et réglementaires dans la perception et l'application du droit à l'oubli. C’est notamment le cas de l’Espagne, de l’Allemagne, du Royaume-Uni ou encore de l’Italie (moins de 3 requêtes pour 10 000 habitants), ainsi que de la majorité des pays d’Europe de l’Est (moins de 2 requêtes pour 10 000 habitants).

Des moteurs de recherche impliqués, mais pas encore assez

L’efficacité avec laquelle les moteurs de recherche répondent aux demandes de droit à l'oubli participe activement à la mise en œuvre de ce droit. En 2023, sur les 550 000 URL jointes aux requêtes, Google et Microsoft en ont chacun déréférencé 55%. Au 1er janvier 2024, les deux géants du web ont également annoncé avoir supprimé de 90% à 95% des données personnelles sensibles faisant l’objet de réclamations. Des résultats qui s’inscrivent dans une tendance positive des moteurs de recherche à faire respecter le droit à l’oubli.

Il faut malgré tout préciser que le taux de satisfaction des requêtes varie en fonction du type d’informations ciblées. Sans surprise, la majorité des demandes de suppression concernent les réseaux sociaux, Facebook et X (ex-Twitter) en tête, en raison de la nature publique et parfois permanente des posts. Depuis 2016, 143 000 adresses Facebook et 77 000 adresses X ont été rapportées à Google qui s’est chargé d’en déréférencer la moitié environ pour chacune des deux plateformes. Les annuaires personnels et professionnels sont également très régulièrement visés. À titre d’exemple, en France, les plateformes 118 712 et Societe.com ont respectivement fait l’objet de 49 000 et 21 000 URL dénoncées, dont 86% et 30% ont été déréférencées par Google au cours des dix dernières années.

Disparaître des moteurs de recherche, c'est possible... Au bon vouloir de Google, Microsoft et consorts © Sutterstock

Un VPN pour renforcer le champ d’action du droit à l’oubli

De fait, l’encadrement du droit à l’oubli a pu donner aux internautes des solutions partiellement efficaces pour leur permettre de mieux contrôler leur empreinte numérique. Parce qu’il permet, en théorie, de déréférencer des informations obsolètes ou potentiellement embarrassantes, il offre certaines garanties de protection renforcée de la vie privée. Toutefois, ce droit présente des limitations : la suppression des informations des moteurs de recherche ne signifie pas nécessairement leur disparition totale du web, et certains contenus peuvent persister sur d'autres sites. Il relève donc de la responsabilité des internautes de rester conscients de ces limites et d’envisager des stratégies additionnelles pour gérer leur empreinte numérique.

Parmi les méthodes complémentaires au cadre législatif en vigueur, vous pouvez opter pour un VPN comme Surfshark. Bien qu’un tel dispositif ne puisse pas vous aider à forcer la main des moteurs de recherche, il peut vous aider à réduire le volume de données personnelles que vous communiquez malgré vous aux services web que vous consultez. On parle ici d’adresse IP, de géolocalisation et de parcours de navigation qui, croisés avec les informations officielles que vous renseignez volontairement au moment d’une inscription sur une plateforme ou un site d’achats, permettent aux entreprises du web d’établir un tableau très détaillé de votre identité numérique ET civile, et parfois de les revendre à d’autres sociétés à prix d’or.

Afin de protéger vos données de navigation et de garantir la confidentialité de votre trafic, Surfshark prend en charge les protocoles les plus solides et fiables que sont OpenVPN et WireGuard, compatibles AES-256. Au travers de notre test approfondi de Surfshark VPN, l'infrastructure, composée de plus de 3200 serveurs RAM répartis dans une centaine de pays, garantit de très bons débits, et donc une expérience web aussi confortable que sans VPN.

Surfshark dissimule votre adresse IP et toutes les métadonnées qu'elle contient

Mais là où Surfshark tire réellement son épingle du jeu, c’est dans la mise à disposition d’une fonctionnalité inédite : Alternative ID. Ce générateur d’alias mail et d’identité civile virtuelle vous offre en effet la possibilité de vous inscrire sur n’importe quel site exigeant la création d’un compte utilisateur sans craindre de voir vos vraies informations personnelles se répandre sur la toile comme une traînée de poudre. Par ailleurs, dans la mesure où l’ensemble des alias Surfshark sont rattachés à l’adresse mail avec laquelle vous avez souscrit un abonnement au VPN, vous recevez systématiquement les emails de vérification et autres communications importantes. Un atout considérable, notamment au regard de services web que vous n’envisagez d’utiliser que ponctuellement, où dont vous doutez de la politique de confidentialité.

Avec Alternative ID, Surfshark propose des outils permettant de camoufler votre adresse mail et votre identité civile

Surfshark intègre enfin un module Alert, capable de détecter les fuites de données sur le dark web, et de vous alerter dans la foulée si les informations personnelles liées à votre compte ont été divulguées. Afin de vous aider à reprendre le contrôle de ces types de violations de données, le fournisseur dispense des conseils et des tutos détaillés qui vous accompagnent dans la sécurisation renforcée des comptes compromis.

Attention : bien que Surfshark puisse vous aider à renforcer votre anonymat en ligne et l’efficacité du droit à l’oubli, vous restez responsables des propos que vous tenez sur le web, même cachés derrière une autre IP et/ou un alias numérique. Gardez à l’esprit que ce qui est illégal sans VPN l’est aussi avec un VPN.

Surfshark VPN
  • storage3200 serveurs
  • language100 pays couverts
  • lanConnexions simultanées illimitées
  • moodEssai gratuit 30 jours
  • descriptionPas de log de données
9.2 / 10

Surfshark constitue un service de premier plan, presque au niveau des meilleurs VPN du marché. Il se démarque en offrant un nombre de connexions simultanées illimité ainsi que des outils de sécurité avancés. C'est l'un des meilleurs choix possibles pour le grand public.

Les plus
  • Vitesses au-dessus de la moyenne
  • Nombre illimité d'appareils
  • Réseau Nexus
  • IP dédiées
  • Solution antivirus
Les moins
  • Couverture multiplateforme à améliorer
  • Extensions web instables